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L’image est-elle toute l’idée ?

Publié le 10/02/2016

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L’image, résidu d’une sensation, reste toujours invinciblement engagée dans le concret, le sensible, le particulier; l’idée, suivant l’expression de Hamilton, a un caractère d’universalité potentielle.

 

L’image peut être confuse, tandis que l’idée correspondante peut être parfaitement claire. Ex. : Je conçois très bien un myriagone, je ne puis pas l’imaginer.

 

Il y a des idées auxquelles ne correspond aucune image réelle, par exemple les idées de justice, de verlu, de conscience, etc. qui représentent des objets qui ne tombent pas sous les sens.

 

Les empiriques contemporains ont parlé, il est vrai, d’images génériques ou composites qui, résultant de la fusion de plusieurs images particulières, pourraient être considérées

« 1:18 DISSERTATIOXS PHILOSOPHIQUES sieurs termes qui ne nous satisfont pas? Preuve que la pensée préexiste au langage.

>.

Si le mot ne rend pas toute la richesse de l'idée, celle-ci dépasse aussi infiniment l'image.

L'idée de couleur en génè­ ral n'est ni bleue, ni rouge, ni verte, etc.

; c'est une notion intellectuelle, un concept abstrait.

L'image, résidu d'une sensation, reste toujours invincible­ ment engagée dans le concret, le sensible, le particulier; l'idée, suivant l'expression de Hamilton, a un caractère d'uni­ versalité potentielle.

L'image peut être confuse, tandis que l'idée correspon­ dante peut être parfaitement claire.

Ex.

: Je conçois très bien un myriagone, je ne puis pas l'imaginer.

Il y a des idées auxquelles ne correspond aucune image réelle, par exemple les idées de justice, de vertu, de con­ science, etc.

qui représentent des objets qui ne tombent pas sous les sens.

Les empiriques contemporains ont parlé, il est vrai, d'ima­ ges génériques ou composites qui, résultant de la fusion de plusieurs images particulières, pourraient être considérées comme l'équivalent de l'idée générale.

Par exemple après avoir vu un certain nombre d'arbres il me reste dans l'esprit une image schématique, qui consiste en une représentation plus on moins nette d'un tronc, de branches et de feuilles ; telle est la représentation que j'ai dans l'esprit quand j'em­ ploie le mot arbre.

L'empirisme assimile ainsi l'esprit à une sorte de plaque sensible sur laquelle s'obtient une photographie qui est la moyenne de divers portraits.

Mais on ne voit pas bien quelle fusion d'images particulières a pu donner naissance à l'idée de beau, à l'idée de rapport, etc.

C'est que penser, c'est autre chose qu'imaginer.

L'idée est une notion de rapport, qui implique au fond un jugement.

Or le rapport ne participe pas de la nature des objets sensibles.

L'image et l'idée sont hétérogènes.

Imaginer un homme, c'est. »

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