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Le stoïcisme (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 14/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
un effort de volonté réfléchie.
 
En effet la notion de Bien est conçue comme une compréhension et une acceptation de l'idée que l'homme est produit par la nature, c'est-à-dire le destin et la raison universelle. Dès lors, le Bien n'est plus seulement ce qui est conforme à notre nature individuelle (les inclinations), mais également ce qui est conforme à la Nature en général. Le stoïque n'est donc pas indifférent aux événements, mais plutôt à lui-même et aux réactions inutiles qu'il pourrait avoir. Se conformer à l'ordre universel, voilà, en définitive, la proposition centrale et ultime de la morale stoïcienne.
 
Pour y parvenir, le sage vivra vertueusement ; avec prudence, tempérance, courage et justice.
 
Ainsi, une fois atteint cet accord parfait et inaltérable avec la vie, le sage connaîtra la paix de l'âme (ataraxie), corrélative à une absence de passion (apathie) à l'égard des événements et notamment de la douleur.

Conformément à la tradition stoïcienne, Sénèque préfère la simplicité de quelques règles de vie à la complexité de vaines spéculations. Il voit le stoïcisme comme un système global auquel il convient d'adhérer, et non comme une orthodoxie requérant une stricte obéissance. C'est que la grande affaire de Sénèque, c'est avant tout le gouvernement de soi : «Je m'examine en priorité et l'univers ensuite», dit-il, en une formule qui semble faire écho au «Connais-toi toi-même » de Socrate. La philosophie est avant tout une discipline du corps et de l’âme ; en cultivant la vertu comme une force intérieure, l'individu se rend maître de lui-même. L'originalité de Sénèque tient au « militantisme» de la démarche : plus le vice ou la tentation du vice sont grands, plus grand est le combat, plus l'homme a de chances d'accéder au bonheur par une victoire sur lui-même.
 
Il y a chez Sénèque une virilité, toute romaine, de la vertu, une morale de l'héroïsme qui trouve son achèvement dans «l'art de mourir », art qui, s'il ne sert qu'une seule fois, témoigne d'une compréhension de la vie, car savoir la mort nécessaire invite à l'ordre, à la tempérance et à l'action, et non à la frénésie et à l'agitation du désespoir. De plus, cette force d'âme trouve en Dieu un allié naturel, dont il convient d'imiter la puissante volonté et l'éternelle félicité.
 
En définitive, l'œuvre de Sénèque vaut autant par la finesse de ses analyses psychologiques (sur la colère, l'amitié...) que par son effort pour concilier humanisme et moralisme.
 
Dans un «monde épuisé » où le paganisme mourant aspire à une nouvelle spiritualité, Sénèque invite l'homme à prendre conscience de ses propres limites et, par là même, de ses forces authentiques.
 
Seul philosophe stoïcien placé par Dante dans le premier cercle de l'enfer (celui des âmes païennes qui n'ont jamais péché), auteur favori de Montaigne, Sénèque ne cessera de jouir d’une grande réputation dans son pays natal, l'Espagne.


« DEmNtES DU STOkiSME Dès l'Antiquité, le stoïcisme aura à subir les foudres des écoles épicuriennes (Lucréce) et des néoplatoniciens (Plutarque).

A leur suite, les Pères de l'Église lui reprocheront d'avoir négligé le salut des ames en niant l'existence d'un au­ delà transcendant Pascal lui-même tiendra la confiance en l'homme des stoïciens pour une racine du mal, l'empêchant de se tou mer vers Dieu.

Cependan~ le stoïcisme exercera aussi une influence positive sur l'humanisme dela Renaissance (Montaigne, Éralae).

Desc.rtes s'en souviendra dans sa troisième maxime de morale provisoire qui est • de tacher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde » (Discours de la méthode).

Spinoza, parfois surnommé •le dernier des stoïciens •.

reprendra à son compte l'idée d'une Nécessité universelle et d'un Dieu providence.

Enfin, tous les moralistes modernes, de Kant à Alain, payeront leur tribut à l'école du Portique qui, la première, identifia la liberté à la volonté de bien faire.

en 41.

En 49, il est rappelé ~iii~ij l à Rome par Agrippine qui lui confie l'éducation de son fils Niron, dont il devient ministre de 54 à 61.

Disgracié par l'empereur et accusé d'avoir pris part à une conspiration , il se suicide en 65 sur ordre du tyran .

Dix traités moraux , dont De la brièveté de la vie, De la tranquillité de l'âme, Des bienfaits et les Lettres à Lucilius , composent l'essentiel d'une œuvre plus soucieuse de qualité que de quant ité.

