Devoir de Philosophie

Le travail est-il une nécessité ou un devoir ?

Publié le 09/03/2005

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travail
  • Dans la perspective d'une philosophie de l'histoire, l'impossibilité de vivre sans travailler apparaît comme le moyen par lequel la Providence assure le développement des facultés humaines. Sans cette nécessité vitale, jamais l'espèce humaine n'aurait été contrainte au progrès (« il lui faut beaucoup de préparation... «
  • Dans une perspective métaphysique, le travail apparaît comme le moyen pour l'homme d'échapper à l'ennui. L'ennui tient à l'absence de sens, le travail est ce qui permet à l'homme de donner un sens à sa vie. Les distractions font passer le temps, le travail, lui, donne un sens au temps humain. (« L'ennui les eût torturés. «)
  • Dans une perspective anthropologique, le travail est le moyen de mieux jouir de la vie. Si le plaisir est absence de douleur, on ne jouit vraiment du repos qu'après un effort ! (« Que le meilleur repos soit pour lui celui qui suit le travail.
Sans droit au travail, les droits de l'homme perdent toute signification. Il est dans la nature de l'homme de travailler. Sans travail, l'homme n'est plus rien comme en témoigne la tragédie du chômage. Mais, comment parler d'un droit au travail alors que celui-ci nous aliéne ?
  • I) Le travail est un devoir.
a) Il faut gagner ta vie ! b) Le travail est père de toutes les vertus. La paresse, mère de tous les vices. c) Travailler rend libre.
II) Le travail est une nécessité.
a) Nous travaillons par obligation. b) Le travail peut être immoral. c) Travail et besoin.
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travail

« Le travail favorise la vertu«Il est de la plus grande importance d'apprendre aux enfants à travailler.

»Kant, Réflexions sur l'éducation (1776). • Le travail est l'activité par laquelle l'homme transforme la nature pour la plierà ses besoins.

La technique est l'ensemble des moyens qu'il met en oeuvrepour cela.

D'un côté, l'homme invente des outils pour mieux exploiter lesressources naturelles, de l'autre, ces outils deviennent eux-mêmes l'objet d'untravail.

Ce cycle voue l'homme à transformer indéfiniment la nature.• On peut y voir un cercle vertueux permettant à l'homme de progresser, nonseulement matériellement, mais aussi moralement.

C'est le cas par exemple deKant, pour qui le travail ne doit pas être vu comme une malédiction (Adamchassé du Paradis et voué à «manger son pain à la sueur de son front»),mais, d'une part, comme un moyen pour l'homme de ne pas s'ennuyer, etd'autre part, comme une ruse de la nature qui pousse l'homme à développerses facultés. « L'homme est le seul animal qui doit travailler.

Il lui faut d'abord beaucoup depréparation pour en venir à jouir de ce qui est supposé par sa conservation.La question de savoir si le Ciel n'aurait pas pris soin de nous avec plus debienveillance, en nous offrant toutes les choses déjà préparées, de telle sorteque nous ne serions pas obligés de travailler, doit assurément recevoir une réponse négative: l'homme en effet a besoin d'occupations et même de celles qui impliquent une certainecontrainte.

Il est tout aussi faux de s'imaginer que si Adam et Eve étaient demeurés au paradis, ils n'auraient rienfait d'autre que d'être assis ensemble, chanter des chants pastoraux, et contempler la beauté de la nature.

L'ennuiles eût torturés tout aussi bien que d'autres hommes dans une situation semblable. L'homme doit être occupé de telle manière qu'il soit rempli par le but qu'il a devant les yeux, si bien qu'il ne se senteplus lui-même et que le meilleur repos soit pour lui celui qui suit le travail.

» Kant, « Réflexions sur l'éducation ». Pour Kant le travail n'est pas seulement un devoir moral, une obligation pénible.

Kant insiste au contraire sur ladimension positive de cette contrainte.

Elle est un bienfait pour l'homme : pour l'espèce humaine comme pourchaque individu. Kant affirme la positivité du travail pour trois raisons : i.

Dans la perspective d'une philosophie de l'histoire, l'impossibilité de vivre sans travailler apparaît comme le moyenpar lequel la Providence assure le développement des facultés humaines.

Sans cette nécessité vitale, jamaisl'espèce humaine n'aurait été contrainte au progrès (« il lui faut beaucoup de préparation… » ii.

Dans une perspective métaphysique, le travail apparaît comme le moyen pour l'homme d'échapper à l'ennui.L'ennui tient à l'absence de sens, le travail est ce qui permet à l'homme de donner un sens à sa vie.

Les distractionsfont passer le temps, le travail, lui, donne un sens au temps humain.

(« L'ennui les eût torturés.

») iii.

Dans une perspective anthropologique, le travail est le moyen de mieux jouir de la vie.

Si le plaisir est absence dedouleur, on ne jouit vraiment du repos qu'après un effort ! (« Que le meilleur repos soit pour lui celui qui suit letravail.

») L'oisiveté est condamnableMême si nous n'avions pas besoin de travailler pour vivre, le travail serait un devoir moral.

En effet, il permet àl'homme de créer, d'inventer, d'exercer ses facultés intellectuelles ou manuelles, de s'épanouir librement.

Un individuoisif, qui passerait sa vie à ne rien faire, serait moralement condamnable.

[C'est parce que nous avons besoin d'assurer notresubsistance que nous devons travailler.

Si nousn'y étions pas obligés, nous ne travaillerions pas etnous consacrerions notre vie à ce qui nous fait plaisir.] Il faut travailler pour vivreTout être normal éprouve une certaine satisfaction à exercer son activité.

Mais le travail proprement dit n'est pas. »

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