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Le désir de vérité est-il naturel aux hommes ?

Publié le 27/02/2008

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  1.2  La langue est la meilleure et la pire des choses.   Le fabuliste Esope est notamment connu pour sa définition de la langue qui tend à en faire la meilleure et la pire des choses. En effet elle n?est pas seulement la source de la vérité mais elle est aussi celle de la fausseté.   1.3  L?homme dans le contexte religieux est un pécheur. Or un des péchés fondamentaux est le mensonge.   « Tout homme n?est que mensonge ». Psaume 116.11.

« 2.2 La réminiscence.

Dans le Phédon notamment Platon défend l'idée selon laquelle l'homme apprend en se ressouvenant.

Il a oublié les connaissances acquises lors de son séjour au sein du ciel des Idées et doit les retrouver par la maïeutique.« Si l'on interroge les hommes, en posant bien les questions, ils découvrent d'eux-mêmes la vérité sur chaquechose ».

73b En ce sens la vérité est interne à l'homme il faut juste qu'elle soit dévoilée. Platon apporte une réponse à ce problème pédagogique dans le Ménon et le Phèdre.

Dans le Ménon, Socrate interroge un jeune esclave.

Il lui demande commentconstruire un carré dont l'aire soit le double d'un premier carré.

Le jeune esclavecommence par doubler le côté du carré, mais ceci conduit à quadrupler l'aire du carré.Aidé par les questions de Socrate, qui ne lui donne à aucun moment la solution, ildécouvre que le carré double d'un autre est celui que l'on construit sur la diagonale.L'esclave retrouve donc, du moins en partie, le théorème de Pythagore, qu'il n'a jamaisappris.

Comment cela est il possible ? L'hypothèse platonicienne est que l'esClavepossédait déjà cette connaissance.

Autrement ; dit, selon Platon, c'est comme sil'esclave se souvenait de cette réalité mathématique.

« Nous devons avoir bon courage», dit Socrate, « et » nous efforcer de rechercher et de retrouver la mémoire de ce dontnous avons perdu le souvenir ».

La connaissance est une réminiscence.

C'est pourquoiSocrate se définit comme le digne fils de sa mère, qui était sage-femme, et déclare êtreun accoucheur d'âme.

Il ne fait, dans les dialogues, que faire dire à son interlocuteur ceque ce dernier connaissait déjà : il l'aide à mettre sa connaissance au monde mais il nelui apporte pas cette connaissance.

Cette théorie explique ainsi que les degrés de la connaissance puissent être variables.

Chez certains le sou¬venir est presque effacé, chez d'autres, comme lesphilosophes, il a été ravivé.Platon donne un nom à ces différents degrés.

Chez l'esclave, cette connaissance, qui n'est pas une connaissancescientifique parce qu'il n'a pas pratiqué les mathématiques, est ce que Platon appelle une opinion droite, paropposition à ['opinion fausse, qui caractérisait le savoir de l'esclave avant les questions de Socrate, et au véritablesavoir, épistèmè, que ne possède que le mathématicien, conscient des tenants et aboutissants de sa propreconnaissance.

Ainsi, explique Socrate, des hommes politiques célèbres comme Périclès ont-ils bien dirigé la cité.

Ilsne possédaient pourtant aucune science, épistèmè, de la politique, mais une opinion droite.

Dans ce domaine, lapolitique, qui relève de l'action, ce type de savoir peut suffire.

Mais parce que leur connaissance n'était qued'opinion, ces hommes politiques n'ont pu enseigner leur savoir à leurs enfants.

Leurs souvenirs n'étaient passuffisamment éclaircis par la pratique de la philosophie.Mais de quoi nous souvenons-nous et pourquoi ? C'est par un mythe que Platon répond à cette interrogation, dansle Phèdre.

L'âme est immortelle.

Avant de s'incarner dans les corps, elle a suivi les dieux dans les cieux et elle a eula vision des idées : l'essence de la justice, de la tempérance, etc.

Ce sont des réalités « sans couleur ni forme »d'où toutes les choses tirent leur existence.

Certaines âmes voient mieux que d'autres ces réalités ultimes, car lechar qu'elles conduisent est plus ou moins facile à conduire sur la route qu'elles suivent, selon que les passions,comme la colère, le désir ou l'ambition, sont plus ou moins bien domestiquées.

Les âmes, une fois ce voyage célesteaccompli, s'incarnent, et le souvenir de cette vision s'estompe.

Si elles sont bien cultivées par la philosophie, ellespourront se remémorer ce qu'elles ont vu.

Mais, une fois incarnées, quel chemin doivent-elles suivre sur la route dela philosophie ? Transition : L'homme tend au dévoilement de la vérité qui est en lui.

Le désir de vérité est alors essentiel dans la mesure où la découverte de la vérité coïncide avec une révélation de la nature humaine. Troisième partie : La vérité n'est jamais acquise une fois pour toutes.

3.1 L'image du colombier.

« Donc nous reviendrons à l'image de la possession et de la chasse des colombes, et que nous dirons qu'il y avait là double chasse : l'une, avant acquisition et visant la possession ; l'autre, par qui possède, mais désireprendre et avoir en mains ce que, depuis longtemps, il possède.

De même, les sciences que l'on possédait depuis longtemps pour les avoir apprises et que l'on savait, on peut, celles-là même, les rapprendre ànouveau, revenir saisir chaque science singulière, avoir ainsi cette science que l'on possédait depuislongtemps, mais qu'on n'avait point immédiatement tangible en sa pensée .

» PLATON, Théétète. 3.2 Le progrès de la science réside dans la remise en question des connaissances antérieures.. »

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