Cette œuvre, au même titre que sa vie, traduit les incertitudes et les contradictions d 'un homme partagé 1---------------r--------------i entre l'austérité stoïque et la vie rassemble tous les gens de bien sous une seule loi.

Les grands ensembles politiques d'Alexandre le Grand ou de la Rome impériale s'accordent parfaitement avec cette vision «extensive » et unificatrice de la citoyenneté.

Mais, soucieux de soumettre l'ordre politique à l'ordre universel, le stoïcisme souligne aussi la nécessité d'une autorité éclairée, juste et droite .

De fait les stoïciens joueront cinq siècles durant les rôles de conseillers et d'éducateurs du pouvoir .

Le 1~ siècle av.

J.-C.

est une période charnière de l'histoire occidentale.

Rome finit d'asseoir sa domination politique et militaire, mais aussi spirituell e sur l'ensemble du pourtour méditerranéen.

Des personnalités politiques, tel Scipion Émilien (185-129), entreprennent le nécessaire travail d'amalgame idéologique entre Rome et ses conquêtes.

Il est donc logique d'assister également à une mutation des valeurs stoïciennes, une «latini sation>> qui a pour effet de renforcer sa dimension pratique en supprimant toute la métaphysique idéaliste qui marquait son origine grecque .

Panétius, Posidonius et Cicéron, dans ses œuvres les plus tardives , seront les artisans de cette évolution .

PANrnus (IBO-llO) En 130, Panétius prend la direction du Portique à Athènes.

Il s'attache tout particulièrement à humaniser la doctrine , en la débarrassant de son astrologie fataliste, comme des ambitions surhumaines du sage.

Il prône un juste milieu, tant moral que politique , et développe le premier le concept d 'humanité en l'opposant à l'animalité .

Raison et langage (ratio et oratio) rapprochent les hommes entre eux et doivent leur permettre de dompter leurs instincts bestiaux tout en faisant œuvre de civilisation.

P051DONIU5 (135-51) Non moins considérable est l'influence de son élève Posidonius, qui, avant d'embrasser la théorie platonicienne de l'âme et de développer l'idée d'une destinée divine (qui annonce le christianisme) , enseigna , depuis Rhodes , un stoïcisme ouvert à toutes les sciences et à toutes les influences philosophiques.

Il est l'un des derniers et des plus brillants représentants de la philosophie grecque.

CiCtRON (106-43) On doit à Cicéron d'avoir véritablement introduit le stoïcisme à Rome.

Personnalité politique , orateur brillant, auteur prolixe.

son approche éclectique des problèmes philosophique s emprunte autant à Platon qu'au Portique .

Farouch e adversaire de l 'épicurien Lucrèce , il développe l'idée que la philo sophie est une méditation de la mort qui prépare l'âme à la vie céleste .

En matière politique , Cicéron se montre adepte d 'un juste milieu qui le pousse à défendre l'ordre républicain dans lequel le sénat tempère les ambitions des princes comme les excès du peuple .

LE STOÏCISME IMPÉRIAL StNÈQUE L'expérience du monde Né à Cordoue en 4 av.

J.-C. , Sénèque reçoit d'abord une éducation soignée avant de venir à Rome .

Avocat et questeur , orateur réput é, il est exilé en Corse par Claude mondaine, entre un sens aigu de la faiblesse humaine et une confiance inébranlable en l'ame et la volonté capable d'élever chacun au-dessus de la souffrance et de la mort .

le soin soucieux de soi Conformément à la tradition stoïcienne , Sénèque préfère la simplicité de quelques règles de vie à la complexité de vaines spéculations .

Il voit le stoïcisme comme un système global auquel il convient d'adhérer , et non comme une orthodo xie requérant une stricte obéissance .

C'est que la grande affaire de Sénèque , c'est avant tout le gouvernement de soi :«Je m 'examine en priorité et l'univers ensuite», dit-il , en une formule qui semble faire écho au «Connais-toi toi-même » de Socrate.

La philosophie est avant tout une discip line du corps et de l'âme; en cultivant la vertu comme une force intérieure , l'individu se rend maitre de lui-même .

l'originalit é de Sénèque tient au « militantisme » de la démarche : plus le vice ou la tentat ion du vice sont grands, plus grand est le combat , plus l ' homme a de chances d'accéder au bonheur par une victoire sur lui-même .

Il y a chez Sénèque une virilité , toute romaine, de la vertu , une morale de l'héroïsme qui trouve son achèvement dans. »

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