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Le manuel d'Epictète peut il rendre tout homme d'aujourd'hui heureux ?

Publié le 17/08/2012

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Le manuel, comme les philosophes en général, correspond à un type de personnalité qui perçoit le monde par la réflexion en premier lieu et qui satisfait pleinement ses motivations en prenant du temps à réfléchir sur le monde qui l'entoure mais qui a ensuite beaucoup de difficulté à agir. Il est donc normal que le manuel soit bien plus juste en théorie qu'en pratique. Etant donné que le manuel a été crée par ce type de personnalité, correspondant aux philosophes, il s'adresse aux autres comme à des futures philosophes en les considérants similaires à lui, comme chacun le fait. C'est là que la plus grande faille de ce modèle se situe : dans la non considération de la diversité des types de personnalité et donc dans son manque d'adaptabilité.  Nous nous trouvons ici face à une clef du bonheur car la prise de conscience et l'acceptation de la différence et de la spécificité de chacun permet d'apprécier une bonne relation avec le monde extérieur sans s'en sentir exclus ou en s'en limitant de manière excessive. Cette prise de conscience doit être intégrée intellectuellement mais pas seulement. Il ne faut pas se limiter à la théorie et il est nécessaire de l'utiliser activement pour l'acquérir en tant qu'expérience. En effet l'expérience permet réellement de prendre pleinement conscience des relations que l'on a avec l'extérieur et de pouvoir en prendre part de manière active et incluse en étant a l'aise avec chacun, ce qui dans une vie en société est une étape vers le bonheur.

« chose qui n'est pas rationnel et qui nous apparaît spontanément.

Le vrai désir ne se choisit pas.

Ce que nous faisons de nos désirs dépend par contre de nous : nouspouvons les reniant et non pas les contrôler.

A.

de Musset dit dans le roman On ne badine pas avec l'amour : « On est souvent trompé en amour, souvent blessé etsouvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : "J'ai souffert souvent, je me suistrompé quelquefois, mais j'ai aimé.

C'est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui." De plus l'homme ne peut pas souhaiter neplus désirer car c'est ce qui le rend heureux.

Le désir apporte bien plus de plaisir que la jouissance.

« Malheur à qui n'a plus rien à désirer » dit Rousseau.

C'estd'autant plus vrai dans l'optique ou l'homme d'aujourd'hui satisfait ces besoins naturels sans vraiment le désirer car tout lui est extrêmement facile d'accès et il tombesouvent dans l'excès.

Il est également important pour autrui de ne plus être lucide au niveau de la réflexion et de succomber au bonheur sans le considérer commemalsain.Le manuel est donc bien erroné lorsqu'on le confronte à la vie d'aujourd'hui.

En considérant que l'homme puisse vivre dans cette sagesse, le manuel, lorsqu'on tente del'intégrer dans la vie de tous les jours est applicable.

Cette sagesse qui est inatteignable, autrui ne désir pas l'atteindre car il se restreindrait ou se priverait de vivre.Elle est toute fois, pour beaucoup de situation très intéressante à essayer d'appliquer car c'est une façon d'aborder la vie que beaucoup n'ont pas. Le manuel nous propose un style de vie, dans lequel il faut apprendre à se contrôler et à apprivoiser nos pulsions naturelles, nos sentiments.

Il est vrai qu'apprendre àgérer de la meilleure façon nos sentiments et nos ressentis est important pour mieux appréhender le monde et être plus heureux.

Mais nous sommes tousprofondément différents et nous avons chacun notre personnalité.

Affirmer que nous pouvons d'abord penser pour mieux ressentir et avoir un contrôle totale sur toutse qui nous entoure et ne fait pas partie de moi est vrai mais seulement pour une faible part de la population.

Certaines personnes sont naturellement aptes à prendredu recul sur les situations auxquelles elles sont confrontées et à prendre du temps, avant l'action, pour réfléchir aux possibilités et ainsi prendre conscience desproblèmes et être apte à prendre de bonnes décisions.

Ce n'est pas le cas de tout le monde, en effet ces personnes perçoivent le monde à travers leur réflexion et vontposer celle-ci sur toutes les choses, cependant d'autre personne vont elles percevoir le monde au travers du ressenti qu'elles ont sur les choses au moment où elles lesvivent et non au fil de leur réflexion, cela ne signifie pas qu'elles sont incapable de réfléchir mais simplement que ce n'est pas leur filtre de perception naturel.

Il estdonc impossible pour elles de se détacher de ses sentiments et donc si l'on suit le manuel serait-il pour elles inconcevable de connaître le bonheur ? Certaines autrespersonnes vont elles percevoir le monde à travers l'action.

C'est à dire que face à une situation elles vont devoir agir en premier temps pour pouvoir ensuite réfléchiret comprendre la situation et cela quel qu'elle soit.

Ceci est à l'opposé de ce qu'enseigne le manuel.

D'autres encore ont besoin pour se ressourcer de tout faire passerpar l'amusement et de faire rire les autres.

Comment ces personnes pourraient elles être heureuses en se pliant aux règles strictes du manuel tel que « Evite égalementde faire rire » et en se coupant de leur spontanéité ? Elles ne feraient que jouer à être quelqu'un d'autre en étant en difficulté et en perdant tout leur potentiel.D'après tout ceci on peut affirmer que le manuel d'Épictète n'est applicable et juste seulement pour une faible partie de la population.

Tout homme ne peut pas êtrephilosophe et donc atteindre le bonheur par le stoïcisme.

Cela ne signifie pas que le manuel est totalement inefficace mais simplement qu'il rencontre une limite dontil n'est pas conscient et c'est un problème majeur étant donné qu'un des buts du manuel est d'amener le nouvel apprenti philosophe à devenir de plus en plus conscientdu monde qui l'entoure et de ce dont il est le maitre pour pouvoir agir d'une manière la plus simple et la plus juste possible.Le manuel est alors confronté à une nouvelle limite : celle de l'action.

Il l'aborde de telle façon qu'elle devient théorique ce qui rend l'action très juste mais cetteréflexion préalable n'est pas toujours possible.

Ce fait est logique pour certain et incompréhensible pour d'autre.

Pourtant, l'instinct de survie est en un exemple : fuirdevant un lion affamé nécessite une action immédiate.

La moindre perte de temps pour réfléchir mettrait la personne en danger de mort.

La façon d'aborder l'actiondépend du filtre de perception que nous avons sur les choses, sur notre vie.

Le manuel, comme les philosophes en général, correspond à un type de personnalité quiperçoit le monde par la réflexion en premier lieu et qui satisfait pleinement ses motivations en prenant du temps à réfléchir sur le monde qui l'entoure mais qui aensuite beaucoup de difficulté à agir.

Il est donc normal que le manuel soit bien plus juste en théorie qu'en pratique.

Etant donné que le manuel a été crée par ce typede personnalité, correspondant aux philosophes, il s'adresse aux autres comme à des futures philosophes en les considérants similaires à lui, comme chacun le fait.C'est là que la plus grande faille de ce modèle se situe : dans la non considération de la diversité des types de personnalité et donc dans son manque d'adaptabilité.Nous nous trouvons ici face à une clef du bonheur car la prise de conscience et l'acceptation de la différence et de la spécificité de chacun permet d'apprécier unebonne relation avec le monde extérieur sans s'en sentir exclus ou en s'en limitant de manière excessive.

Cette prise de conscience doit être intégrée intellectuellementmais pas seulement.

Il ne faut pas se limiter à la théorie et il est nécessaire de l'utiliser activement pour l'acquérir en tant qu'expérience.

En effet l'expérience permetréellement de prendre pleinement conscience des relations que l'on a avec l'extérieur et de pouvoir en prendre part de manière active et incluse en étant a l'aise avecchacun, ce qui dans une vie en société est une étape vers le bonheur. Ce manuel est donc surprenant de vérité mais ne peut que nous donner quelques clefs.

Après une lecture détaillé, certaines incohérences montre que l'aspect simpledu manuel est facilement attaquable ce qui s'aggrave avec sa mise en pratique.

Elle nous révèle que certains types de personnalité sont exclus de cette philosophie carincapable de l'appliquer et trouve leur bonheur en passant par d'autres chemins.

Pour cette autre partie de la population qui peut l'appliquer, le manuel peut être uneclef du bonheur.

Mais autrui, faisant partie de cette dernière partie, se stabilise dans ses facilitées sans combattre ses difficultés ce qui le limitera dans sa progressions.Une fois son potentiel pleinement assumé, il n'ira pas chercher à rectifier ses défauts car les considérera comme qualité.

Il s'enfermera alors dans une vérité qui ne seraque la sienne en se coupant du monde extérieur sans le comprendre, sans partager et passera ainsi à côté de toutes ses beautés et du bonheur qu'il pourrait luiprocurer.. »

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