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L'idée d'un inconscient psychique exclut-elle celle d'une liberté humaine ?

Publié le 24/07/2012

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L’homme est libre car c’est un être de parole et de langage, l’homme a besoin de a parole d’autrui comme il a besoin de la mienne. Nous sommes donc libres devant les autres, face à eux et grâce à eux, nous avons besoin des autres pour accéder à la liberté. En effet, L’individu seul est impuissant. C’est ce qu’affirme Paul Ricœur dans Philosophie de la volonté (tome 1). La psychanalyse est une magnifique résolution qui nous met en rapport avec les autres. Elle est une tentative pour rendre sa responsabilité au sujet, lui rendre la possession de lui même, lui faire comprendre ce qui se joue en lui à son insu pour le libérer. Si l’inconscient est un Autre qui parle en moi, me surprend, me contrarie, cela signifie qu’il est « structuré comme un langage « comme l’affirme Lacan psychiatre et psychanalyste français.

« peurs.

En donnant accès à un passé enfoui, elle permet au sujet de faire la synthèse de son existence et parfois de lui redonner goût à l'avenir.

Ainsi la cure est « untriomphe de la conscience sur ses propres interdits par le détour d'une autre conscience déchiffreuse, l'analyste est l'accoucheur de la liberté » affirme toujours PaulRicœur.Vouloir déjouer seul les pièges de l'inconscient est illusoire, l'autre permet donc d'accueillir la manifestation de cet inconscient, l'individu accède ainsi à la liberté. A première vue, l'idée d'inconscient exclue catégoriquement l'idée de liberté.

En effet, elle supposerait que l'homme n'ait pas conscience des motifs qui déterminentses actions.

Cependant l'hypothèse de l'inconscient va permettre à l'homme de se déterminer et de construire un sens, de faire des choix, il accèdera ainsi à la liberté.C'est en prenant connaissance des causes qui le détermine que l'homme accèdera à une liberté authentique.

En somme, l'homme, être de parole et de langage, seservira de ces caractéristiques avec les autres afin de restaurer sa liberté.L'homme est doublement déterminé, intérieurement par l'inconscient freudien, développé dans les topiques, et extérieurement par une sorte d'inconscient social.

Cettedouble détermination empêche de penser la liberté comme Descartes.

En effet, la puissance absolue du libre-arbitre qu'il soutient est une illusion.

La liberté esttoutefois possible au terme d'un travail de connaissance et de mémoire qui nous libère au moins partiellement de ce qui nous détermine.

Elle est donc toujours relativeet toujours à conquérir.

Nous ne pouvons ni ne devons y renoncer au risque de perdre notre dignité d'homme.. »

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