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L'homme est-il le produit de son histoire ?

Publié le 27/02/2004

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histoire

 A quelles conditions peut-on contester l'idée d'une humanité produite par son devenir ? Si on voit en l'homme un être naturel, alors l'histoire n'est qu'une apparence : derrière les modifications de surface qu'apporte le temps, les hommes ne changent pas, ils sont toujours les mêmes. Nature et histoire s'excluent. Ou encore, si on admet que l'homme change mais que son histoire est déterminée par un principe divin, alors l'histoire de l'homme n'est pas vraiment son histoire : elle est écrite pour l'essentiel par un autre. L'homme est-il pleinement l'agent de son devenir ou bien l'histoire est-elle faite par autre chose que l'action humaine ? L'histoire des hommes est-elle leur histoire ? L'homme est-il le produit de son histoire ?

  • L'homme ne se change pas

A-L'homme ne change pas B - L'homme fait l'histoire guidé par Dieu

  • L'homme se change

A-L'homme, un être inachevé B-Dans quelle mesure l'homme façonne-t-il l'homme ?

  • Les hommes subissent-ils leur histoire ?

A-Y a-t-il des lois de l'histoire ? B - Les hommes ne maîtrisent pas leur histoire

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« à comprendre le comportement de nos ancêtres ? « Nous sommes les fils de notre temps plutôt que ceux de notrepère », dit un dicton arabe - et notre temps est en grande partie la résultante de ce qui le précède.

À la différencedes animaux, l'homme n'a pas d'instinct pour le déterminer à tel type exclusif de comportement. • Une conciliation est possible : l'homme peut être dit le produit de son histoire à partir d'éléments qui, eux, ne sontpas le produit de son histoire.

Cette synthèse est celle-là même qui en définit le concept de transcendantal chezKant : pour Kant, en effet, toute connaissance commence avec l'expérience.

Mais les conditions de l'expérience nesont pas, elles, empiriques, elles sont a priori. ant : Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute.

En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-ilêtre éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos senset qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations et d'autrepart, mettent en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu'elle compare,lie ou sépare ces représentations, et travaille ainsi la matière brute desimpressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu'onnomme l'expérience ? Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance neprécède en nous l'expérience et c'est avec elle que toutes commencent.Mais si toute notre connaissance débute AVEC l'expérience, cela ne prouvepas qu'elle dérive toute DE l'expérience, car il se pourrait bien que mêmenotre connaissance par expérience fût un composé de ce que nous recevonsdes impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connaître(simplement excité par des impressions sensibles) produit de lui-même :addition que nous ne distinguons pas de la matière première jusqu'à ce quenotre attention y ait été portée par un long exercice qui nous ait appris à l'enséparer.C'est donc au moins une question qui exige encore un examen plus approfondiet que l'on ne saurait résoudre du premier coup d'oeil, que celle de savoir s'il ya une connaissance de ce genre, indépendante de l'expérience et même de toutes les impressions des sens.

De telles connaissances sont appelées a priori et on les distingue des empiriquesqui ont leur source a posteriori, à savoir dans l'expérience.Cette expression n'est pourtant pas encore suffisamment déterminée pour marquer tout le sens contenu dans laquestion proposée.

Car on dit bien - et l'usage le veut - de maintes connaissances sorties de sourcesexpérimentales, que nous en sommes capables ou que nous les avons a priori, parce que ce n'est pasimmédiatement de l'expérience que nous les dérivons, mais d'une règle générale, que nous avons toutefois elle-même empruntée à l'expérience.

C'est ainsi qu'on dit de quelqu'un qui a sapé les fondements de sa maison, qu'ilpouvait bien savoir a priori qu'elle s'écroulerait, c'est-à-dire qu'il n'avait pas besoin pour le savoir d'attendre cetteexpérience, l'écroulement réel.

Il ne pouvait pourtant pas le savoir entièrement a priori.

En effet, que les corps sontlourds et que, par suite, ils tombent quand on leur enlève ce qui les soutient, c'est ce qu'il fallait que l'expérience luieût auparavant fait connaître. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Suffit-il d'avoir l'expérience pour savoir ?2 A quoi sert l'expérience pour la connaissance théorique ?3 Y a-t-il des aspects de la connaissance indépendants de l'expérience ? Réponses: 1 - L'expérience est en tout cas le commencement de la connaissance.

C'est une condition nécessaire, même si ellen'est pas suffisante.2 - À vérifier ce qu'on pouvait savoir seulement en partie.

En effet, l'expérience confirme (ou infirme) ce qui n'étaitque théoriquement vrai.3- Oui.

D'une part les impressions sensibles, qui modifient la teneur de l'expérience.

D'autre part l'intellect, qui établitdes règles générales. De même, on n'apprend pas réellement à parler ou à penser : ce sont là des bases qui échappent à l'acquis.

Demême, si l'homme est ce qu'il s'est fait, il s'est fait à partir de données (son corps, son système nerveux, sonenvironnement terrestre) qu'il n'a pas lui-même construites. SUPPLEMENT: « L'HOMME EST CONDAMNÉ À ÊTRE LIBRE.

» SARTRE.. »

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