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L'idée de progrès est-elle illusoire ?

Publié le 02/03/2005

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B. - Mais on peut dire aussi, indépendamment de toute théorie et de toute « philosophie de l'histoire «, que le progrès est une donnée des sciences humaines.

1) Du point de vue sociologique d'abord, il y a eu, dans l'ensemble, progrès de la division du travail social. Les sociétés dites « primitives « sont des sociétés relativement simples, en ce sens du moins que toutes les fonctions sociales s'y trouvent plus ou moins mêlées ou même confondues. Les sociétés modernes sont, au contraire, des sociétés différenciées où chaque fonction possède ses organes et son personnel propres ; d'où, comme a dit Durkheim, une « solidarité organique « qui fait que tous ces organes collaborent à l'oeuvre commune. Il s'ensuit aussi une complication de la structure sociale, d'où il résulte que l'individu, au lieu d'être la chose d'un seul groupe auquel il appartient tout entier, se trouve au point d'interférence de groupes multiples, ce qui lui laisse plus d'autonomie et de liberté.

- 2) Une autre forme, difficilement contestable, du progrès est le progrès technique. L'homme moderne dispose de moyens d'action sur la nature incomparablement plus puissants que l'homme de l'antiquité ou même des époques antérieures à la « révolution industrielle «.

- 3) On ne peut guère nier non plus un certain progrès intellectuel, au moins sous sa forme cumulative. L'homme moderne connaît beaucoup plus de choses sur l'univers et même sur lui-même que l'homme d'autrefois.

L'idée de progrès a été entendue en des sens assez divers. D'autre part, après avoir connu au xviiie et au XIXe siècles une fortune extraordinaire, cette idée rencontre aujourd'hui plus de scepticisme. Pour apprécier sa valeur, essayons de préciser d'abord sa signification.

1. Le progrès comme donnée positive.

II. Le progrès comme idéal.

  

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