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Le bonheur est-il dans le travail pour tous ?

Publié le 21/12/2009

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Le bonheur est-il dans le travail pour tous ?

Nous n’avons pas coutume de dire qu’un fleuve qui charrie des cailloux ou qu’un castor qui construit un barrage travaille au sens propre du terme. Seul l’homme semble travailler, et le travail se présente en ce sens comme une activité spécifiquement humaine. Si l’être humain est un homo faber, c’est-à-dire un être qui se caractérise par son activité de fabrication, le travail est-il essentiel à son bonheur ? Dans nos sociétés, le chômage est source de dépression et de mal-être, et il détériore également les conditions de vie. Mais si l’on pouvait vivre sans travailler, le travail serait il encore indispensable à notre bonheur ? Pour répondre à la question « Le bonheur est-il dans le travail pour tous ? «, il s’agit de comprendre le rôle du travail dans notre bien-être et celui de la société.

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« Pour Karl Marx, une vie sans travail n'est plus humaine, et aucun homme ne peut donc s'abstenir de travailler.

Ilexplique que la vie hors travail serait aliénée, car elle ne serait plus que temps de repos, temps pendant lequel letravailleur que chaque homme est en puissance reproduit sa force de travail, mais qu'il n'utiliserait jamais.

L'hommeserait alors dans un rapport d'inutilité vis-à-vis de lui-même et des autres, qui serait proprement destructeur.

Réduità ne s'occuper plus qu'à ses fonctions vitales (manger, boire, procréer), il n'affirmerait plus son humanité et sesactivités primaires, devenues la fin ultime de l'homme, n'auraient qu'une valeur bestiale.

Par conséquent, le bonheurest dans le travail pour tous, car il permet à tous de se soustraire de la condition animale, et ce, d'une manièrepérenne.

Le travail pour tous dans une société implique la stabilité économique et politique, et est donc facteur depaix.

3ème partie : Le bonheur individuel est dans le travail pour tous. - Le travail n'est pas qu'une tâche pénible et servile, il est aussi formateur pour l'être humain.

Le travail éduquel'homme, dans la mesure où il lui apprend à discipliner ses penchants et à vaincre ses passions.

L'être humain n'estpas entièrement formé dès sa naissance comme le son les animaux, il a besoin d'éducation, et il fait sonapprentissage en travaillant.

Le travail scolaire par exemple est une étape indispensable pour développer noscapacités intellectuelles et nos qualités rationnelles.- Dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , Rousseau souligne le dénuement originel de l'homme, et insiste sur la capacité essentielle de l'homme à se perfectionner.

Cette « perfectibilité » nese développe que dans l'œuvre des hommes, dans leur travail, leurs efforts à transformer le monde, à le construire,à exploiter la nature à leur profit.

L'action pratique de l'homme apparaît ainsi comme essentielle à l‘homme, qui doittravailler pour réaliser sa nature même d'être humain, se développer, et atteindre le bonheur humain.Dans le Discours sur l'inégalité, Rousseau fait l'hypothèse d'un état de nature dans lequel l'homme aurait vécu avantl'institution de la société.

Cette hypothèse doit lui permettre de mieux comprendre l'état présent, celui de l'hommecivilisé et malheureux.L'homme naturel selon Rousseau est presque un animal : « un animal moins fort que les uns, moins agile que lesautres, mais à tout prendre organisé le plus avantageusement de tous ».

Il n'est pourtant pas totalement un animal: s'il l'était, on ne comprendrait pas qu'il ait pu devenir ce que nous voyons.

Quelle différence y a-t-il donc entre lesbêtes et nous ?Traditionnellement, les philosophes répondent que l'homme est intelligent, qu'il a une raison, bref qu'il a une natureplus « riche » que celle de l'animal.

Rousseau ne se contente pas de cette perspective qui sous-estime l'influencedes causes externes.

