Devoir de Philosophie

L'art n'est-il qu'un mode d'expression subjectif ?

Publié le 10/02/2012

Extrait du document

L’art est défini comme étant l’expression, par des créations humaines, d’un idéal esthétique. Cependant, il ne se limite pas à cela. En effet nous retrouvons également dans l’art toute la subjectivité du créateur, qu'il soit peintre, poète ou musicien, du fait de son vécu.

Ainsi, l'art semble véritablement être le lieu de la subjectivité. Mais n’est-il qu’un mode d’expression de l’artiste ? Ou au contraire, l’art se détache-t-il de son créateur lors du don de ce dernier ?

Comme dit précédemment, l’œuvre d’art est liée à l’artiste car sans ce dernier, elle n’aurait jamais existé. Nous pouvons donc répondre a cette question en trois temps. Tout d’abord, nous nous focaliserons sur la technê, indispensable à la création de l’œuvre par l’artiste, et pourtant objective au possible. 

« Cette recherche de liberté de la part de l’artiste est-elle simplement une façon d’assumer la part de subjectivité qu’il compte injecter dans son travail ? Ou bien est-ce un détournement pour montrer que toute personne injecte sa propre subjectivité dans le travail de l’artiste ? A cette problématique, Kant répondrais que « Le génie est le talent qui donne les règles à l'art.

Puisque le talent, comme faculté productive innée de l'artiste, appartient lui- même à la nature, on pourrait s'exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne les règles à l'art.

». Ainsi, la nature géniale de l’artiste est seule capable de donner des règles à l’art, c’est pourquoi chaque fois qu’il est enfermé dans une unité formelle par un quelconque expert en art, l’artiste transgresse les limites de cette unité et fait fi de ce cadre. L’artiste, comme chaque humain, à un vécu, des origines et une histoire propre à lui.

C’est pourquoi une majeure partie d’une œ uvre produite est subjective.

Même si certains genres d’art tentent, à l’inverse, de s’éloigner de cette subjectivité (notamment l’art classique), la majorité ne se prive pas de mettre cette forte touche subjective à leurs productions.

Mais cette subjectivité artistique ancrée en l’ œ uvre même, que permet-elle ? Une facilité pour transmettre un message ? Un besoin de l’artiste de laisser une trace dans le temps ? Nombreux sont ceux qui ont tenté de déchiffrer les mystères de La Joconde, sans pour autant y parvenir… Créant ainsi une sorte de fascination pour ce tableau. Et cette fascination tient probablement à l'impossibilité d'épuiser le sens qui se cache derrière l' œ uvre mais que l'on suppose néanmoins bien présent : présence d'une richesse dissimulée, d'une richesse qui se dévoile et se cache en même temps.

Car l' œ uvre ne se ramène jamais simplement à une idée, à une pensée, à un discours.

Tout historien de l'art reconnaît qu'il est impossible de "dire" une œ uvre, de la transcrire, on ne peut jamais l'expliquer complètement.

Il n'y a pas d'équation possible entre l' œ uvre et le discours.

Aucun discours n'épuise une œ uvre d'art. Ainsi l’ œ uvre ne tient pas seulement au sens qui s'y cache, mais en rien d'autre que sa présence même.

L' œ uvre n'est pas là en vue d'autre chose mais seulement pour elle-même. Et le public en fait ce qu’il désire, placardant sa subjectivité sur cette œ uvre et la ressentant différemment que chacun des gens qui ont pu la contempler avant lui. Par exemple, La Joconde, selon plusieurs hypothèses serait la représentation soit de la mère de Léonard de Vinci, ou bien un autoportrait travestit, ou encore, ce qui est plus probable, Mona Lisa. Ainsi, nous pouvons le voir, bon nombre de spéculations pour aucun résultat concret, l’œ uvre de l’artiste ne peut être comprise que par l’artiste lui-même.

Mais lorsqu’il s’efface derrière son tableau, ou sa sculpture, ou quoi que ce soit d’autre, l’artiste fait don de son œ uvre au public, n’instaurant non pas un dialogue, mais une réflexion de la part du public au sujet de son travail. En conclusion, assimiler l’art à un langage, à un mode d’expression simplement subjectif, comme peuvent le laisser penser principalement la musique ou la poésie, est réducteur.

En effet l’art n’est pas le terrain de jeu d’une subjectivité voulant interagir ou. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles