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L'économie et la morale ont-elles sur l'homme le même point de vue ?

Publié le 27/02/2008

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morale
============================================================================================================== Nous avons tendance à considérer l'économie, qui plus est sous sa forme capitaliste, comme étant au-delà de toute éthique. En effet, il semblerait que des valeurs telles que l'égalité ou équité en soient absentes. Mais l'éthique, bien loin de ne s'appuyer que sur l'égalité entres les hommes peut être centrée, chez Kant par exemple, sur la Liberté, liberté humaine que semble mettre en avant l'économie. Peut-on alors voir dans la liberté en tant que valeur ce qui relie le point de vue de l'éthique et de l'économie sur l'homme ?   I)                   L'égalité comme point de désaccord entre les deux points de vue éthique et économique. A)    L'économie nous semble bien loin de l'éthique dans le sens où elle crée une hiérarchisation des individus. Pour nous modernes, chaque homme a la même valeur que tout autre et doit être considéré ainsi. Il n'y a donc pas, en éthique, de hiérarchisation de la société. B)    Pour Marx, le capitalisme peut se résumer à la domination d'une classe sur l'autre ; ici, de la classe bourgeoise sur le prolétariat. Les rapports économiques sont donc générés sous le joug de la domination bourgeoise.
morale

« sur l'homme singulier, et le rapport qu'a l'homme à la morale est personnel et actif. Il semble donc, à ce moment de la réflexion, que l'économie et la morale n'aient pas le même point de vue sur l'homme. * L'économie comme morale particulière, comme mode particulier de rapport à l'homme Marx « L'augmentation des besoins et des moyens de les satisfaire engendre la pénurie de besoins et l'indigence.

Comment cela ?L'économiste nous en fournit la preuve : 1°) Il réduit les besoins de l'ouvrier à la subsistance la plus indispensable et la plus misérable dela vie physique ; il réduit son activité au mouvement mécanique le plus abstrait ; et il dit que l'homme n'a pas d'autres besoins, niactivité, ni jouissance, car, cette vie-là, il la proclame humaine, existence humaine.

2°) Pour base de son calcul, et comme normegénérale - parce que valable pour la masse des hommes - il choisit la vie (l'existence) la plus indigente possible ; il fait de l'ouvrier unêtre insensible et dépourvu de besoins.

Le moindre luxe lui paraît condamnable chez l'ouvrier.

(...) L'économie politique, cette science dela richesse, est donc en même temps la science du renoncement, de l'indigence, de l'épargne : il lui arrive réellement de vouloir épargnerà l'homme le besoin d'air pur ou de mouvement physique Cette science de la mirifique industrie est aussi la science de l'ascétisme, et sonvéritable idéal est l'avare ascétique mais usurier et l'esclave ascétique mais producteur.

Son idéal moral, c'est l'ouvrier qui porte la caissed'épargne une partie de son salaire.

Elle est donc - malgré ses airs mondains et lascifs - une vraie science morale, la plus morale dessciences.

Sa grande maxime, c'est l'abnégation, le renoncement à la vie et à tous les besoins humains.

» Il reste alors à envisager une dernière piste, celle d'une influence morale de l'économie, qui ferait de l'économie une forme particulière demorale.

L'omniprésence de l'économie dans la vie humaine donnerait à l'économie un statut directif pour la vie individuelle, statutemprunté à la morale.

L'individu pourrait donc entretenir le même type de rapports avec l'économie et la morale, ou, plus précisément,percevoir le système économique, dans lequel il est pris et qui dirige sa vie dans une large mesure, comme un système moral. Conclusion Si on compare les points de vue qu'elles adoptent sur l'homme, la morale et l'économie apparaissent comme radicalement différentes :les deux premières parties doivent permettre de mettre en relief les éléments de cette différence. Il faut cependant envisager une similarité dans le rapport que l'homme entretient avec elles : ce sont en effet deux systèmes imposantdes principes à la vie de l'homme individuel, si bien que ce dernier peut les percevoir de la même manière, et que l'économie peut êtrecomprise, du point de vue de l'individu, et en raison de son efficace sur lui, comme une forme particulière de morale. ============================================================================================================== Nous avons tendance à considérer l'économie, qui plus est sous sa forme capitaliste, comme étant au-delà de toute éthique.