Il soutient même que « tout animal a des idées puisqu'il a des sens », et qu' « il combine sesidées jusqu'à un certain point ».Il est par ailleurs possible que l'homme n'ait « aucun instinct qui lui appartienne », ce qui lui permettrait des'approprier tous ceux des animaux.

Mais cette question est discutée.

Elle prépare, cependant, l'introduction de lanotion île perfectibilité, finalement caractéristique incontestable- île l'homme.

En mettant en avant ce concept deperfectibilité, Rousseau définit en effet la nature de l'homme connue une pure virtualité, qui ne suppose, chezl'homme purement naturel, aucune qualité déterminée, bien qu'elle les contienne toutes en puissance.

La viesolitaire, oisive et libre, de cet homme, laisse toutes les possibilités qu'il enferme en sommeil.

Dans ce texte,Rousseau indique que la faculté de se perfectionner ne développe toutes les autres facultés qu' « à l'aide descirconstances ».

Si celles-ci n'avaient pas changé, l'homme serait resté dans son état originaire.

La perfectibilité, enelle-même, ne produit rien.En outre, ce mot ne doit pas faire penser que l'homme dont les facultés se développent se dirige nécessairementvers une « perfection », un état idéal ou simplement meilleur; pour Rousseau, au contraire, cette faculté a d'abordété « la source de tous nos malheurs », puisque sans elle nous coulerions « des jours tranquilles et innocents ».Comme le montre avec éclat l'état présent, la nature de l'homme contenait autant de possibilités de lumières qued'erreurs, de vertus que de vices, de valeurs positives que de valeurs négatives.

On peut dire que, jusqu'à présent,les défauts l'ont emporté.Mais quelles furent ces « circonstances » qui sollicitèrent des possibilités qui auraient pu ne jamais se manifester ?Rousseau parle du « concours fortuit de plusieurs causes étrangères, qui pouvaient ne jamais naître ».

Il s'agit biend'un malheur, d'une malchance, en ce sens.

Des catastrophes naturelles ont « forcé » les hommes à vivre les uns àcôté des autres, puis à s'unir en sociétés.

La nature de l'homme ne contenait aucun principe de sociabilité.

Et la viecollective explique l'apparition du langage, de l'intelligence, des passions, de la conscience morale, etc.Pourtant, il ne faudrait pas croire que Rousseau n'est que nostalgique d'un état de nature « passé » (hypothétique).C'est lui aussi qui écrit que l'homme devrait « bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha et qui, d'un animalstupide et borné, fit un être intelligent et un homme » (Contrat social, I, 8).

La perfectibilité contient peut-être lapromesse d'une certaine réalisation de soi positive, si les circonstances sont propices.

En tout cas, il est impossiblede retourner à la pure nature, l'irréversibilité de l'histoire fait de nous des êtres définitivement « dénaturés ».

Laréflexion pédagogique (cf.

Émile) et politique (cf.

le Contrat social) de Rousseau est donc la recherche de « bonnesinstitutions », de celles « qui savent le mieux dénaturer l'homme » (Émile, II), réaliser sa nature essentielle.- Par sa nature perfectible l'homme a besoin de transformer les choses, de progresser, et ne se réalise dans l'action.L'homme est un être d'action, pour Aristote.

L'éthique aristotélicienne nous enseigne en effet que toute action del'homme vise un bien, et que l'homme, qui recherche naturellement le bien est par conséquent porté à l'action.L'homme par excellence pour Aristote n'est pas le stoïcien qui adopterait l'attitude du « sage cosmopolite », c'est-à-dire conforme à la nature, ne cherchant pas agir sur elle mais s'y soumettant paresseusement sans bouger.

Aucontraire, l'homme ne se découvre bon, ne se réalise pleinement que dans sa capacité à faire un bon usage de lanature, à travailler pour le bien, en agissant en vue du bien pour toutes choses.

Le travail pensé comme l'actionspécifiquement humaine est donc essentiel à l'homme car il qui lui permet de s'accomplir pleinement et d'atteindre aubien individuel.. »

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