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l'homme acquiert-il la conscience de lui même "théoriquement" ?

Publié le 21/11/2005

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conscience
 »[1] ; ainsi, « L'unité de la conscience avec elle-même vient donc de ce qu'elle lie toutes les représentations de la même façon. Sans le sujet transcendantal, il y aurait une multiplicité de consciences, et chaque représentation serait perçue comme une conscience différente. » III. Autisme du sujet ou lutte pour la vie   a. Le Moi infini fichtéen sera le principe déterminant de toute finitude. Le principe actif et spontané qu'est le Moi chez Fichte rend caduque la théorie kantienne d'une intuition sensible comme pure réceptacle des données extérieures. Le réel se construit depuis l'activité originaire du moi, et les concepts de l'entendement chers à Kant ne sont eux aussi que des produits de cette activité essentielle. Le sujet retrouve par conséquent une place encore plus noble que celle qu'il tenait suite à la révolution copernicienne. De fait, le Moi est antérieur car il est principe de production des éléments producteurs du réel, c'est-à-dire des concepts. De plus, au lieu d'être réduite, dans cette dimension cognitive, à une simple synthèse d'éléments par l'activité des catégories, la pensée s'affirme chaque fois comme ce qui se pose et ce qui pose.

     La conscience instaure une distance de l’homme au monde auquel il fait face. Ainsi, dans ce rapport intime (l’homme a à poser le savoir du monde), tout doit s’établir avec conscience, « avec savoir «. Mais l’homme est tout autant rapproché de lui-même, puisque ses actes, ses pensées, etc. sont accompagnés du savoir de soi dans ses actes, ses pensées, etc. L’homme est fondamentalement conscience de soi, à partir du moment où il revient librement sur cette racine qui engendre autant sa particularité que son universalité, à savoir le « je «, point absolu de la réflexion. On ne peut alors nier l’importance de la réflexion, de la méditation, puisque ce type de comportement (intuitif ou discursif) renvoie toujours l’homme à sa conscience et à ce qui la constitue. Mais entre revenir sur soi, comme être socialisé, la conscience lestée de croyances, et revenir sur soi en tant qu’ego pur expérimenté, il y a une différence nette. C’est au philosophe de penser, et de (re) faire l’expérience concrète de soi, afin de dévoiler l’origine certaine de ce qui constitue la condition de possibilité d’une imbrication existentielle et intime de l’homme dans le monde. On verra ainsi, au rythme de la réflexion d’auteurs post-cartésiens, comment s’établit une égologie proprement dite, et si la conscience se suffit à elle-même pour sa reconnaissance.

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