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Le fait que tout passe signifie-t-il nécessairement la vanité de nos projets?

Publié le 25/09/2005

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-Pascal constate que tout le monde s'agite, que tout passe, alors que tout ce qui attend chacun de nous est la mort, alors pourquoi agir ? Selon lui l'action quotidienne est un divertissement qui nous aide à détourner les yeux du tragique sort qui nous attend et qui obsède Pascal. Alors tout projet paraît vain, voire vaniteux, puisque tous ces divertissements ne sont rien en face de la foi que nous accorde Dieu qui seul peut nous délivrer que l'angoisse à laquelle nous tentons d'échapper. -Au XX siècle cette angoisse devant la mort est appelé "vertige" par les existentialistes qui en France sont menés par Sartre. Pour eux il n'y a pas une essence définie de l'homme, il est sa liberté. De même le monde est un ensemble de possibilités. Alors, riche de cette vision radicale de la liberté, on peut considérer non que tout projet est vaniteux mais qu'il est le signe d'une force d'exister face au vide qu'est la mort, soit que tout est à faire et donc que rien n'est vaniteux. III. Nos projets semblent moins vaniteux lorsqu'on les réalise que lorsqu'il restent des projets -Selon  Sartre ces possibilités pour la liberté ne sont pas de simples virtualités à actualiser, la liberté est créatrice. Ainsi on ne peut dire que si on le voulait on pourrait commencer à travailler à sa dissertation plusieurs jours à l'avance et avoir une meilleure note, on le fait ou on invente qu'on pourrait le faire, voire on se trouve des excuses pour ne pas l'avoir fait "J'avais un DM de Math pour jeudi".

 

Raphaël chante que "dans 150 ans, on s'en souviendra pas", en effet tout paraît fugace. Il se trouve qu'on a quand même le souvenir de doctrines philosophique qui ont plus de 2000 ans; ainsi, si tout passe, ce n'est pas pour autant que tout s'oublie. ll s'agit donc de se demander si le fait que tout change implique que nos projets ne sont jamais que prétentieux. Selon une des doctrines que l'on vient d'évoquer, "On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve", c'est ce que professait Héraclite. Selon lui, tout change. Si on interprête cela d'une manière très radicale, on peut en déduire que tout projet est vaniteux, qu'il soit personnel ou politique, et cela parce que toute connaissance semble illégitime. Alors on peut se demander ce qu'il nous est permi d'espérer si tout passe. Alors on peut s'accrocher à l'idée qu'il y a un certain ordre dans le changement et s'appuyer sur ce dernier pour s'opposer à l'idée que tout projet est vaniteux. Peut-on penser que tout ce qu'on rencontre en ce monde est fugace et en même temps affirmer la possibilité d'agir sur le monde et la non vanité de ce genre de projet ? Il s'agit de s'échapper d'une pensée qui associe de manière nécessaire l'idée que "tout passe" et la "vanité de nos projets", de réussir à penser un ordre du monde qui ne contredit pas, voire qui suppose, le fait que le monde n'est pas fixe, que tout passe.

 

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