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«[...] l'historien [historikos] et le poète ne diffèrent pas par le fait qu'ils font leurs récits l'un en vers et l'autre en prose (on pourrait mettre l'œuvre d'Hérodote en vers et elle ne serait pas moins de l'histoire [historia] en vers qu'en prose), ils se distinguent au contraire en ce que l'un raconte des événements qui sont arrivés, l'autres des événements qui pourraient arriver.» ARISTOTE

Publié le 07/02/2012

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histoire

 

L’Homme a depuis toujours entretenu une relation très étroite avec l’Ecriture au point de dire qu’elle est devenue  son propre.  Le mot écrire a pris un tel sens qu’il peut désigner la façon dont l’écrivain lui-même envisage la place de ses écrits ou récits.

A partir de cette remarque, nous pourrons dire que l’Ecriture peut se définir par les volontés de l’écrivain, ses buts et ses attentes. En effet, on ne peut écrire pour les mêmes raisons, ce qui nous fait en sortir deux formes, au moins, très distinctes d’écriture : documentaire et romanesque, informative et émotionnelle, respectivement, celle de l’historien et celle du littérateur.

            En faisant référence à la citation : « l’historien et le poète ne diffèrent pas par… «,  nous pourrons dire que les récits de l’historien et du littérateur différent non pas par rapport à la forme seulement mais par rapport aussi à d’autres critères que nous allons essayer de développer  dans ce travail.

            En effet, si ces deux écrivains ne travaillent pas le texte de la même manière, alors qu’est-ce qui les différencie ? Et qu’est-ce qui les unit ?

            Afin d’y répondre, nous allons d’abord définir l’historien et  l’écrivain littéraire, ensuite, le rôle de chacun d’eux, puis, les caractéristiques de chaque texte, enfin les points convergents et divergents.

             L’historien est un homme qui possède  des diplômes idoines, et qui est chargé d’enseignement à l’université, ou de travaux dans le cadre de la recherche scientifique, c’est un chercheur ; et la recherche se fait en archives et sur témoignage. Il est spécialiste de l'Histoire. Auteur d'ouvrages historiques. Cet auteur représente l’Ecriture historique. L’historien donc est un scientifique.

 

histoire

« 2 ou de témoins dignes de foi, passant son temps aux archives à la collecte d’informations concrètes et précises sur des évènements passés afin de faire ressurgir des vérités jusque-là ignorées ou cachées et les faire dévoiler au grand public par le biais d’un ouvrage constitué de récits, d’une écriture qui transmet l’information et qui apprend aux lecteurs les choses qu’ils pourraient ignorer.

En outre, lorsque l’historien rapporte des faits, il cite des évènements, ces derniers sont liés à des époques, à des dates bien précises, à des personnages historiques bien précis ; prenons comme exemple la Guerre de la libération algérienne, l’historien se réfère automatiquement aux dates principales, importantes qui balisent ce pan de l’Histoire d’Algérie: le 1 er novembre 1954 déclenchement de la révolution, « première balle » qui allait annoncer le début de la révolution à partir des Aurès(lieu bien précis), 1956, le sommet de la Soummam qui allait organiser cette révolution, 19 mars1962, date du cessez-le-feu et fin de la période coloniale.

Cependant, le politique a voulu que cela soit un 5 juillet car cela coïncide avec la date du débarquement de la France à Sidi Fredj en 1830.

Le mot fin n’est pas anodin car qui dit fin, dit récit terminé, histoire close : celui qui veut réécrire ce pan de l’histoire et indépendamment du style de l’auteur s’arrêtera toujours à cette date, cela veut dire que l’historien a balisé les contours de cette histoire, il y a mis des repères à ne pas franchir, nous disons alors qu’il surfinalise l’histoire, on ne tolérera donc ni ajouts, ni interprétations( œuvre non polysémique) ni même un quelconque avis car ce qui prime dans cette production c’est l’objectivité, condition sine qua non pour un auteur historien puisque se rapportant à la foi de témoins et aux archives, l’histoire serait donc considérée comme « vraie », le récit serait donc finalisé ( œuvre non ouverte). Néanmoins, même si l’historien collecte des informations des témoins directes ou indirectes, n’oublions pas que ses derniers ne sont que des humains, ils peuvent ne pas dire la vérité mais ce qu’ils croient être la vérité car ils ne sont pas prophètes ! De plus il (l’historien) condense l’histoire, c'est-à-dire qu’il raconte des évènements qui se sont passés à travers une période assez longue : en une dizaine voire une centaine de pages ; dirait-il alors la vérité ? Ce qui s’est passé en sept ans et demi de guerre peut-on le condenser en un livre ? De plus, deux historiens traitant le même sujet ne pourront jamais voir, à notre avis, l’histoire de la même manière. Par conséquent, même si le texte historique raconte des faits réels, avérés et est finalisateur par l’action même du politique, il peut contenir de la fiction par la contribution des. »

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