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L'étude du vivant donne-t-elle un sens à la vie ?

Publié le 03/03/2004

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Leur aptitude à survivre est la rencontre hasardeuse d'un milieu et de caractères innés. Telle est la définition du hasard : intersection de deux séries de causes et d'effets indépendantes c'est à dire dont l'intersection n'est pas nécessaire. La théorie de Darwin explique l'évolution à partir du hasard (intersection) et de la nécessité (séries de causes et d'effets) sans recourir aux causes finales. Ainsi l'adaptation n'est pas un but mais un résultat. Tout vivant obéit à un «élan vital» L'essentiel de la philosophie d'Henri Bergson repose sur une sorte de métaphysique du vivant. Bergson a lui aussi été influencé par les progrès de la biologie de son temps. Selon lui, comme pour Schopenhauer, il n'existe pas de différences profondes entre cette vie qui anime la cellule, les organismes complexes et la vie de l'esprit. Il s'agit, dans tous ces cas, d'une même force, d'un même « élan vital». Chaque individu est la concrétion de l'élan vital, cette unique force créatrice, riche et imprévisible, qui se divise dans sa poussée ; chaque espèce est le résultat d'une direction qui s'est solidifiée dans un échec. En effet, le pouvoir créateur perd sa créativité dans la routine de l'instinct ; l'élan vital n'a de succès que dans la création d'un être créateur.

« On ne peut pas à la fois affirmer que l'homme est un être de culture et dire qu'il est déterminé par les mêmesprincipes vitaux que ceux qui animent la cellule et les organismes plus complexes.

Se référer à la biologie pourrépondre au problème du sens de l'existence présente deux dangers.

Premièrement, on risque de tomber dansle piège du réductionnisme et, par là même, de passer à côté de bon nombre de problèmes aussi importantsque complexes.

Deuxièmement, au nom même de principes scientifiques, on peut servir une désastreuseidéologie.

Ainsi, le darwinisme a-t-il pu servir de modèle justificatif à certaines conceptions économiqueslibérales.

Seuls les plus forts doivent survivre (Cf.

eugénisme). La concurrence élimine les faibles; elle a un fondement naturel, donc elle est bonne.

On ne se demande pas, enrevanche, ce que l'on entend par «faible».

D'une manière générale, il faut se garder de mélanger les tâchesrespectives de la science et de la philosophie.

Il ne revient pas à la science de nous dire comment nousdevons vivre... L'étude du vivant est en constante évolution depuis l'apparition de la science.

Tour à tour, de nombreux hommes, qu'ils soient scientifiques ou philosophes, se sont penchés sur la question du « vivant ».

Mais qu'enressort-il ? L'homme a toujours tenté d'expliquer sa relation avec la nature et avec les autres êtres vivants, par desthéories diverses et variées, parfois farfelues, mais qui souvent sont restées les fondements de la biologie, tellesque le Darwinisme par exemple.

Cependant, on ne peut assimiler l'étude du vivant à la seule biologie, car celle-ciobserve l'aspect purement corporel du vivant, sans intégrer la présence d'une conscience, qui dirigerait l'ensembledes faits et gestes de l'individu et en ferait un être vivant.

Mais avant tout, qu'est-ce que le vivant ? On pourrait ledéfinir comme l'ensemble des êtres animés par un « souffle de vie », par opposition aux êtres morts ou aux objetsinanimés.

Le vivant semble pourvu d'un nombre infini de formes, bien qu'à la base chaque être soit constitué de lamême matière que son voisin.

Mais le vivant est d'abord, et c'est la notion la plus importante, l'être en vie.

Ensuite,interrogeons-nous quant à la signification profonde du mot « sens ».

Il sous entend évidemment l'idée decompréhension, de légitimité de l'étude du vivant par rapport à la vie.

Mais il ne faut pas aussi oublier que le motsens peut aussi rendre compte de la notion de direction.

Il faudrait alors s'interroger sur la possibilité pour la vied'aller dans un sens particulier, le sens de l'étude de la vie ? Plusieurs théories s'affrontent au sujet de celle-ci.Certains aiment à considérer chaque être comme une machine, à la fois simple dans l'idée, et complexe dans lefonctionnement, régie par les lois physico-chimiques de la nature, tandis que d'autres pensent que cette natureexiste uniquement parce qu'elle doit exister, car c'est sa cause finale.

Mais ces deux thèses sont-elles suffisantespour donner un sens à la vie ? Afin de le vérifier, ou de le nier, nous débuterons dans un premier temps par l'étudede la théorie du mécanisme, à travers l'opinion de Descartes, avant de tenter d'expliquer le finalisme d'Aristote. Pour Descartes, il faut avant toute chose différencier les animaux, entendons par là les bêtes, et l'être humain.

La conscience est parfaitement originale, objective et tout à fait typique de l'humanité.

Le philosopheoppose donc matière et esprit, dans sa thèse du dualisme.

L'esprit est en réalité la conscience, celle qui donne àl'homme sa capacité à penser, à dire « je », selon le célèbre cogito, « ergo sum, ergo existo ».

Descartes nousexplique que selon lui, il existe une fracture fondamentale entre la matière et cette conscience.

Les bêtes, qui sontdépourvues de conscience, sont rejetées du côté de la matière inerte, et fonctionnent donc à l'image de machines.. »

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