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Les hommes savent-ils l'histoire qu'ils font ?

Publié le 27/02/2008

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histoire

Les hommes savent-ils l'histoire qu'ils font ?

Analyser le sujet    Le sujet est libellé au présent de l'indicatif. Sur un thème qui concerne le passé, cette précision est essentielle. La question porte sur la capacité de jauger tous les paramètres et conséquences d'un événement au moment où il se fait, et non pas après.  L'expression « savoir ce que l'on fait « exige qu'il y ait conscience de l'acte effectué. Mais pas seulement : cela suppose aussi d'être capable de connaître les raisons, les buts poursuivis légitimant l'acte, voire les conséquences éventuelles ou presque certaines de cet acte. Aujourd'hui, un fumeur sait par exemple ce qu'il fait car il est informé des conséquences, il sait qu'il augmente sa dépendance à mesure qu'il continue, qu'il peut avoir commencé pour de mauvaises raisons, etc.  L'idée selon laquelle les hommes sont maîtres d'oeuvre et responsables, du moins en partie, de leur histoire n'est pas à remettre en cause. Elle fait partie du présupposé de la question. Ce n'est pas leur pouvoir qui est sujet à discussion mais leur savoir.    Élaborer la problématique    Le problème est assez clair. D'un côté, le fait que les actions humaines s'accompagnent de conscience, répondent à un but, supposent des connaissances. De l'autre, le fait qu'en histoire il est question des actes de grande ampleur qui engagent une collectivité humaine, dans le domaine politique, diplomatique, etc. Est-il possible dans ce cas d'obtenir le niveau de clairvoyance que suppose l'expression « savoir ce que l'on fait « ? Peut-on être lucide sur son histoire en direct ou seulement en différé ? Et tous les hommes savent-ils de la même façon ce qui est en train de se faire ?  Il ne faut pas oublier l'histoire, entendue comme discipline ou savoir sur le passé, celle faite par les historiens. Ceux-ci sont-ils bien conscients de tous les risques d'interprétation inhérents à leur discipline ?

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« 1.

L'analyse du sujet a) Les termes du sujet Savoir ce que l'on fait :-> conscience et savoir de l'acte effectué ;-> responsabilité et volonté de l'acte effectué. L'histoire :-> ensemble des événements passés, à l'échelle de la société, de la nation, de l'humanité ;-> discipline qui étudie et explique ces événements. Les hommes :-> tout ou chaque individu, en tant qu'il participe à la vie collective ;-> les historiens, les grands personnages historiques. b) Les points du programme• L'histoire.• La conscience.• La vérité.• La liberté. 2.

L'accroche Le protocole de Kyoto atteste que les hommes ont conscience qu'ils bâtissent leur avenir. 3.

La problématique Les actes et les motivations des grands personnages politiques, tout comme ceux, à moindre échelle, de tout unchacun, ne sont-ils pas conscients et lucides ? Mais n'est-ce pas toujours après coup que l'histoire et les historienspeuvent juger de ce qui s'est réellement produit? 4.

Le plan détaillé I.

Les actes et les motifs humains sont conscients. a) L'Histoire résulte de décisions humaines : guerres, changements de régime...b) Tous les actes de l'homme s'accompagnent de conscience, psychologique et morale, à la différence des animaux.c) Les hommes connaissent le passé grâce à l'étude critique des documents. Transition: N'existe-t-il pas justement des divergences d'interprétation sur un même événement? II.

L'histoire est trop complexe. a) Toutes les répercussions d'une décision sont impossibles à prévoir, tant les facteurs sont nombreux.b) Les acteurs de l'histoire n'ont pas le recul critique des historiens qui étudieront la période.c) On peut même se demander s'il n'existe pas un processus de lois supérieures qui se développent à l'insu desacteurs de l'histoire (ex.

: la ruse de la Raison analysée par Hegel ; la lutte des classes analysée par Marx). Transition : Dans ce cas, n'y a-t-il pas une bonne connaissance des lois de l'histoire? III.

L'histoire peut être dangereuse. a) La causalité historique n'est ni totalement aléatoire ni totalement nécessaire ou prévisible.b) Affirmer connaître avec une certitude ce que l'histoire va réaliser est le propre des régimes totalitaires. Conclusion Les hommes ne savent pas l'histoire qu'ils font et ne s'entendent pas tous sur l'histoire qu'ils veulent.

Mais les leçons. »

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