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Les formes normales et anormales de la perception

Publié le 13/05/2012

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perception

L'infaillibilité du sens. - Quand on déclare le sens infaillible relativement à son objet propre, il faut bien comprendre qu'on n'avance pas une théorie arbitraire, mais qu'on constate simplement un fait. La sensation, quelle qu'elle soit, n'est ni vraie, ni fausse; elle est tout ce qu'elle doit être dans les conditions où elle se produit, c'est-à-dire qu'elle est un fait naturel. La vérité et l'erreur n'appartiennent qu'au jugement, parce que seul le jugement comporte affirmation ou négation d'être ou de manière d'être (1, 54, 60). Aussi longtemps qu'on s'en tient à la perception, tout ce que celle-ci apporte vraiment est du donné sur lequel aucune discussion n'est concevable...

perception

« 178 LA PERCEPTION III, c.

v) 1• La psychologie expérimentale confirme pleinement la conception aristotélicienne, en la fortifiant de raisons nou­ velles, tirées des innombrables expériences consacrées aux réactions p~rceptives.

· 2.

L'infaillibilité du sens.

-Quand on déclare le sens infail­ lible relativement à son objet propre, il faut bien comprendre qu'on n'avance pas une théorie arbitraire, mais qu'on constate simplement un fait.

La sensation, quelle qu'elle soit, n'est ni Cl raie, ni fausse; elle est tout ce qu'elle doit être dans les conditions où elle se produit, c'est-à-dire qu'elle est un Jait naturel.

La vérité et l'erreur n'appartiennent qu'au jugement, parce que seul le jugement comporte affirmation ou négation d'être ou de ma­ nière d'être (1, 54, 60).

Aussi longtemps qu'on s'en tient à la perception, tout ce que celle-ci apporte vraiment est du donné sur lequel aucune discussion ·n'est concevable 2 • B.

Le point de vue expérimental.

154 1.

Les faits.

-Les « erreurs des sens » étant des erreurs de la perception, on peut essayer de détermiw~r comment ces erreurs sont possibles.

La psychologie ex-pérùnentale a réuni sur ce point un grand nombre de faits 3 • a) Rapport des impressions lumineuses et chromatiques.

On a pu établir que la rétine est plus sensible à la clarté qu'à la cou­ leur (112), et que la perception des deux modalités peut n'être pas simultanée : cela se produit en particulier chez l'enfant, qui n'aurait d'abord que des impressions lumineuses, -chez (1) Le dialogue Contra Academicos de S.

AuGUSTIN est en grande partie consacré à la réfutation des théories sceptiques fondées sur les • erreurs des sens •· Cf.

Contra Academicos, Paris, Desclée de Brouwer, 1939, p.

151 et sv.

(2) Dans la Scolastique, la perception n'est pas une opération spécifiquement intellectuelle, mais ce que S.

THOMAS appelle, soit judicium sensus, acte par lequel le sens discerne entre les contraires de son sensible propre - par exemple, le bleu du rouge, le chaud du froid, etc.

(ici l'erreur n'est jamais possible que par accident, par le fait d'altérations organiques ou de maladie, qui empêchent le sens de dissocier et de discerner les divers éléments sen­ sibles donnés ensemble) - soit surtout conscience sensible ou sens commun (64), dont la fonction est de coordonner et de comparer entre elles les données fournies par les sens externes: • nltimum judlcium et ultima discretio pertinet ad sensu rn commune rn • ( 111 d.e Anima, Ill, lect.

3, n.

613 et 614 (Pirotta).

(3) Cf.

J.

DE LA VAISSIÈRE, Élémemsd.e psychologie expérimentale,p.154sv.. »

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