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L'hypothèse de l'inconscient rend-elle l'homme irresponsable ?

Publié le 22/02/2012

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A première vue, nous serions plus tentés de dire que l'hypothèse de l'inconscient rend l'homme irresponsable. Mais que définit réellement l'inconscient ? Et qu'est ce que la notion de responsabilité ? N L'inconscient est ce qui est ignoré et contradictoire en nous. Dire que l'inconscient est le contradictoire, c'est dire que quelque chose nous pousse à agir sans que nous le voulions, comme ci nous aimions et nous haïssions, comme ci nous voulions et nous ne voulions pas en même temps. Pour Freud, l'inconscient désigne l'appareil psychique au moyen duquel l'Homme s'autocensure mais aussi une pensée souterraine, celle du moi en moi qui n'est pas moi. L'inconscient désigne une qualité qui caractérise la majeure partie de l'appareil psychique car le ça en totalité, le surmoi en presque totalité et une partie du moi sont inconscient.

« seraient ainsi responsables de leurs attitudes et de leurs conséquences.

F Être responsable de ces actes ne signifiepas pour autant prendre les bonnes décisions.

Comment comprendre en effet que nous puissions choisir de nousrendre responsable d'une action que nous savons condamnable ? L'infime plaisir ressenti par un fumeur lorsqu'ilallume une cigarette, n'en est rien comparé à la souffrance qu'il endurera quand ses poumons auront été détruits etqu'il respirera a travers un tuyau dans sa gorge.

Platon disait : "Nul n'est méchant volontairement", signifiant sonprofond désarroi devant la possibilité de vouloir faire le mal pour le mal.

On ne fait jamais le mal que par maladie oupar ignorance disait-il aussi.. Sommes nous lors responsable de cela ? Sommes-nous responsable de nous tuer à travers la plaisir ? f j L'hypothèsede l'inconscient permet de confirmer et de radicaliser cette intuition fondamentale sur le rapport de l'homme au mal :si le buveur s'acharne à boire plus que de raison, tout en en connaissant les risques, si le fumeur continue à acheterdes paquets de cigarettes et a en consommer toujours de plus en plus c'est parce qu'ils ne sont pas vraimentconscience de ce qui leur arrivent.

N'est ce pas parce qu'ils n'ont pas vraiment conscience des conséquences quivont s'abattre sur eux ? N'est ce pas parce qu'ils n'ont pas assez d'éléments pour résister a l'envie et au pulsions quise manifestent en eux ? D Il arrive des moment dans notre vie ou nous ne pouvons plus reculer face a l'envie quenous avons de faire quelque chose de mal, même en sachant que c'est mal, même en réalisant que cette actionspeut nous perdre pour toujours, nous ne pouvons pas faire autrement, en raison de déterminismes psychiques liénotamment à l'enfance et a nos modèles parentaux.

Nous faut ‘il donc renoncer réellement a l'idée deresponsabilité ? F C'est radicalisation n'est pas nécessaire.

Même si nous pensons être irrésistiblement attiré parl'acte en question, nous avons toujours la possibilité d'agir d'une autre manière, il y a encore la possibilité decomprendre pourquoi nous ne pouvons pas faire autrement.

D Engager une discussion avec une personne attentiveaux problèmes que nous avons peut nous y aider.

Il est vrai que l'introspection personnelle à elle seule ne suffit pas,et que la médiatisation d'un autre objet, susceptible de plus d'objectivité, nous renvoie d'autant mieux à nousmême.

Dans les cas les plus difficiles, quand la dépendance devient trop dur à extérioriser, le recours a un travailprofessionnel de psychanalyse peut nous aider à sortir la tête de l'eau, il peut s'avérer important pour mettre à jourles raisons de notre comportement, à travers la libre association d'idées ; l'analyse des souvenirs et des rêves, oucomme cela se développe de plus en plus, grâce à des thérapies de groupes ou encore des thérapiescomportementales.

H L'hypothèse de l'inconscient nous laisse ainsi responsables d'une démarche vers une meilleureconnaissance de nous-mêmes, pour une plus grande conscience et maîtrise de nos actes, en acceptant l'aided'autrui, médiateur nécessaire entre moi et moi-même.

