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Le désir peut-il être coupable ?

Publié le 16/03/2005

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Le désir et la culpabilité s'entendent comme deux termes contradictoires en ce sens que le désir apparaît comme l'expression de la nature, qu'il ne s'y accroche donc aucune notion de valeur (« Le désir est l'appétit de l'agréable « Aristote, De l'âme), tandis que la culpabilité est l'expression de la morale, qu'elle n'advient donc qu'avec l'insertion de l'individu dans un groupe qui exige quelque chose de lui  (« Il faut savoir qu'il y a dans chacun de nous deux principes qui nous gouvernent et nous dirigent [...] : l'un est le désir inné du plaisir, l'autre l'idée acquise qu'il faut rechercher le bien. « Platon, Phèdre)

Les désirs sont la matrice de l’Homme qui les poursuit tout au long de sa vie afin de posséder l’objet qu’il convoitait, faire ce dont il désirait ou encore être celui qu’il souhaitait. Car les désirs peuvent tout aussi bien être d’ordre matériel, spirituel ou philosophique, conscients ou inconscients. Ils ne mettent pas en cause uniquement le sujet lui-même mais aussi autrui, la société, la religion, et ceux-ci ont chacun des limites morales ou spirituelles, toutes aussi différentes soient-elles, qui permettent de définir la notion de culpabilité d’un point de vue totalement différent. Alors peut-on qualifier un désir de coupable ?

 

I) Le désir coupable.

II) Le désir innocent.

III) Le désir et l'interdit.

IV) Le désir et la sublimation.

« Les désirs sont la matrice de l'Homme qui les poursuit tout au long de sa vie afin de posséder l'objet qu'il convoitait, faire ce dont il désirait ou encore être celui qu'il souhaitait.

Car les désirs peuvent tout aussi bien être d'ordre matériel, spirituel ou philosophique, conscients ou inconscients.

Ils ne mettent pas en cause uniquement le sujet lui- même mais aussi autrui, la société, la religion, et ceux-ci ont chacun des limites morales ou spirituelles, toutes aussi différentes soient-elles, qui permettent de définir la notion de culpabilité d'un point de vue totalement différent. Alors peut-on qualifier un désir de coupable ? L'Homme, dans la société, a des droits et des devoirs et pour garder sa liberté doit respecter cela.

Ici, la notion de culpabilité, se traduirait d'un point de vue juridique comme « être coupable devant la loi », or pour qu'une personne soit jugée, il faut qu'elle ait enfreint les règles imposées par l'Etat dans lequel elle se trouvait au moment des faits, et que des preuves l'accusent.

Des preuves ne sont l'œuvre que d'actes, et sont donc matérielles.

Un désir en aucun cas ne peut laisser de traces, de quelconques preuves de culpabilité.

Car il ne s'agit que de pulsions intérieures, non matérielles, non répréhensibles par la loi.

Ainsi un homme qui assassine un autre homme, est contraint à passer en jugement, mais s'il ne fait que désirer, penser, il ne peut être jugé (sauf exception, par exemple, pour des régimes totalitaires où la liberté de pensée n'est pas acceptable).

Ainsi la notion de culpabilité d'un désir, au niveau juridique n'a pas de sens réel, il a plus une portée morale. Par contre, un homme croyant a aussi des droits et des devoirs face à sa religion.

On parlerait ici, de culpabilité religieuse, par exemple, un musulman pratiquant se doit, lors du ramadan de ne pas manger, de ne pas boire, de ne pas fumer, de ne pas mâcher du chewing-gum et s'il est respectueux de ces principes, il doit se sentir coupable si il le fait, mais l'acte de le désirer ici n'est pas répréhensible dans le sens où le désir de manger est humain.

Pour d'autre désir, cela n'est pas aussi léger que cela, en effet, si par exemple le catholique pratiquant à un désir de vengeance, qu'il a de la haine, sa religion lui demande de pardonner, s'il n'est pas capable de pardonner et qu'il ne voit dans l'histoire que son intérêt personnel, il est puni au Jugement Dernier, et emporté aux enfers, subissant, suivant son acte, des souffrances éternelles à des degrés proportionnels à la faute commise.

Mais pour croire à cette culpabilité religieuse il faut avoir la foi, or tout le monde n'est pas pratiquant, et cependant, leur désir pourrait tout aussi bien être coupable dans une certaine mesure. Considérons maintenant un homme, et comme tout homme il se fixe des limites.

Ces limites sont faites pour ne pas être franchies, mais uniquement d'un point de vue personnel, car les limites de chacun sont très différentes pour chaque individu et ne concerne lui et uniquement lui.

C'est ce que l'on appelle les limites morales.

La notion de culpabilité est donc définie différemment suivant chaque individu, mais reste la même dans le fonctionnement et l'application de celle-ci.

L'homme se doit pour lui-même, pour son propre bien, de suivre son droit chemin, mais parfois le temps, les changements de sa vie, des rencontres inattendues, lui font vouloir autre chose de sa vie, de nouvelles envies, de nouveaux désirs, et parfois le mènent à sortir de son droit chemin, et de désirer des choses en. »

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