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Le cas d'Elisabeth

Publié le 02/10/2013

Extrait du document

FREUD Le cas Elisabeth Élisabeth s'appelait en réalité Ilona Weiss. Hongroise d'origine, cette jeune fille âgée de 29 ans vient consulter Freud en 1892. Elle souffre de douleurs aux jambes que Freud attribue à des causes sexuelles. C'est l'occasion pour lui de proposer une méthode d'analyse nouvelle qui deviendra bientôt « la psychanalyse «. Je l'interrogeai donc sur les circonstances et les causes de la première apparition des douleurs. 1 Ses pensées s'attachèrent alors à des vacances dans la ville d'eaux où elle était allée avant son voyage à Gastein et certaines scènes surgirent, que nous avions déjà plus superficiellement traitées auparavant. Elle parla de son état d'âme à cette époque, de sa lassitude après tous les soucis que lui avaient causés la maladie ophtalmique de sa mère et les soins qu'elle lui avait donnés à l'époque de l'opération ; elle parla enfin de son découragement final en pensant qu'il lui faudrait, vieille fille solitaire, renoncer à profiter de l'existence et à réaliser quelque chose dans la vie. Jusqu'alors, elle s'était trouvée assez forte pour se passer de l'aide d'un homme ; maintenant, le sentiment de sa faiblesse féminine l'avait envahie, ainsi que le besoin d'amour, et alors, suivant ses propres paroles, son être figé commença à fondre. Naissance du désir En proie à un pareil état d'âme, l'heureux mariage de sa s?ur cadette fit sur elle la plus grande impression ; elle fut témoin de tous les tendres soins dont le beau-frère entourait sa femme, de la façon dont ils se comprenaient d'un seul regard, de leur confiance mutuelle. On pouvait évidemm...

« sa   rêverie   matinale,   au   bain   et   devant   le   lit   de   sa   sœur),   elle   s' était   cr éé  des   douleurs   par   une   conversion   r éussie   de   psychique   en   somatique. Les r ésistances À  l'époque o ù j'entrepris son  traitement, l'isolement  du groupe d'associations  relatives  à  cet amour  était d éjà fait accompli  ;   sans  cela,  je  crois qu'elle ne  se serait jamais  pr êtée au  traitement, la r ésistance qu'elle  opposa maintes fois  à la  reproduction  des sc ènes   traumatisantes   corres pondant   r éellement   à  l'énergie   mise   en   ceuvre   pour   reje ter   hors   des   associations   l'id ée   intenable.

  Toutefois,   le   th érapeute 4   fut en proie  à bien des difficult és dans le temps qui suivit. Pour cette pauvre enfant, l'effet de la prise de conscience d'une   repr ésentation refoul ée fut bouleversante. Elle poussa les hauts cris, lorsqu'en termes pr écis, je lui exposai les faits en lui montrant que   depuis longtemps, elle  était amoureuse de son beau ­fr ère.  À cet instant, elle se plaignit des plus affreuses dou leurs et fit encore un effort   d ésesp éré  pour   rejeter   mes   explications   :   «   Ce   n' était   pas   vrai,   c' était   moi   qui   le   lui   avais   sugg éré,   c' était   impossible,   elle   n' était   pas   capable de tant de vilenies, ce serait impardonnable, etc. » Il  ne   fut   pas   difficile   de   lui   d émontrer   que   ses   propres   paroles  ne   laissaient   place   à  aucune   autre   interpr étation,   mais   il   me   fallut   longtemps   pour   lui  faire   accepter   mes   deux   arguments  consolateurs,   à  savoir  que   l'on  n'est  pas  responsable  de  ses  sentiments   et   que, dans ces circons tances, son comportement, son attitude, sa maladie, t émoignaient suffisamment de sa haute moralit é. S. Freud et J. Breuer,  É tudes sur l'hyst érie     (1895), PUF, p. 163. 1.Relevez et distinguez a) ce qui semble  être de l'ordre du fait b)  b) ce qui rel ève de l'interpr étation des faits par Elisabeth ; c) ce qui rel ève de l'interpr étation des faits par Freud ; Ces domaines sont­ils bien s éparés ? Quel reproche peut­ on faire  à Freud ? 2. R ésumez la gen èse de la maladie telle qu'elle pourrait  être racont ée par des t émoins ext érieurs ; puis telle qu'elle est reconstitu ée de l'int érieur par Freud.

  Quelle diff érence fondamentale y a­t­il ? ___________________________________ 1.

  La   patiente   éprouve   des   sympt ômes   hyst ériques.

  L'hyst érie   est   une   n évrose   caract érisée   par   des   sympt ômes   d'apparence   organique   (convulsions,   paralysies,   douleurs, catalepsie) et des troubles psychiques (hallucinations, d élire, mythomanie, angoisse). 2. Souvenirs involontaires  3. Du corps 4. Personne qui soigne les malades, m édecin.  5. Bassesse, m échancet é. »

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