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LES SCIENCES EXPÉRIMENTALES

Publié le 23/05/2012

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Les sciences expérimentales se distinguent des sciences mathématiques ou rationnelles par ceci qu'elles font appel à l'expérience sensible (observation, expérimentation) ; elles se distinguent des sciences normatives par leur caractère positif : elles cherchent à établir des lois auxquelles obéissent les phénomènes naturels. Elles comprennent les sciences de la matière (astronomie, physique, chimie), les sciences de la vie (anatomie, physiologie, biologie) et les sciences de l'homme (psychologie, histoire, sociologie). Les problèmes qu'elles posent concernent leur point de départ, c'est-à-dire les faits, la méthode dont elles se servent pour établir les lois, les théories auxquelles elles aboutissent et les principes sur lesquels elles s'appuient.

« LES SCIENCES EXPÉRIMENTALES 55 qui nous permet d'ordonner et d'expliquer les apparences ; nous disons par exemple : c'est un fait que la terre tourne.

On peut donc dire que le fait est la loi des apparences et qu'il est supposé avant d'être constaté.

Il en résulte que l'observation n'est pas un enregis­ trement passif, puisqu'elle fait intervenir l'hypothèse : «l'on n'Ob­ serve jamais que ce que l'on a supposé " (Alain).

Par suite on ne saurait observer sans idée préconçue et « il faut être bien savant pour saisir un fait "(Alain).

Ce qui est vrai, c'est que les idées qui dirigent notre observation ne doivent pas nous empêcher de constater correc­ tement ce qui est.

- B - La méthode expérimentale.

La méthode par laquelle les faits sont établis, c'est déjà la méthode expérimentale, ordinairement décrite à propos de la découverte des lois.

On part d'une donnée, on fait une hypothèse pour l'expliquer, on déduit de cette hypothèse des conséquences que l'on soumet à la vérification expérimentale et on conclut par un raisonnement inductif que, si ces conséquences sont vraies, l'hypothèse a des chances d'être vraie, c'est-à-dire d'être un fait ou une loi.

Comme le disait Claude Bernard: « le fait suggère l'idée, l'idée dirige l'expé­ rience, l'expérience juge l'idée "· On voit par là quelle est l'importance de l'hypothèse dans la science.

Il ne faut pas prendre à la lettre les expressions de Newton quand il dit « hypotheses non [ingo " et qu'il parle de « déduire les lois des faits ».

Car les lois sont principes par rapport aux faits, et par suite ne peuvent en être déduites ; elles ne sont pas non plus inscrites dans l'expérience ; pour les découvrir, il faut les inventer.

Ce qui est vrai c'est que le savant refuse les hypo­ thèses métaphysiques invérifiables pour s'en tenir à des hypothèses positives que l'on peut soumettre au contrôle expérimental.

- C - L'idée de loi.

Les premières hypothèses faites pour expliquer les phénomènes n'étaient pas positives mais théologiques ou métaphysiques ; elles cherchaient à découvrir le pourquoi ou l'essence des choses, à donner des explications absolues, définitives, en invoquant soit des fictions (causes premières), soit des abstractions (causes efficientes) et en supposant toujours une finalité dans la nature.

Mais de semblables explications sont purement verbales et ne permettent pas une prévision exacte des phénomènes ; aussi la science se définit-elle par la recherche des lois de la nature, c'est-à-dire des relations néces­ saires et constantes qui constituent l'ordre du monde.

Il ne s'agit plus de savoir pourquoi un phénomène se produit, mais comment, dans quelles conditions : « Nous ne pouvons pas aller au-delà du comment, c'est-à-dire au·delà du déterminisme qui donne la cause prochaine ou la condition d'existence des phénomènes » (Claude. »

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