L'homme est-il libre de choisir qui il est ?
Publié le 24/01/2004
Extrait du document
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Il s’agit ici de s’interroger sur la capacité de l’homme à être libre et ce de manière contextuelle : il faudra ainsi faire la différence entre le fait et le droit.
Se demander si l’homme est libre de choisir ce qu’il est revient a fortiori mettre à la question le déterminisme voire le fatalisme. L’existence même de la sociologie, en tant qu’elle est d’ailleurs énoncée par Durkheim, vient en effet contrarier ce sentiment de liberté cher à notre cœur : l’on arrive à déterminer statistiquement ce que certaines catégories de population font (taux de suicide, prégnance de certains métiers, chance de monter l’ascenseur social, etc.). Si donc l’on peut établir toutes sortes de statistiques, il semblerait donc bien que ce sentiment du choix de l’existence est fragile voire illusoire.
C’est dans la capacité à agir librement pour l’homme et à s’auto produire de manière autonome et libre qui est ainsi interroger.
Problématique
Comment accorder le sentiment, qui paraît légitime, d’une liberté de l’homme dans le choix de son existence, et les déterminismes qui s’imposent à lui de fait ? Peut-on légitimement dénoncer la liberté du choix de l’existence comme purement illusoire et contradictoire avec l’ensemble des lois nécessaires qui gouvernent la vie sociale (et les déterminismes qui pèsent sur l’homme) ?
C’est donc ici la liberté comme propriété de l’homme et comme capacité d’auto production de soi qui est ici mise à la question à travers la possibilité de choisir sa vie indépendamment de toutes contraintes extérieures.
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3- Chez Descartes : détermination en connaissance de cause.
Seul le choix éclairé est la vraie expression de la liberté.
Méditations Métaphysiques, 4 e Méd.
4- Chez Spinoza : l'idée de choix désigne une illusion de l'imagination.
Ethique, proposition 44, corollaire I, scholie.
5- Chez Bergson : Acte de la liberté se déterminant et s'exprimant comme création d'imprévisible nouveauté.
Essai sur les données immédiates de la conscience
6- Existentialisme : Pouvoir de décision coextensif à la conscience.
Sartre , l'Etre et le Néant, 4 e partie, ch.
1.
· Angles d'analyse
Il s'agit ici de s'interroger sur la capacité de l'homme à être libre et ce de manière contextuelle : il faudra ainsi fairela différence entre le fait et le droit.
Se demander si l'homme est libre de choisir ce qu'il est revient a fortiori mettre à laquestion le déterminisme voire le fatalisme.
L'existence même de la sociologie, en tantqu'elle est d'ailleurs énoncée par Durkheim, vient en effet contrarier ce sentiment deliberté cher à notre cœur : l'on arrive à déterminer statistiquement ce que certainescatégories de population font (taux de suicide, prégnance de certains métiers, chancede monter l'ascenseur social, etc.).
Si donc l'on peut établir toutes sortes destatistiques, il semblerait donc bien que ce sentiment du choix de l'existence est fragilevoire illusoire.
C'est dans la capacité à agir librement pour l'homme et à s'auto produire de manièreautonome et libre qui est ainsi interroger.
Problématique
Comment accorder le sentiment, qui paraît légitime, d'une liberté de l'homme dans le choix de son existence, et lesdéterminismes qui s'imposent à lui de fait ? Peut-on légitimement dénoncer la liberté du choix de l'existence commepurement illusoire et contradictoire avec l'ensemble des lois nécessaires qui gouvernent la vie sociale (et lesdéterminismes qui pèsent sur l'homme) ?
C'est donc ici la liberté comme propriété de l'homme et comme capacité d'auto production de soi qui est ici mise à laquestion à travers la possibilité de choisir sa vie indépendamment de toutes contraintes extérieures.
Plan
I- La liberté de choisir ce que l'on est : une illusion.
Entre déterminisme et fatalisme.
· On pourrait affirmer que la loi naturelle qui lie tout ensemble la cause et l'effet vaut aussi dans la vie sociale et individuelle.
De sorte que, dans cette perspective,la vie de l'homme, au même titre que toutes les autres choses, est soumise à undéterminisme qui le dépasse et qui lui fait croire à un sentiment de liberté (quant àson choix de vie, d'existence, etc.) qui de fait est impossible.
· On peut ainsi dire que la liberté peut s'apparenter à un fantasme : « L'idée de liberté est une réponse à quelque sensation ou à quelque hypothèse de gêne,d'empêchement, de résistance, qui s'oppose à l'exercice de notre volontéréfléchie.
» dit Valéry dans Regards sur le monde actuel, « La liberté de l'esprit »,ajoutant que la liberté ne peut être conçue que par l'effet d'une contrainte.
· On comprend alors que la liberté, en tant qu'elle nous rendrait capable de choisir ce que l'on veut être, peut être apparentée à un fantasme dont la définition changeselon les conditions extérieures qui contraignent l'homme.
Que l'attention soitobsédée par une douleur physique, par un souci, par une crainte, alors la liberté estconçue comme plein usage des facultés physiques et mentales.
· Or, cette perspective, nous ouvre sur l'impossibilité de fait de pouvoir absolument choisir ce que l'on est : il y a bien des obstacles qui contraignentl'homme.
Pensons ainsi à un handicap qui empêche quelqu'un de devenir sportif dehaut niveau, ou encore, et plus profondément, quelqu'un né dans une grande misèreet qui voudrait devenir un grand riche au pouvoir politique important.
On comprendalors que la nature des obstacles au fait de « se choisir » soi-même absolument estdiverse : il y a d'abord les obstacles naturels (notamment parce que nous sommesdes êtres corporels) mais il y a aussi des déterminations sociales et politiques.
Les.
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