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Le pouvoir des images contrarie-t-il ma liberté de penser ?

Publié le 04/11/2005

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L'image peut être un témoignage, une caution de vérité. Elle a valeur de preuve et peut ainsi servir à dénoncer ce qui doit l'être. * Pouvoir qui reste toujours à double tranchant, puisque, en raison de sa dimension réaliste, nous avons tendance à penser que l'image implique la vérité, que l'image est nécessairement vérité et donc à suspendre notre jugement et notre réflexion. Néanmoins, on voit déjà que le pouvoir des images peut être justement celui de faire réfléchir.     III - L'image comme support à la liberté de penser               1) Valeur exemplaire et pédagogique   La dimension sensible de l'image que Platon critiquait est justement sa force. En effet, l'image est une représentation concrète servant à rendre sensible une idée abstraite. Elle permet de faire comprendre et d'illustrer une idée. En se servant de son pouvoir intrinsèque, on peut justement favoriser la liberté de penser. L'image peut donc être un moteur de la pensée.               2) Du bon usage du pouvoir des images   * Cette distinction entre le pouvoir intrinsèque et le pouvoir extrinsèque des images permet de voir que ce n'est pas l'image en elle-même qui contrarie la liberté de penser, mais plutôt l'usage que l'on peut en faire.

• L'image est une représentation perceptible d'un être, d'une chose, une réplique : peinture, photographie, film etc. Dans un sens psychologique, l'image est une représentation mentale, qui peut être liée à l'imagination.

• L'image est nécessairement image de quelque chose, représentation de quelque chose. C'est donc une médiation, et non un contact direct avec la chose représentée. De là peut venir son éventuelle dangerosité et les critiques de l'image ont souvent recours à cet argument. Est-ce de là que provient son « pouvoir « ?

• Le pouvoir des images est leur capacité à produire un effet, leur capacité d'action sur les individus qui les regardent. Il ne faudra pas oublier que l'effet peut être positif (effet d'information par exemple). Mais puisqu'il s'agit de pouvoir, de capacité à influencer l'individu, on ne peut nier que cet effet peut être négatif.

• Effet négatif en ce que l'influence de l'image prend le pas sur la liberté de penser. Ce n'est plus l'entendement qui fait ses propres raisonnements et déductions, à partir de ses seules informations. Le pouvoir affectif et émotionnel de l'image vient enrayer la rationalité.

Ainsi, les images ont une influence sur notre pensée, influence affective et émotionnelle plus que rationnelle, et c'est en cela que consiste leur pouvoir. Cependant, est-ce le pouvoir intrinsèque de l'image, c'est-à-dire cet effet incontournable d'influence sur l'individu, qui contrarie la liberté de penser ; ou bien leur pouvoir extrinsèque, c'est-à-dire l'usage que l'on peut faire des images ?

 

« sélectionné par d'autres personnes. • sélection à l'intérieur de l'image elle-même.

Une photographie par exemple implique un cadrage particulier, le choixd'un angle de vu, la décision d'exclure du cadre tel ou tel élément, ou au contraire de mettre en valeur tel autre.C'est donc déjà une pensée, celle de celui qui l'a produite, une interprétation du monde.

Et notre propre pensée estorientée par cette interprétation du monde qu'est l'image. 3) L'image comme caution de vérité • Cependant, il faut garder en tête la valeur positive du pouvoir des images.

L'image peut être un témoignage, unecaution de vérité.

Elle a valeur de preuve et peut ainsi servir à dénoncer ce qui doit l'être. • Pouvoir qui reste toujours à double tranchant, puisque, en raison de sa dimension réaliste, nous avons tendance àpenser que l'image implique la vérité, que l'image est nécessairement vérité et donc à suspendre notre jugement etnotre réflexion.

Néanmoins, on voit déjà que le pouvoir des images peut être justement celui de faire réfléchir. III – L'image comme support à la liberté de penser 1) Valeur exemplaire et pédagogique La dimension sensible de l'image que Platon critiquait est justement sa force.

En effet, l'image est unereprésentation concrète servant à rendre sensible une idée abstraite.

Elle permet de faire comprendre et d'illustrerune idée.

En se servant de son pouvoir intrinsèque, on peut justement favoriser la liberté de penser.

L'image peutdonc être un moteur de la pensée. 2) Du bon usage du pouvoir des images • Cette distinction entre le pouvoir intrinsèque et le pouvoir extrinsèque des images permet de voir que ce n'est pasl'image en elle-même qui contrarie la liberté de penser, mais plutôt l'usage que l'on peut en faire. • La suspension du jugement critique et de la réflexion n'est pas impliquée par l'image elle-même, n'est pas unefatalité.

Cette possibilité, négative pour notre liberté, rend nécessaire, dans notre culture de l'image, d'éduquer leregard et le jugement sur l'image, d'apprendre à mener une réflexion à partir de ce support, d'autant plus que nousen avons vu la valeur positive. Conclusion Le pouvoir de l'image ne contrarie pas la liberté de penser en lui-même, mais c'est le pouvoir par l'image, sonutilisation dans un but de persuader, qui met un frein à notre liberté. Soulignons aussi que la critique du pouvoir des image se fonde souvent sur sa dimension sensible, or cet argumentn'est recevable que dans une perspective purement rationaliste.

On peut au contraire louer le pouvoir de l'imagecomme support à l'imagination et à la rêverie : il n'y a plus contradiction avec la liberté de penser, mais seulement lefait de favoriser un autre mode d'activité de l'esprit.. »

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