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l'art permet-il de mieux connaitre la réalité ?

Publié le 14/03/2005

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Mieux connaître la réalité peut-il être alors une fonction de l'oeuvre d'art ?   Voici quelques exemples de fonctions différentes : -         « la fin de l'art est la délectation » (Poussin, peintre français, 1612-1665) -         une fonction décorative -         une fonction politique et contestataire -         une fonction symbolique -         etc. Il semble, dans cette première partie, que ce ne soit pas une « connaissance » qui est visée ni même produite par l'art. L'artiste ne met pas en oeuvre une connaissance, et il ne cherche apparemment pas à produire une connaissance de la réalité. TRANSITION : l'artiste ne produit pas des oeuvres d'art pour permettre de mieux « connaître » la réalité. En même temps, le spectateur ne peut-il pas, grâce aux oeuvres d'art, voir sa connaissance de la réalité augmentée ? Du point de vue du spectateur cette fois, l'art ne permet-il pas de mieux connaître la réalité ? Deuxième partie : le spectateur.   Le spectateur peut-il tirer de l'oeuvre d'art une connaissance de la réalité ? Le jugement de l'oeuvre d'art met en jeu le sentiment plutôt que la rationalité.

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L'art est, d'une manière générale, la manifestation créatrice aboutissant à une oeuvre. Même dans sa période contemporaine, cette expression créatrice est généralement produite en référence à la « réalité «. Qu'il s'agisse de reproduire cette dernière, qu'il s'agisse d'intégrer des objets réels dans l'oeuvre, comme un urinoir, l'art semble toujours dépendre, d'une manière ou d'une autre, d'une référence à la réalité. Même l'abstraction, en un sens, présuppose une certaine définition de la réalité en refusant que l'oeuvre soit « réaliste «.

Que peut-on apprendre de la réalité grâce à l'art ? Lorsque l'oeuvre d'art vise à représenter la réalité, par exemple, peut-on supposer que l'art apporte quelque chose à la connaissance de la réalité ?

La « réalité « est cependant un terme flou est difficile. La réalité est le caractère de ce qui existe. Ce qui est « réel « s'oppose à l'illusion, aux apparences. Mais justement parce que la réalité est une notion difficile, ne peut-on pas penser que l'art apporte un éclairage pour la définir, pour la connaître ? Mais si on peut convenir que l'art apporte un certain éclairage à la réalité, ne serait-ce que parce qu'il s'y réfère, cela peut-il consister en une « connaissance « ?

Le modèle scientifique est le modèle le plus fort de connaissance. L'art pourrait-il contribuer à la connaissance scientifique de la réalité ? Il ne faut, quoiqu'il en soit, ne pas rester focaliser sur la connaissance scientifique. L'art permet peut-être de contribuer à une autre forme de connaissance de la réalité. « Mieux « connaître la réalité, c'est peut-être ajouter à la connaissance scientifique celle apportée par l'art.

Pour répondre à ces questions, il s'agit aussi de d'interroger ce qui, dans l'art, est susceptible de permettre de « mieux « connaître la réalité. Est-ce l'intention de l'artiste de contribuer à mieux connaître la réalité ? Est-ce la finalité de l'oeuvre d'art ? Ou est-ce le regard du philosophe sur l'art qui permet de se nourrir de l'art pour mieux connaître la réalité ?

« KANT, Critique de la faculté de juger , §43. « L' art, en tant qu'habileté de l'être humain, se distingue aussi de la science (comme le pouvoir du savoir ), à la manière dont le pouvoir pratique se distingue du pouvoir théorique, ou la technique de la théorie (commel'arpentage se distingue de la géométrie).

» L'opposition entre art et science et une opposition entre théorie et pratique.On peut, à partir de cette opposition, voir ce qui oppose l'artiste et lescientifique, pour en venir à l'idée que l'artiste ne vise pas une connaissance,mais une pratique artistique, consistant à produire un objet, une oeuvre. La science est une discipline rationnelle, mettant en oeuvre desdémonstrations, des explications, des définitions.

La définition forte de laconnaissance est référée à l'investigation scientifique. b) L'intention de l'artiste. L'artiste a-t-il l'intention de contribuer à une connaissance ? Cette questionrevient à celle-ci : en faisant de l'art, l'artiste vise-t-il à faire progresser laconnaissance ? c) Les fonctions de l'art. On peut aussi poser la question de la fonction de l'art et des oeuvres d'art.

L'intention de l'artiste est parfois ce quidécide de la fonction de l'oeuvre d'art, mais parfois, il faut faire une distinction entre intention de faire art, etfonction de l'art.

Un artiste peut avoir l'intention de faire une belle oeuvre, dont la fonction sera finalement derendre hommage à tel ou tel événement historique, par exemple. Mieux connaître la réalité peut-il être alors une fonction de l'oeuvre d'art ? Voici quelques exemples de fonctions différentes : - « la fin de l'art est la délectation » (Poussin, peintre français, 1612-1665) - une fonction décorative - une fonction politique et contestataire - une fonction symbolique - etc. Il semble, dans cette première partie, que ce ne soit pas une « connaissance » qui est visée ni même produite parl'art.

L'artiste ne met pas en oeuvre une connaissance, et il ne cherche apparemment pas à produire uneconnaissance de la réalité. TRANSITION : l'artiste ne produit pas des oeuvres d'art pour permettre de mieux « connaître » la réalité.

En même temps, le spectateur ne peut-il pas, grâce aux oeuvres d'art, voir sa connaissance de la réalité augmentée ? Dupoint de vue du spectateur cette fois, l'art ne permet-il pas de mieux connaître la réalité ? Deuxième partie : le spectateur. Le spectateur peut-il tirer de l'oeuvre d'art une connaissance de la réalité ? Le jugement de l'oeuvre d'art met en jeu le sentiment plutôt que la rationalité. L'art peut-il voir sa connaissance de la réalité améliorée si son moyen de juger l'oeuvre d'art est de l'ordre dusentiment ? Comment une connaissance pourrait-elle s'appuyer sur un sentiment ? KANT, Critique de la faculté de juger , §1. « Pour distinguer si quelque chose est beau ou non, nous ne rapportons pas la représentation à l'objet parl'intermédiaire de l'entendement en vue d'une connaissance, mais nous la rapportons par l'intermédiaire del'imagination (peut-être associée à l'entendement) au sujet et au sentiment du plaisir ou de la peine que celui-ciéprouve.

Le jugement du goût n'est donc pas un jugement de connaissance ; par conséquent, ce n'est pas unjugement logique, mais esthétique – ce par quoi l'on entend que son principe déterminant ne peut être que subjectif .

» Kant révèle, dans la Critique de la faculté de juger , le lien, dans le jugement esthétique, entre l'imagination et le sentiment de plaisir.. »

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