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L'idée d'Inconscient remet-elle en question la liberté de pensée ?

Publié le 25/02/2005

Extrait du document

question
  • Bien définir les termes du sujet :

- « Liberté « : le plus généralement, elle consiste dans le fait de pouvoir se mouvoir sans contraintes, de juger et agir en pleine conscience. C'est le pouvoir de se déterminer rationnellement sans y être contraint par une force extérieure. Ici, elle se rapporte à la pensée, et il s’agit donc du pouvoir d’exprimer sa pensée sous forme parlée ou écrite. On parle généralement de liberté de penser et donc d’expression lorsque l’on se rapporte à des médias de masse ou à la presse.

- « Penser « : la pensée désigne l’activité psychique dans son ensemble ; c’est l’activité intellectuelle ou rationnelle de l’esprit humain, c’est ce qui se passe en lui au niveau spirituel.

- « L'inconscient « : terme qui a pris un sens très particulier avec Freud, mais qui désigne généralement ce qui est caché à la conscience, ce qui est non-conscient, que nous ne pouvons pas connaître immédiatement. Ou plus précisément, l'inconscient est ce qui qualifie ce que je possède d'ancré en moi et dont je n'ai pas conscience, comme les exigences morales inculquées par l'éducation, ou les pulsions.

  • Construction de la problématique :

            Le sujet introduit la notion d’inconscient et cherche à voir si celle-ci remet en question, c’est-à-dire implique que l’on examine à nouveau les conditions de la pensée. Cette dernière pourrait en effet être influencée sans le savoir par l’inconscient, ce qui remettrait en cause l’idée selon laquelle elle se forme à partir de la raison et que son élaboration est entièrement maîtrisée.

           Se pose donc la question de savoir si l’inconscient peut manipuler plus ou moins insidieusement ou interdire un certain exercice de la pensée. Reste à savoir quelles sont les limites de son influence et comment il s’y prend.

question

« L'inconscient : Une absence de liberté ? a.

Réactions et objectionsL'une des objections contre les travaux de Freud est formulée par Alain, qui reprend le principe du déterminisme.Selon lui, en effet, c'est le corps qui se comporte de façon mécanique, aveugle et inconsciente.

Cela peut parfoisnous gêner ou nous nuire : par exemple, provoquer la peur panique.Mais c'est à l'esprit et à la volonté, à ce que l'on appelle le moi, de dominer le corps.

Si, en revanche, on attribue àce qui est inconscient, c'est-à-dire en principe ce qui relève du corps et du mécanisme, une force développant desintentions et finalités, ce que fait Freud en effet, on crée en quelque sorte une « idolâtrie du corps ».

On lui donnedes pouvoirs qu'il n'a pas et l'on obtient une sorte de « second moi » en moi, une personnalité non contrôlable. b.

La liberté par la conscienceS'il y a plusieurs instances psychiques qui échappent au moi, cela n'empêche pas l'exigence de contrôle et deconnaissance par le moi.

Au contraire, le refoulement donne lieu à des névroses quand il est justement imparfait ets'effectue d'une façon non satisfaisante.

C'est alors au moi et à la conscience de prendre le relais pour examiner lanature réelle du désir refoulé et de l'intégrer ensuite, en connaissance de cause, à son comportement.

Ainsi l'histoirepassée n'est-elle jamais déterminante au point de nous rendre totalement impuissants pour y faire face, dans lamesure où l'on peut se la réapproprier au présent.

Selon l'expression de Freud : « Là où était le "ça" doit advenir le"moi".

» c.

Les lois du psychismeDe plus, déterminisme et psychisme ne sont pas incompatibles.

Spinoza voyait déjà dans la conscience une sourced'illusion nous faisant croire au libre arbitre, car on ignore la cause de nos désirs.

Freud, lui, montre qu'il existe unecorrélation « automatique » entre la force du refoulement et la déformation que la censure fait subir au désirrefoulé.

Donc, plus les rêves sont absurdes, plus cela veut dire que leur contenu est jugé repoussant ou que lesdésirs qu'ils expriment sont forts.

De même, il établit une corrélation entre les phases infantiles et les névroses del'âge adulte.

Or, connaître ce type de loi permet justement d'en modérer les effets.. »

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