L'art répond-t-il à un besoin ?

« caractérise l'objet d'usage (quand je regarde un château et que je le trouve beau, je ne me demande pas s'il est commode à habiter ou ruineux en chauffage).

II.

L’art un besoin tout de même ! L orsque j'obtiens quelque chose que je désire, ma satisfaction se fait dans la destruction de l'objet désiré : lorsque je mange de la nourriture, je la consomme, et la nourriture est ainsi consumée dans sa consommation.

Tous les objets qui sont au service d e l’utilité sont usés par leur usage : le manteau s'abîme à force d'être porté, la machine tombe en panne et doit être remplacée.

Tel est le cycle normal de l'objet : fabrication, consommation, destruction.

Les objets qui n'ont de sens que dans leur servic e doivent être au fur et à mesure et au jour le jour remplacés : s'en servir, c'est toujours finir par les abîmer sans remède.

L’œuvre d'art quant à elle est laissée intacte, elle n'est pas détruite, parce que je ne m'en sers pas comme je me sers d'un mart eau ou d'une assiette : cela ne signifie pas qu'elle ne sert à rien, mais qu'elle est au service de ce qui en nous n'est pas corporel, à savoir l'esprit.

C’est donc bien un besoin spirituel que l’œuvre viendrai combler , c’est-à - que l’esprit a besoin de s’ exprimer pour crée une œuvre d’ art, ce qui explique très bien pourquoi chaque œuvre est unique en effet il ne suffit pas de manger une seul fois pour ne plus jamais avoir faim alors qu’il suffit de regarder une seul fois un tableau pour être pleinement sa tisfait on a pas besoin de répéter le geste continuellement.

Le besoin auquel l’art répond s'agit bien d'un besoin spirituel et non corporel, le besoin de se contempler soi -même, c'est -à -dire aussi d'attester sa propre spiritualité.

De même que je ne peux voir mon propre visage qu'en passant par l'intermédiaire d'un miroir, de même l'homme ne peut prendre conscience de sa nature spirituelle que par la médiation de l'œuvre.

III.

conclusion Il serait faux de croire que l'art ne répond à aucun besoin.

Une telle a ffirmation reposes sur le fait selon lequel tout besoin serait besoin du corps et pour le corps .

Il est vrai que les œuvres d'art ne répondent à aucun besoin corporel, ce n'est pas pour autant que l’on devrait leur assigner une absence totale de finalité : les œuvres d'art sont les seuls objets matériels qui servent à apporter une satisfaction proprement spirituelle, c'est -à -dire qui permettent à l'esprit de se contempler lui -même dans l'extériorité .. »