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Le jugement métaphysique chez Kant

Publié le 04/07/2015

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Le jugement métaphysique

1. Objet du jugement métaphysique

Le jugement métaphysique, d'après la Critique de la Raison Pure, concerne les choses en elles-mêmes, à savoir Dieu, l'Âme, le Monde, or ces choses en elles-mêmes sont considérées, dans le jugement métaphysique, comme sujets. Kant, pour examiner la possibilité de la connaissance métaphysique, se demandera donc si les jugements métaphysiques sont des jugements synthétiques a priori. (ni les jugements analytiques, ni les jugements empiriques ne pouvant, dans la problématique de la Raison pure, concerner la science, la connaissance.)

2. Jugement métaphysique et jugement synthétique a priori

2.1 comparaison avec le jugement mathématique et physique

Pour la mathématique et la physique, la question de la possibilité et la validité du jugement synthétique a priori se posait puisqu'il s'agissait de construire les objets en fonction des formes de la sensibilité et en fonction des catégories de l'entendement qui s'appliquent au matériel divers fourni dans ces formes mêmes de la sensibilité. Or pareille construction, avancera Kant, ne peut s 'effectuer en métaphysique. Le jugement en mathématique ou en physique est un jugement qui dépend de ma capacité constructive, de la possibilité pour moi de construire les objets en fonction des intuitions sensibles soumises elles-mêmes à des formes a priori. Dans un certain sens tout, pour ainsi dire, est donné d'avance pour avancer dans ce domaine. Autrement dit le jugement en mathématique ou en physique prendra soit la forme d'attribution, soit la forme plus générale encore de relation-1' attribution étant une espèce de relation. Tel phénomène type est lié selon une fonction déterminée, définie algébriquement, à tel autre phénomène. Il n'est jamais question en mathématiques, ni en physique, de jugements d'existence, il s'agit toujours de jugements d'attribution ou de relation.

2.2 jugement métaphysique et jugement d'existence L'existence est affectivement donnée vu que nous sommes affectivité, sensibilité et que nous recevons des impressions. Il n'est

 

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« 70 FICHES POUR L'ÉTUDE DE KANT pas question d'existence à découvrir dans le domaine de la science, sa marque estl 'objectivité.

ll n'y a pas de jugements existentiels dans ces sciences.

Seule la métaphysique a affaire à 1' existence et les seuls jugements qui aient la dignité métaphysique sont les jugements existentiels, des jugements d'existence.

Avant tout donc pour Kant il impose de savoir ai nous avons le droit d'affirmer que ces choses existent.

En somme il s'agit de se demander si nous le savons et si nous savons qu'ils ont un caractère existentiel.

Le problème du jugementmétaphysique se pose du point de vue dela pensée humaine et tout jugement est une pensée du point de vue de la pensée humaine qui connait.

Etc' est précisément, de ce point de vue là, que pour Kant le jugement métaphysique est inacceptable.

Puisqu'il s'agit d'existence et non de 1 'objectivité à laquelle se réfère la connaissance, il faut poser la question philosophique du point de vue du fondement de l'existence de l'objectivité, c'est-à-dire du point de vue de la sensibilité, et la question posée ainsi ne pourra recevoir de réponse positive.

2.3 l'objet du jugement métaphysique existe-t-il? L'objet du jugement métaphysique existe-t-il? Pouvons-nous l'affirmer catégoriquement? Oui, si l'on cherche une explication première, absolue de notre connaissance des objets de 1 'expérience.

Mais cette explication première, absolue qui devrait nous référer à un être en soi n'aura qu'une valeur systématique, ce qui signifie que le système kantien de la connaissance (sensibilité et entendement) ne tiendrait pas sans la position d'un être en soi.

Cette position est-elle valable? Oui, si l'on cherche ce que signifie ces choses en elles­ mêmes, ces existences en elles-mêmes, du point de vue moral.

Donc en résumé ces objets ne sont pas valides du point de vue des conditions de la connaissance, mais ils sont possibles d'un point de vue systématique et nécessaires du point de vue pratique et moral.

Le problème le plus important sera donc de voir comment se maintiendront ensemble, de façon quelque peu cohérente, ces différents caractères de non validité, de possibilité théorique ou systématique, de nécessité morale ou pratique.

2.4 nécessité de la recherche métaphysique Selon Kant la recherche métaphysique s'impose même s'il s'avère que ces objets ne sont pas objets de connaissance, même si. »

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