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L'homme est-il un être de désir ?

Publié le 17/01/2022

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 Le sujet propose une définition de l'homme au moyen de la notion de désir. Pourtant, cette notion n'est-elle pas à la fois trop large et trop étroite pour caractériser l'homme? 1. Le désir comme effort du vivant pour persévérer dans son être A. Désirer, dans un premier sens, se définit au moyen de la notion de manque : un vivant animé désire un objet si 1) cet objet lui manque, c'est-à-dire s'il ne possède pas cet objet alors qu'il devrait le posséder et 2) si le manque de cet objet peut être la cause d'un effort de ce vivant pour s'approprier cet objet. B. Désirer semble alors être le propre du vivant animé en général : cela le distingue à la fois du monde minéral et du vivant inanimé, c'est-à-dire du règne végétal. En effet, seul un être vivant en général peut manquer de quelque chose : parce qu'il est en vie, il doit s'approprier des objets différents de lui-même pour rester en vie (par exemple, des nutriments pour une plante, de la nourriture pour un animal). Et un être vivant est animé à partir du moment où ce manque est la cause d'actions pour satisfaire ce manque : le désir n'est autre que l'effort du vivant animé pour satisfaire le manque et donc pour continuer à exister. C. On peut suggérer en outre que cet effort est peut-être l'essence même des êtres vivants animés : qu'est-ce qu'un animal à un moment donné sinon l'ensemble de ces efforts pour se maintenir en vie? Mais un problème se pose : si le désir ainsi défini caractérise le vivant animé en général, c'est une notion trop large pour définir l'homme. 2. L'homme, cet être qui peut échapper au désir A Le désir caractérise le vivant animé en général. Or, l'homme est un être vivant animé. De fait, il doit lui aussi se nourrir pour satisfaire sa faim. Bien plus, le travail peut être interprété comme l'effort spécifiquement humain pour satisfaire le désir.

« 3.

Le désir, c'est l'effort proprement humain vers la perfection A.

Il ne faut pas confondre le désir et le besoin.

La première analyse de la notion de désir était en fait une analysede la notion de besoin.

Alors que le besoin ne tend qu'à permettre la prolongation de la vie, le désir s'élève au-delàde cette fin : c'est l'effort vers la perfection.

En ce sens, la contemplation esthétique et la moralité s'opposentmoins au désir qu'au besoin : ce que le beau suspend, c'est l'effort pour vivre, et c'est aussi celui-ci que la moralitépeut conduire à sacrifier.

Mais l'une et l'autre témoignent de la recherche d'une perfection, qui n'est autre que ledésir. B.

Le manque est commun à tout le règne vivant, le besoin à tout le règne animé et le désir est le propre del'homme.

Seul un être capable de se représenter le bien, c'est-à-dire seul un être doué de raison, peut s'efforcerd'atteindre la perfection.

Or l'homme, et l'homme seul, est doué de raison. C.

Le désir n'est pas seulement le propre de l'homme, mais aussi ce qui le définit : c'est dans l'ascension vers laperfection que se révèle pleinement l'humanité. Le désir fondamental : l'aspiration à la perfection du Bien La philosophie de Platon ne peut être confondue avec les sagesses qui n'invitent qu'à limiter, voire à supprimer lesdésirs, pour fuir l'inquiétude dont ils sont porteurs.

Dans Le Banquet, Diotime de Mantinée révèle à Socrate le sensphilosophique du désir, toujours déçu et toujours renaissant, de satisfaire tous nos désirs.

En effet :– L'amour est essentiellement désir de ce qui nous manque, aspiration à une satisfaction, mais totale, parfaite,absolue.– On comprend alors que l'amour, par exemple d'un beau corps, devienne si rapidement source de souffrance et dedéceptions.

A travers tous les objets désirables, l'amour vise une perfection qu'aucun d'entre eux ne peut donner.C'est pourquoi l'inquiétude du désir, si l'on sait en faire un bon usage, anime une dialectique philosophique : « Enpassant comme par échelons d'un beau corps à deux, de deux à tous, puis des beaux corps aux belles actions, puisdes belles actions aux belles sciences », celui qui désire est conduit peu à peu jusqu'à «la science de la beautéabsolue», la contemplation de l'Idée du Beau.

«de laquelle participent toutes les autres belles choses» (Le Banquet,211 a-b).En ce sens, selon Platon, le philosophe souhaiterait si ardemment satisfaire tous ses désirs qu'il serait soulevé pareux et conduit jusqu'à l'absolu, jusqu'à la perfection dont la contemplation comblerait enfin son attente.

«Si la viemérite d'être vécue [...], c'est à ce moment où l'homme contemple la Beauté en soi» (ibid.). Demande d'échange de corrigé de Ibrahim Lalyta ( [email protected] ). Sujet déposé : L'homme est-il un être de désir ? Problématique : L'homme peut-il se définir par le désir c'est à dire comme un ensemble de tendance qui le porte vers un objet capable de le satisfaire ? Cependant si le désir renait toujours ne condamne-t-il pas l'homme àl'insatisfaction perpétuelle, à l'agitation infinie, à l'excès ? Ne faut-il pas plutôt définir l'homme comme un être deraison et de volonté capable de lutter contre son désir ? L'enjeu de cette réflexion, d'ordre anthropologiqueconsistera à répondre à la question fondamentale posée par Kant : « qu'est ce que l'homme » ? I.

L'homme est un être de désir a) Spinoza : Désirer fait partie de l'essence de l'hommeCONATUS = désir d'être : l'homme est animé par le Conatus, le plus constitutif de l'homme.

L'homme a un désirfondamental, celui d'accroitre et augmenter sa puissance d'être C'est par l'Ethique, c'est à dire par la pratique de lajoie, de l'amour ou de la confiance en soi, que nous passons « d'une moindre perfection à une plus grande perfectiond'être ».En revanche c'est lorsque l'homme sombre dans la tristesse, la haine et la peur, qu'il passe « d'une certaine. »

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