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Les croyances sont-elles une affaire d'Etat ?

Publié le 10/11/2005

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En cela, il croit et obéie à une puissance autre que celle de l'Etat. Cela fait-il des croyances une affaire d'Etat ? La croyance en une puissance divine doit elle être prise en compte par l'Etat comme potentiellement dangereuse pour lui ? Ou, à l'inverse, l'Etat ne doit-il pas laisser les croyances pour ce qu'elles sont ? Enfin, Quel rapport existe-t-il entre l'Etat et les croyances de ses citoyens ? Proposition de plan.   1.      L'Etat doit-il prendre en compte les croyances ?   ·         Une croyance est une certitude de vérité dans ce dont nous n'avons pas de preuves. La religion appartient au domaine des croyances, établissant un contact entre l'homme et le divin.

L’Etat est une création de l’homme pour vivre en société. Artificiel, il pose les principes de vie en commun, les droits et les devoirs de chacun. Ainsi compris, l’Etat semble supplanter les croyances religieuses, superstitieuses qui pouvaient le précéder. Pourtant, au sein même des Etats, l’home continue de croire. En cela, il croit et obéie à une puissance autre que celle de l’Etat. Cela fait-il des croyances une affaire d’Etat ? La croyance en une puissance divine doit elle être prise en compte par l’Etat comme potentiellement dangereuse pour lui ? Ou, à l’inverse, l’Etat ne doit-il pas laisser les croyances pour ce qu’elles sont ? Enfin, Quel rapport existe-t-il entre l’Etat et les croyances de ses citoyens ?

« « La religion est une réaction défensive de la nature contre lareprésentation, par l'intelligence, de l'inévitabilité de la mort.

»Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion . · Si l'on considère la croyance comme étant une réaction, comme le suggère Bergson, nous comprenons qu'elle continue de vivre,pleinement, dans l'Etat.

Aussi, l'Etat voit-il dans les croyances unepuissance qui peut s'opposer à lui. · En ce sens, la croyance devient une affaire d'Etat : soit, comme dans els régimes communistes, il s'agit des supprimer la croyance, del'opprimer en s'opposant à elle comme à un contre pouvoir réel ; soità l'inverse l'Etat intègre la croyance et en fait une religion d'Etat,admettant que al loi civile et la loi religieuse puissent coïncider.

C'estle cas de régimes tels que celui de l'Iran. · Nous voyons donc que l'Etat doit prendre en compte la croyance en ce sens qu'elle pose des lois et des principes que le civil ne peutignorer.

Pourtant, les règles dictées par la croyance ne se situent pasau même niveau que celles de l'Etat. 2.

L'Etat, en tant que puissance temporelle, ne devrait-il pas laisser les croyances pour ce qu'elles sont ? · Car l'Etat pose un principe de lois immédiates pour la vie harmonieuse et juste des hommes.

La croyance reste, malgré tout, une créance, une opinion.

Le mode de vie qui découle d'une croyancen'a pas nécessairement de rapport à avoir avec ce que dicte l'Etat. · Les croyances, elles mêmes, font parfois preuve d'une volonté de distinction entre Etat et religion.

Pour preuve, les paroles de Mathieu, XII, 21 : « Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo », « rends à César ce qui est à césar, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

Par ces paroles,Jésus considère que les affaires temporelle en concernes pas celles du divin, et inversement.Autrement dit, il faut suivre la loi de César en son domaine. · Ce qui est dit dans ce texte de l'Evangile met en évidence la force du pouvoir temporel, du pouvoir de l'Etat : c'est une force immédiate, celle à laquelle on à directement à faire. « La force principale de la religion vient de ce qu'on la croit : la force des lois humaines de ce qu'on lescraint.

» Montesquieu. · Montesquieu met ce fait en évidence : on ne craint que la force immédiate, celle de l'Etat.

Croire est tout à fait faisable, mais la force à laquelle nous soumis immédiatement est celle de l'Etat.

Aussi,nous comprenons que l'Etat n'est pas à intervenir dans les affaires de croyances. · Les croyances ne peuvent être des affaires d'Etat, elles sont soumises dans le cadre des lois à ce que l'Etat établit.

La religion n'est alors pas légale, ou illégale.

Elle est tout à fait différenciée del'Etat. 3.

Quel rapport peut exister entre les croyances et l'Etat ? · Malgré ce que nous venons de voir, nous savons pourtant que les croyances, y compris celles qui, comme le christianisme, posent une séparation du politique et du religieux, sont liées aux affaires desEtats. · Ne serait-ce que par la religion même de celui qui dirige l'Etat.

Nous avons vu que la croyance donnait des règles, des lois aux hommes.

Ceux-ci, malgré leur propre volonté de vivre dans un Etatcontinus pour autant à suivre leurs lois religieuses. · Que cela soit en intégrant les lois religieuses aux lois civiles, comme le font les théocraties, ou au contraire en posant al laïcité dans les lois, comme c'est le cas pour la France, il existe toujours uneintervention de l'Etat par rapport à la croyance. · Cela peut aller jusqu'à un usage de la religion pour parvenir à poser les lois civiles mêmes, comme le suggérait Spinoza.. »

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