En effet, ilsemblerait que des valeurs telles que l'égalité ou équité en soient absentes.

Mais l'éthique, bien loin de ne s'appuyer que sur l'égalitéentres les hommes peut être centrée, chez Kant par exemple, sur la Liberté, liberté humaine que semble mettre en avant l'économie.Peut-on alors voir dans la liberté en tant que valeur ce qui relie le point de vue de l'éthique et de l'économie sur l'homme ? I) L'égalité comme point de désaccord entre les deux points de vue éthique et économique. A) L'économie nous semble bien loin de l'éthique dans le sens où elle crée une hiérarchisation des individus.

Pour nous modernes,chaque homme a la même valeur que tout autre et doit être considéré ainsi.

Il n'y a donc pas, en éthique, de hiérarchisation de lasociété. B) Pour Marx, le capitalisme peut se résumer à la domination d'une classe sur l'autre ; ici, de la classe bourgeoise sur le prolétariat.Les rapports économiques sont donc générés sous le joug de la domination bourgeoise.

Le prolétariat vend sa force de travailcontre un salaire en général très bas et par conséquent ne peut bénéficier du fruit de celui-ci.

Il est alors difficile de considérer unrapport de domination et d'exploitation comme moral puisque toute idée d'égalité est alors évacuée.

[Marx et Engels, Manifeste du parti communiste ]. II) Le concept de liberté humaine permet-il de rapprocher les deux points de vue ? A) L'éthique, pour Kant, est centrée sur la liberté humaine.

En effet, seul peut être moral un individu libre de ses choix et de sesagissements.

L'homme est moral en tant qu'il est autonome c'est-à-dire en tant qu'il se donne à lui-même ses propres lois.

[Kant,Fondation à la métaphysique des mœurs ] Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de se déterminer soi-même de par une législation rationnelle.L'homme est lié à son devoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt ne vient le forcer à faire son devoir, aucuneforce étrangère à sa propre volonté ne vient le contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre mais hétéronome, c'est-à-dire sous la dépendance d'une loi quine procède pas de lui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Être libre et moral, c'est agir conformémentà sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême du devoir est inconditionné et absolu.

La volonté n'yest pas intéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'il y a désobéissance.

Dansl'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie : "L'autonomie de la volonté est cette propriétéqu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toute propriété des objets du vouloir).

Le principe de l'autonomieest donc : de choisir de telle sorte que les maximes de notre choix soient comprises en même temps comme lois universelles dansce même acte de vouloir." B) L'économie semble être une promotion de la liberté humaine.

Liberté dans les échanges, liberté de créer sa propre entreprise,liberté de s'enrichir, de devenir propriétaire etc.

L'homme, pour l'économie et pour l'éthique semble donc avant tout être un individulibre.

Mais peut-on vraiment dire que le concept de liberté est équivalent d'un point de vue éthique et d'un point de vueéconomique ? III) Peut-on dire que la vraie différence entre les deux points de vue se joue non pas sur la notion d'égalité mais sur celle de liberté ? A) L'inégalité peut parfois être considérée comme morale en tant qu'elle est bénéfique pour tous.

C'est de ce « paradoxe » quetraite Rawls.

Selon lui, les rapports économiques sont inégalitaires, mais cela ne fait pas d'eux des rapports immoraux ; en effet,l'inégalité peut parfois mieux servir les plus défavorisés.

La véritable différence de point de vue entre éthique et économie nesemble pas se jouer sur la notion d'égalité puisque l'inégalité peut être considérée comme morale.

[Rawls, Théorie de la Justice ] Rawls: Je présenterai maintenant, sous une forme provisoire, les deux principes de la justice sur lesquels se ferait un accord dans la position originelle.

[...]En premier lieu : chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de libertés de base égales pour tous qui soitcompatible avec le même système pour les autres.. »

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