Devoir de Philosophie

Le désir comme épreuve du manque ?

Publié le 09/02/2004

Extrait du document

C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu.   Proposition de Plan :   1 . Le désir est par essence le signal du manque d'un objet réel. a) Le désir est l'expression d'un manque. Nous désirons des objets que nous ne possédons pas effectivement sinon nous ne les désirerions plus. b) Quand l'objet est obtenu le désir s'apaise, la paix intérieure semble pouvoir advenir. Ce qui semble nous amener à penser que le désir signal bien un manque Problème : Le désir semble en apparence sans fin. La satisfaction d'un désir aboutit à une forme de paix intérieure mais pour combien de temps ? N'observe-t-on  pas que l'objet du désir est bien souvent comme « addictif » ? Pour celui qui le désir il est comme une drogue, il doit toujours y revenir pour parvenir à un semblant de paix et de satisfaction jusqu'au jour où la possession de l'objet ne suffit plus.

« pleinement nous-mêmes, nous sommes déconnectés de cette nature par le langage, par le symbole. c) Nous essayons pourtant de l'exprimer dans le monde justement par l'intermédiaire de ce symbole par lequel nouspensons, alors même que c'est impossible parce que le symbole ne peut que symboliser...

Nos désirs sont donc lesexpressions symboliques de ce manque essentiel à notre espèce, expressions toujours imparfaites qui ne peuventnous procurer que des objets réels imparfaits et des satisfactions imparfaites et fugaces. d) Le désir est donc l'expression d'un manque symbolique, disons le autrement, le désir est en nous l'expression, lesigne, le symbole de notre nature manquante, il est pour nous une force positive et vitale qui nous pousse sanscesse à rechercher toujours le « mieux », et toujours nous surpasser... « Ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour.

» Platon, LeBanquet, ive s.

av.

J.-C. « L'inquiétude [...] qu'un homme ressent en lui-même par l'absence d'une chose qui lui donnerait du plaisir si elleétait présente, c'est ce qu'on nomme désir.

» Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain, 1765 (posth.)Le désir correspond à un état de tension, qui ne cesse qu'avec la possession de l'objet désiré.

Or, qui dit tension ditagitation, trouble, absence de repos.

C'est précisément ainsi que se définit l'inquiétude (ou la non-quiétude). « Le désir est manque d'être, il est hanté en son être le plus intime par l'être dont il est désir.

» Sartre, L'Être et le Néant, 1943. « Le désir fleurit, la possession flétrit toutes les choses.

» Proust, Les Plaisirs et les Jours, 1896. Tant qu'on désire, on « embellit » l'être désiré, en lui prêtant des qualités qu'éventuellement il n'a pas ; dès qu'ons'installe dans la possession, j on « enlaidit » au contraire l'être qu'on a jadis désiré, jusqu'à ne plus voir ce qu'il y ade beau en lui. « Le bien que nous n'avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste; à peine est-il à nous, c'estpour en désirer un nouveau et c'est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu'au bout.

» Lucrèce, De la Nature, der s.

av.

J.-C. « Pour trouver des charmes dans la jouissance, il faut que le désir soit irrité par des obstacles [...I.

Jouir sansinterruption, c'est ne jouir de rien.

» Holbach (d'», Le Système de la nature, 1770.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles