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Le peuple peut-il connaître et aimer le bien commun ou l'intérêt général ?

Publié le 27/02/2008

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En outre, il n'est pas nécessaire, pour bien juger, d'être un professionnel; un amateur éclairé suffit à cela. On attendra donc du peuple seulement qu'il s'intéresse de près à la politique. Enfin, il est des sciences où le point de vue de l'utilisateur profane est tout aussi important que celui du spécialiste : ainsi l'habitant d'une maison sait mieux que l'architecte si elle est fonctionnelle ou confortable. En tant qu'«usagers» des lois et des décisions du gouvernement, les citoyens en connaissent mieux que quiconque la valeur. Ces arguments n'annulent pas la critique platonicienne: le peuple peut être berné par un imposteur et l'histoire en fournit des exemples. Ils montrent cependant que la démocratie, loin de nuire à la qualité de la pensée politique, peut en être un enrichissement. Le suffrage universel, la liberté d'expression, le droit permanent à la critique sont précisément les moyens par lesquels la démocratie peut surmonter ses propres déficiences. Ainsi, selon l'usage que l'on fait de la liberté qu'elle garantit, la démocratie peut donner le meilleur comme le pire. Sa valeur repose donc en dernière instance sur la responsabilité de chaque citoyen. À ce titre, les parents et l'école ont un rôle capital à jouer dans la formation du citoyen de demain.

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