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Liberté : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Publié le 15/07/2025

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« Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ? Dans un premier sens, être libre signifie pouvoir agir sans contrainte extérieure .

Cette liberté, que l’on peut appeler liberté d’action , consiste à disposer de ses mouvements, de ses choix, sans être empêché par la force, la loi ou l’autorité.

Elle est au fondement des libertés civiles (liberté d’expression, de circulation, de religion…), garanties dans les régimes démocratiques. Par exemple, un individu est libre de se vêtir comme il l’entend ou de changer de travail, dès lors qu’aucune autorité ne l’en empêche.

C’est cette liberté extérieure qui est souvent revendiquée dans les luttes politiques. Mais cette conception reste insuffisante , car elle suppose que le sujet qui agit est maître de ses désirs.

Or, on peut très bien être libre d’agir, tout en étant esclave de ses passions .

Un individu qui suit toutes ses impulsions sans réfléchir n’est pas nécessairement libre : il est soumis à ce qui le traverse, sans le gouverner. Le stoïcien Épictète définit la liberté comme la capacité à vouloir ce qui dépend de nous .

Pour lui, la vraie liberté n’est pas dans l’action extérieure, mais dans la maîtrise intérieure .

Être libre, c’est accorder sa volonté à ce que l’on juge bon, et non se laisser emporter par ses réactions immédiates. Ainsi, la liberté véritable suppose une forme de discernement et de gouvernement de soi , qui dépasse la simple absence d’obstacles. Être libre, est-ce agir selon la raison ? Une autre manière de penser la liberté est de la définir comme autonomie , c’est-à-dire la capacité de se donner à soi-même sa propre loi. C’est la position de Kant , dans Fondements de la métaphysique des mœurs .

Pour lui, être libre ne signifie pas agir selon ses désirs, mais selon sa raison pratique .

L’homme libre est celui qui agit selon l’impératif catégorique , dont la formulation fondamentale est : « Agis seulement d’après la maxime grâce à laquelle tu peux vouloir qu’elle devienne une loi universelle.

» Cette règle morale invite chacun à soumettre ses actions à un principe de généralisation : puis-je vouloir que tous agissent comme moi dans la même situation ? Si oui, mon action est libre, car elle procède de ma volonté rationnelle.

Si non, je suis mû par des inclinations particulières, donc hétéronome , c’est-à-dire soumis à une loi extérieure à ma raison. Ainsi, la liberté morale ne consiste pas à suivre ses envies, mais à obéir à une loi que l’on reconnaît soi-même comme valable pour tous.

Par exemple, être honnête ou tenir ses promesses n’est pas une simple contrainte sociale, mais peut devenir une manifestation de liberté, si j’agis par devoir, en reconnaissant la valeur de cette règle. Cette conception exigeante de la liberté suppose que l’homme soit capable de s’arracher à ses.... »

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