LE CARTÉSIANISME
Publié le 03/04/2012
Extrait du document
Descartes ne peut se résoudre à penser que les idées éternelles au sens platonicien soient indépendantes de Dieu dans leur valeur de vérité et ne tiennent de lui que leur « incarnation " dans les choses - pour ainsi dire. Le Bien n'est pas une loi intérieure à Dieu même et à laquelle il a dû se soumettre ; « la raison de la bonté des choses dépend de ce qu'il a voulu les faire ", c'est-à-dire que les vérités éternelles sont des décrets libres de Dieu. Pourquoi cet attachement à la liberté de Dieu ? C'est que, si les vérités éternelles sont en Dieu, ...
«
Passé au service du Duc de Bavière, Descartes passe l'hiver de 1619 sur les rives du Danube.
Là, au cours d'un bref séjour à Ulm, dans
le silence d'un • poêle • c'est-à-dire de sa chambre de soldat où trônait un poêle, il découvrit sa méthode.
Le 10 Novembre 1619, s'étant couché «tout rempli de son enthou siasme •, il eut le fameux rêve dont Baillet a raconté le détail et l'interprétation dans sa «Vie de Monsieur Descartes » et qui lui marqua la mission dont l'avait chargé le Ciel.
Descartes continue de méditer tout en continuant ses aventures en Souabe, en Autriche, en Bohême,
en Hongrie, en Poméranie et en Frise.
De retour à Paris en 1623, il y reste jusqu'en 1629, non sans brûler de participer en 28 au siège de La Rochelle.
A partir de 1629, Descartes, retiré en Hollande pour rédiger sa
doctrine, nous livre son monde.
Il travaillait en effet au grand « Traité du Monde » qui devait être publié en 1633 et dont l'achèvement fut suspendu lorsqu'il apprit la condamnation de Galilée, • car, assurait plus tard Descartes, si la Terre ne tournait pas, tout mon Monde
s'écroulait •.
Paraissent alors Le Discours de la Méthode en 1637, manifeste et prospectus de la nouvelle physique dont trois échantillons suivaient : La Dioptrique, Les Météores, et la Géométrie.
Puis en 1641, Les Méditations philosophiques (en latin ; le • Dis
cours • était en français, c'est le premier texte philosophique en français) ; les Principes de la philosophie (1644) dont la préface est le résumé
du cartésianisme ;
le Traité des Passions (1649) où la Morale couronne sa Philosophie.
En cette même année, il s'embarquait pour la Suède, où l'attendait la reine Christine depuis longtemps son disciple enthousiaste.
Il mourut (11 nov.
1650) en Suède de congestion contractée en allant à 5 heures du matin philosopher avec son exigeante élève.
On trouva dans son coffre des Quvrages nouveaux :
Le Traité du Monde, Le Traité de l'Homme,
Les Règles pour la direction de son esprit, et sa Correspondance.
- II - Sa Philosophie.
Nous distinguerons, pour exposer le
Cartésianisme :
1 - La méthode.
2 - La Métaphysique, que nous subdiviserons en :
A.
- Les vérités éternelles.
B - Le doute et le Cogito.
C - L'existence de Dieu..
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