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L'HISTOIRE (cours de philosophie)

Publié le 04/04/2009

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histoire

Les historiens modernes prétendent que l'histoire ne doit pas être un art mais une science.

  • I. LA SCIENCE HISTORIQUE

- A - Les faits historiques.

L'histoire est la science du passé humain, mais l'historien ne peut constater les événements passés ; il doit les reconstruire à partir des traces qu'ils ont laissées et qui' sont autant de témoignages (monuments, documents, récits, etc.). L'établissement des faits suppose ainsi une minutieuse et sévère critique des témoignages: critique externe d'abord (authenticité, intégrité, signification du témoignage), critique interne ensuite (valeur du témoin). Lorsqu'un ensemble de témoignages divers conduit à se faire la même représentation d'un événement, on considère qu'on a établi un fait historique.

- B - L'explication en histoire : lois et causes.

Une fois la chronologie établie on cherche à expliquer les faits en les exposant de telle façon qu'apparaisse entre eux un enchaînement logique (synthèse historique). Les «historiens sociologues« (Simiand) prétendent que l'explication d'un fait historique se fait par des lois sociologiques. Les «historiens historisants« (Seignobos) soutiennent au contraire que les faits historiques, étant particuliers, doivent être expliqués, non par des lois générales, mais par des causes particulières. Expliquer un fait c'est montrer qu'il résulte nécessairement d'un ensemble d'autres faits comprenant des causes prochaines et des causes lointaines, d'ordre économique, géographique, politique, psychologique, etc.

histoire

« MOTS CLÉS Chez Aristote, le mot désigne les raisonnements fondés sur des principes seulement probables.

Kant reprendra ce sens en faisant de la dialectique transcendantale la logique de l'apparence qui pousse l'esprit humain à s'égarer hors des li­ mites de l'expérience possible.

Hegel en fonde le sens mo­ derne : la dialectique devient le processus par lequel une contradiction se dépasse dans une unité synthétique supé­ rieure, processus qui com­ mande le réel et la pensée.

HISTOIRE Du grec historia, « enquête ».

Ce mot recouvre principale­ ment deux significations , que la langue allemande dis­ tingue : le devenir historique lui-même, comme ensemble d 'événements (Geschichte), et la connaissance du passé que l'historien essaie de constituer (Historie).

La première signification pose le problème du sens et de la fi­ nalité de l'histoire ; la seconde, celui de la scientificité de la discipline de l'historien.

Par opposition à ce qui relève de la nature, peut être consi­ déré comme une institution tout ce qui a été établi par les hommes (langage , traditions , mœurs, règles, etc.).

Il n'y a pas de société sans institutions , c'est-à-dire sans organisation des activités hu­ maines dans des structures réglées.

L' institution est donc cœxtensive à l'humanité .

INTERPRETATION Interpréter, c'est donner une signification à un phénomène.

L ' interprétation est un des moments fondamentaux de la compréhension .

L'histoire L 'histoire est toujours histoire d'une communauté humaine: il n'y a pas plus d'histoire de l'individu pris isolément qu'il n'y a d'histoire des animaux.

Il faut distinguer l'histoire comme récit fait par l'historien des événements passés et l'his­ toire comme aventure en train de se faire.

L'histoire est-elle une science ? L'historien répond à une exi­ gence de vérité , le problème étant qu'il raconte un passé auquel il n'a pas été présent .

Toutefois, cette exigence de vérité ne suffit pas à faire de l'histoire une science .

Toute science a pour but de dégager des constantes ou lois uni­ verselles et prédictives .

Or, l'histoire est une discipline purement empirique : il n'y a pas de lois universelles de l'histoire comme il y a des lois en physique .

L ' histoire peut seulement nous enseigner comment les choses se sont passées , et non Hegel.

comment elles se passeront.

Si donc nous définissons une science par son objet, alors l'histoire n'est pas une discipline scientifique ; en revanche, elle l'est peut-être par sa méthode : l'historien a pour but de dire ce qui s'est réellement passé à partir de traces qu 'il authentifie et qu 'il interprète .

En quoi consiste le travail de 111istorien ? Le travail de l'historien est un travail d'interpré­ tation : il ne s'agit pas simplement pour lui de faire une chronologie, mais d'établir le sens et l'importance des événements ainsi que leurs relations.

Selon Dilthey, nous expliquons la na­ ture, c'est-à-dire que nous dégageons peu à peu les lois qui la régissent ; mais nous comprenons la vie de l'esprit .

De même, l'historien ne doit pas expliquer les chaînes causales et établir des lois, mais comprendre un sens ; aussi l'objectivité his­ torique n'a-t-elle rien à voir avec l'objectivité scientifique : étant une interprétation , l'histoire peut et doit toujours être réécrite .

En ce sens , l'histoire est surtout la façon dont l'homme s'approprie un passé qui n'est pas seulement le sien .

Pourquoi faisons­ nous Cie l'histoire ? Certainement pas pour en tirer un quelconque en­ seignement ! « L'histoire ne repasse pas les plats » (Marx) : on ne peut tirer un enseignement que de ce qui se répète, et l'histoire ne se répète jamais.

Comme le re­ marque Hegel, s'il suffisait de connaître les anciennes erreurs pour ne plus les commettre, la paix régne ­ rait sur Terre depuis bien longtemps ...

ous faisons de l'histoire non pour prévoir notre avenir, mais pour garder trace de notre passé, parce que nous nous posons la question de notre propre identité : c'est parce que l'homme est en quête de lui-même, parce qu'il est un être inachevé qui ne sait rien de son avenir, qu'il s'intéresse à son passé.

Par l'histoire, l'homme construit et maintient son identité dans le temps.

L'histoire a-t-elle un sens ? Ici, il ne s'agit plus de l'histoire comme disci­ pline de l'historien, mais de l'histoire « en train. »

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