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Le travail permet-il à l'homme de s'accomplir ?

Publié le 20/01/2004

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Notre auteur n'y est pas encore en possession des principales catégories de sa pensée. Le matérialisme historique n'est pas parvenu à la formulation qu'il acquerra dans la maturité. D'une part, Marx s'y montre plus proche d'une réflexion proprement politique, qui passera ensuite au second plan (ou se verra réélaborée après les analyses économiques du « Capital »). D'autre part, Marx y est encore tributaire d'une lecture essentialiste, moins historienne que par la suite. C'est ainsi qu'il prétend définir une essence du travail qui se voit pervertie par les formes modernes de production. Dialectique : processus de pensée qui prend en charge des propositions apparemment contradictoires et se fonde sur ces contradictions afin de faire émerger de nouvelles propositions. Ces nouvelles propositions permettent de réduire, de résoudre ou d'expliciter les contradictions initiales. Marx est alors très marqué par un passage de la « Phénoménologie de l'esprit » de Hegel, la dialectique du maître & de l'esclave. Dans ce mouvement, qui fait suite à l'épisode de la lutte à mort pour la reconnaissance, Hegel montre que la libération véritable de l'humanité ne vient pas du maître, qui ne domine que symboliquement le monde, mais de l'esclave. C'est par la discipline qu'impose le travail que l'homme s'éduque et domine, réellement cette fois, la matière.
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« l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de leréaliser.

« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il aconstruit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

»• Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend àentraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». ACCOMPLIR : L'accomplissement suppose qu'un processus naît, se développe et atteint son épanouissement complet. Aide fournie par l'élève: Au premier abord, nous considérons généralement le travail comme une contrainte. Nous travaillons pour réussir nos études, pour gagner notre vie, pour satisfaire nos besoins et nous saisissonsrarement cette activité comme le lieu de l'accomplissement.

Bien au contraire, nous considérons que nous pouvonsmieux nous accomplir dans nos loisirs ou lors de notre temps libre.

Le travail apparaît ainsi en premier lieu commeune soumission au contraintes et à la nécessité voire même comme une punition.

Sur ce point, vous pouvez vousreporter au texte de la genèse dans la Bible qui fait du travail une punition divine.

Vous pouvez également penser àl'étymologie du terme qui l'assimile à un instrument de torture.

Vous pouvez également vous reporter aux analysesd'Aristote dans la Politique lorsqu'il montre en quoi l'homme libre, le citoyen est celui qui ne travaille pas.

Ce sont lesesclaves qui travaillent, qui sont soumis à la nécessité ce qui permet au citoyen de consacrer son temps à la vie dela cité.

Vous pouvez également montrer en quoi le travail peut être source d'aliénation.

Sur ce point, reportez-vousaux analyses de Marx qui montre en quoi le travail à la chaîne réduit l'ouvrier à une chose.

Marx parle ainsi deréification, le terme res venant du latin signifiant chose.

Dans ces conditions, si le travail est susceptible de réduirel'homme à une chose on saisit difficilement en quoi il pourrait être synonyme encore d'accomplissement.

Pourtant,vous pouvez remarquer en quoi l'absence de travail peut avoir aussi de lourdes conséquences.

Vous pouvez ainsimontrer en quoi celui qui a perdu son travail et qui ne parvient pas à en retrouver est souvent petit à petitdésocialisé.

Le travail pourrait apparaître ainsi comme ce qui permet à un individu de s'intégrer dans la société.

Unetelle intégration ne peut-elle pas être source d'accomplissement ? Par ailleurs, par son travail, par son activité,l'homme transforme la nature et le monde qui l'entoure.

Il pose ainsi sa marque dans les choses.

Le travail ne peut-ilpas alors apparaître encore en ce sens comme une source d'accomplissement ? Pensez ici aux analyses de Hegel.

SiAristote nous dit que seuls les esclaves travaillent et sont soumis à la nécessité, il n'en demeure pas moins quel'homme libre, le citoyen, se cultive, apprend à participer à la vie de la cité.

En grec, on désigne ainsi cette activitésynonyme de loisir par le terme skole qui a donné le terme d'école.

Ne peut-on pas assimiler cela à un travail ? Vouspouvez donc remarquer que l'on pourrait distinguer différentes formes de travail, un travail parfois peut-être sourced'aliénation et un autre source de développement, d'accomplissement de soi. 1.

Les contraintes salutaires du travail Par le travail, l'homme échappe à l'ennui et accède à sa propre humanité: Il est de la plus grande importance d'apprendre aux enfants à travailler.L'homme est le seul animal qui soit voué au travail.

Il lui faut d'abordbeaucoup de préparation pour en venir à jouir de ce qui est nécessaire à saconservation.

La question de savoir si le Ciel ne se serait pas montrébeaucoup plus bienveillant à notre égard, en nous offrant toutes choses déjàpréparées, de telle sorte que nous n'aurions pas besoin de travailler, cettequestion doit certainement être résolue négativement, car il faut à l'hommedes occupations, même de celles qui supposent une certaine contrainte.

Ilest tout aussi faux de s'imaginer que, si Adam et Ève étaient restés dans leparadis, ils n'eussent fait autre chose que demeurer assis ensemble, chanterdes chants pastoraux et contempler la beauté de la nature.

L'oisiveté eût faitleur tourment tout aussi bien que celui des autres hommes.Il faut que l'homme soit occupé de telle sorte que, tout rempli du but qu'il adevant les yeux, il ne se sente pas lui-même, et le meilleur repos pour lui estcelui qui suit le travail.

On doit donc accoutumer l'enfant à travailler.

Et où lepenchant au travail peut-il être mieux cultivé que dans l'école? L'école estune culture forcée.

C'est rendre un très mauvais service à l'enfant que del'accoutumer à tout regarder comme un jeu.

Il faut sans doute qu'il ait sesmoments de récréation, mais il faut aussi qu'il ait ses moments de travail.

S'iln'aperçoit pas d'abord l'utilité de cette contrainte, il la reconnaîtra plus tard.Ce serait en général donner aux enfants des habitudes de curiosité indiscrèteque de vouloir toujours répondre à leurs questions : pourquoi cela? A quoi bon? L'éducation doit être forcée, mais cela ne veut pas dire qu'elle doive traiter les enfants comme des esclaves. (Introduction) L'objectif que poursuit Kant à travers ce texte est double : d'une part il entend affirmer le caractère nécessaire dutravail pour l'homme en tant que la nature humaine l'exige pour sa conservation et même pour son bonheur; d'autrepart, il tient à montrer qu'il faut apprendre à travailler, que cet apprentissage doit commencer dès l'enfance et quel'école est le cadre le mieux approprié à cette fin.

Ces deux thèses pourraient sembler contradictoires : dire que le. »

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