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Le désir peut-il être coupable ?

Publié le 20/07/2005

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Je traiterai donc de la nature des Affections et de leurs forces, du pouvoir de l'Ame sur elles, suivant la même Méthode que dans les parties précédentes de Dieu et de l'Ame, et je considérerai les actions et les appétits humains comme s'il était question de lignes, de surfaces et de solides>>.      2. le désircomme recherche de l'autre"   Texte :Jen-Jacques ROUSSEAU, La Nouvelle Héloise, VIII in Oeuvres complètes, t. II, Paris, Gallimard, Bibl. de la Pléiade, p. 493.    "Comment réprimer la passion même la plus faible, quand elle est sans contrepoids ? Voilà l'inconvénient des caractères froids et tranquilles : tout va bien tant que leur froideur les garantit des tentations ; mais s'il en survient une qui les atteigne, ils sont aussitôt vaincus qu'attaqués ; et la raison, qui gouverne tandis qu'elle est seule, n'a jamais de force pour résister au moindre effort. Je n'ai été tenté qu'une fois, et j'ai succombé. Si l'ivresse de quelque autre passion m'eût fait vaciller encore, j'aurais fait autant de chutes que de faux pas.

Le désir et la culpabilité s'entendent comme deux termes contradictoires en ce sens que le désir apparaît comme l'expression de la nature, qu'il ne s'y accroche donc aucune notion de valeur (« Le désir est l'appétit de l'agréable « Aristote, De l'âme), tandis que la culpabilité est l'expression de la morale, qu'elle n'advient donc qu'avec l'insertion de l'individu dans un groupe qui exige quelque chose de lui  (« Il faut savoir qu'il y a dans chacun de nous deux principes qui nous gouvernent et nous dirigent [...] : l'un est le désir inné du plaisir, l'autre l'idée acquise qu'il faut rechercher le bien. « Platon, Phèdre)

« satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase et, d'après sa nature, n'est possible que commephénomène épisodique.

Toute persistance d'une situation désirée par le principe de plaisir ne donne qu'un sentimentd'aise assez tiède ; nos dispositifs sont tels que nous ne pouvons jouir intensément que de ce qui est contraste, etne pouvons jouir que très peu de ce qui est état.

Ainsi donc nos possibilités de bonheur sont limitées déjà par notreconstitution.

Il y a beaucoup moins de difficultés à faire l'expérience du malheur.

» Conclusion : Il conviendrait peut-être de remplacer le verbe pouvoir par le verbe falloir : « Ce n'est pas par la satisfaction des désirs que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir.

» Épictète,Entretiens SECONDE CORRECTION INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION La culpabilité désigne l'état de celui qui a commis une faute, un délit, enfreint un interdit et qui tout au fon de saconscience le vit comme une gêne, un empêchement: on se sent coupable d'un acte lorsque la conscience prendconscience justement de l'interdit ou de l'immoralité de ce qui vient d'être commis.

Aussi s'interroger sur la possibilitépour le désir d'être coupable revient à se demander comment la conscience morale considère nos désirs,l'accomplissement de ceux-ci.

Le désir peut-il être coupable et quoi peut-il être coupable? S'agit-il alors decondamner nos désirs? Comment faut-ils juger? PROPOSITION DE PLAN I.

De la culpabilité du désir 1.

le désir est le signe d'un manque Texte : PLATON, La République , IX, 571 b-d. "-Parmi les plaisirs et les désirs non nécessaires, certains me semblent illégitimes ; ils sont probablement innés enchacun de nous mais réprimés par les lois et les désirs meilleurs, avec l'aide de la raison, ils peuvent, chez quelquesuns, être totalement extirpés ou ne rester qu'en petit nombre et affaiblis, tandis que chez les autres, ils subsistentplus forts et nombreux.-Mais de quels désirs parles-tu ?-De ceux, répondis-je, qui s'éveillent pendant le sommeil, lorsque repose cette partie de l'âme qui est raisonnable,douce et faite pour commander à l'autre, et que la partie bestiale et sauvage, gorgée de nourriture et de vin,tressaille, et après avoir secoué le sommeil, part en quête de satisfactions à donner à ses appétits.

Tu sais qu'enpareil cas elle ose tout, comme si elle était délivrée et affranchie de toute honte et de toute prudence.

Elle necraint point d'essayer, en imagination, de s'unir à sa mère, ou à qui que ce soit, homme, dieu ou bête, de se souillerde n'importe quel meurtre, et de ne s'abstenir d'aucune sorte de nourriture ; en un mot, il n'est point de folie, pointd'imprudence dont elle ne soit capable" 2.

le désir est le lieu de la souffrance Texte : Epicure, Lettre à Ménécée (lettre conservée par Diogène Laërce), début et fin, traduction R.

Genaille (1933). Le plaisir est le commencement et la fin d'une vie bienheureuse.

Le plaisir est, en effet, considéré par nous commele premier des biens naturels, c'est lui qui nous fait accepter ou fuir les choses, c'est à lui que nous aboutissons, enprenant la sensibilité comme critère du bien.

Or, puisque le plaisir est le premier des biens naturels, il s'ensuit quenous n'acceptons pas le premier plaisir venu, mais qu'en certains cas, nous méprisons de nombreux plaisirs, quand ilsont pour conséquence une peine plus grande.

D'un autre côté, il y a de nombreuses souffrances que nous estimonspréférables aux plaisirs, quand elles entraînent pour nous un plus grand plaisir.

Tout plaisir, dans la mesure où ils'accorde avec notre nature, est donc un bien, mais tout plaisir n'est pas cependant nécessairement souhaitable.. »

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