Mais si l'on peut ainsi accéder à son inconscient et changerde comportement, n'est-ce pas parce que, fondamentalement, l'homme est responsable de cet inconscient? Peut-on tirer argument du poids de l'inconscient dans notre vie psychique pour nous excuser de nos actes auprétexte d'une inconscience du sujet ? La seconde partie du développement nous a appris que l'Homme étaitresponsable de ce dont il avait conscience, mais n'est-ce pas parce l'Homme est responsable de son inconscient ? L'Homme est donc responsable de ses actes conscients malgré l'influence que peut avoir son inconscient sur sapropre personne, mais cela a-t-il un rapport avec le fait que l'homme est responsable de son inconscient ? F Il l'estd'abord de manière collective, quand l'Homme, dans son rôle de parent et d'éducateur, apprend la vie et lesmanières de vivre à un enfant, quand il lui apprend ce qu'il faut faire ou non, ce qui est bien et mal, quand il ancreen lui des attitudes et des interdits qui s'inscrivent petit à petit et d'une façon permanente et profonde dans samanière de vivre, dans sa conscience.

C'est ainsi que la société est responsable de développer les campagnesd'informations et de prévention lorsqu'un danger est clairement identifié, afin que les hommes aient davantage deraisons et d'éléments pour ne plus s'y aventurer, pour y renoncer en conscience, de manière définitive et réfléchie.G L'Homme est de même responsable de son inconscient sur le plan individuel.

Si notre inconscient se constitue àpartir du refoulement de désirs contrarié ou non-accomplis que nous avons auparavant assimilés, ne pouvons nouspas tenter d'éliminer de telles pensées puisqu'elles sont inachevées ? En essayant d'adapter au mieux notre façonde vivre et de penser, notre attitude, en agissant de manière à ce que les remords et les regrets n'est plus de placedans notre vie.

S'il est vrai, comme dit Alain dans ses Propos sur les passions, que nos passions s'entretiennent parnos idées, et que, selon la formule de Sartre dans L'existentialisme est un humanisme, nous sommes responsables denos passions, alors nous sommes d'autant plus responsable des idées que nous laissions s'installer en nous, qu'ellessoient profondément ancrées où juste à la surface de notre être, et qui peuvent nous piéger quand elles rejaillissentde manière inattendue, tellement surprenante que rien ne pouvait laisser présager leur retour dans nos idées, dansnotre tête, que rien n'avait présagé qu'elles nous hanterait de nouveau.

Sans doute, malgré toute la volonté dumonde, la volonté à elle seule ne suffit pas à éliminer les contrariétés, mais nous ne pouvons tenter de lescompenser par d'autres motifs de satisfaction, et un investissement consenti et joyeux de tout notre être dans unprojet motivant qui nous permet de nous évader de ces pensées malsaines pendant quelques instants.

Un projet quipermettrai de nous ouvrir l'esprit sur quelque chose de neuf et d'attrayant.

S'occuper l'esprit est la meilleure choseà faire quand un mal être nous obsède.

Jj Enfin le développement des méthodes d'imagerie du cortex, qui permettentde mettre en évidence notamment par résonance magnétique nucléaire les zones du cerveau stimulées par nosattitudes, confirment tous les jours davantage la complexité du psychisme ainsi que sa plasticité.

Elles suggèrentque l'inconscient ne se constitue pas seulement par le refoulement, mais aussi par la répétition.

En effet, de mêmeque l'on constate que chez un joueur de tennis ou de piano la partie du cerveau dont dépendent le bras et lesdoigts qui jouent se développe, de même sans doute nous créons-nous des automatismes inconscients decomportement dans tous les domaines de notre vie.

En être conscient n'ouvre-t-elle pas la possibilité de s'entraînerà ceux qui nous conviennent ? Il est donc difficile de remettre en question la présence de déterminismes inconscients dans l'action de l'homme, cequi doit nous amener à être prudents dans nos jugements.

On peut néanmoins penser que nous demeurons. »

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