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L'inconscient fait-il obstacle à ma liberté ?

Publié le 27/11/2005

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Ces causes sont étrangères au moi conscient, c'est pourquoi Freud ne parle pas de « moi intime » à propos de l'inconscient, mais il le dénomme le « ça ». 2)      L'idée d'inconscient est contradictoire avec celle de sujet autonome. Les sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie...) ont montré que la conscience était tissée des déterminations extérieures à elle, autrement dit, d'un inconscient large et polymorphe. Michel Foucault a parlé d'une « mort de l'homme », signifiant par là que l'idée de l'homme libre avait fortement été mise à mal par le développement des sciences humaines. 3)      La négativité de la conscience ne serait que son aveuglement sur elle même, comme un oeil qui ne se voit pas. Leibniz dit que celui qui se croit libre est comme l'aiguille d'une boussole qui croirait qu'elle se meut librement alors qu'elle ignorerait les rapports de force qui déterminent son mouvement. III : L'idée d'inconscient n'exclut pas l'idée de liberté, il demande de la penser autrement. 1)      Peut être ne faut il pas penser la liberté comme la capacité à prendre des décisions à l'écart du monde, dans la retraite spirituelle de sa conscience, mais plutôt de la liberté comme d'un accord du moi (conscient et inconscient) et du monde. Bergson dit : «  Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité toute entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance que l'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste.

La psychanalyse parle d' « actes manqués «, actes que nous produisons machinalement alors que leur raison nous échappe. Si un inconscient guide nos actes et nos pensées, il semble que nous sommes comme des automates téléguidés de l'extérieur. L'idée de liberté suppose au contraire que nous soyons responsables de nos mouvement. Les « actes manqués « ne sont pas le fait d'un être libre, être libre, c'est être conscient de ce qu'on fait, le vouloir pour des raisons personnelles. On peut dire que la liberté dépend d'un « libre-arbitre «, c'est à dire d'une capacité à décider de nos mouvements. Si il y a un inconscient qui agit derrière la conscience comme un marionnettiste derrière une marionnette, il semble que l'idée de liberté comme libre arbitre soit ruinée.

 

 

« ice berg.

Il y aurait des causes souterraines, inaccessibles à la conscience, qui détermineraient celle ci.

Cescauses sont étrangères au moi conscient, c'est pourquoi Freud ne parle pas de « moi intime » à propos del'inconscient, mais il le dénomme le « ça ». 2) L'idée d'inconscient est contradictoire avec celle de sujet autonome.

Les sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie...) ont montré que la conscience était tissée des déterminations extérieures à elle,autrement dit, d'un inconscient large et polymorphe.

Michel Foucault a parlé d'une « mort de l'homme »,signifiant par là que l'idée de l'homme libre avait fortement été mise à mal par le développement des scienceshumaines. 3) La négativité de la conscience ne serait que son aveuglement sur elle même, comme un oeil qui ne se voitpas.

Leibniz dit que celui qui se croit libre est comme l'aiguille d'une boussole qui croirait qu'elle se meutlibrement alors qu'elle ignorerait les rapports de force qui déterminent son mouvement. III : L'idée d'inconscient n'exclut pas l'idée de liberté, il demande de la penser autrement. 1) Peut être ne faut il pas penser la liberté comme la capacité à prendre des décisions à l'écart du monde, dans la retraite spirituelle de sa conscience, mais plutôt de la liberté comme d'un accord du moi (conscientet inconscient) et du monde.

Bergson dit : « Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité toute entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblanceque l'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste.

» 2) La conscience est selon Spinoza une illusion née de l'ignorance des causes qui nous déterminent.

Celui qui se venge croit qu'il décide de se venger alors qu'il agit sous la seule impulsion de la colère.

La liberté nerepose pas selon Spinoza sur le libre arbitre, mais sur la connaissance des causes qui nous déterminent etnous permettent d'augmenter notre puissance d'agir sur nous mêmes et sur le monde.

Autrement ditconnaître notre inconscient augmente notre liberté. 3) Le stoïcien Chrysippe distingue les causes « synectiques » et les causes « procatarctiques ».

Les causes « procatarctiques » sont les causes antécédentes, extérieures à l'objet et agissant sur lui.

Les causes« synectiques » sont celles déterminées par la nature même de l'objet.

La liberté consiste à agire sur sespropres causes synectiques .

Chrysippe donne un exemple : on donne une même impulsion à un cylindre et àun cône, l'un va rouler tout droit, l'autre tourner sur lui même.

L'impulsion est la cause procatarctique et laforme du cylindre et du cône la cause « synectique ».

On peut considérer l'inconscient comme une causesynectique. Conclusion : L'idée d'inconscient ruine l'idée de liberté comme libre arbitre, cependant, la liberté peut être conçue autrement, parexemple comme une maîtrise de soi et une compréhension de soi même et des autres. « La recherche psychologique [...] se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas mare dans sa propremaison ».

Freud, Introduction à la psychanalyse, 1917. « L'homme comme tout être vivant pense sans cesse, mais ne le sait pas; la pensée qui devient consciente n'enest que la plus petite partie, disons : la partie la plus médiocre et la plus superficielle.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire [...], parce que les données de la conscience sont extrêmementlacunaires.

» Freud, Métapsychologie, 1952 (posth.) « Il existe deux variétés d'inconscient : les faits psychiques latents, mais susceptibles de devenir conscients, etles faits psychiques refoulés qui, comme tels et livrés à eux-mêmes, sont incapables d'arriver à la conscience.

[...]Nous réservons le nom d'inconscients aux faits psychiques refoulés.

» Freud, Essais de psychanalyse, 1923. Ces faits psychiques refoulés sont en effet soumis à une censure qui évacue hors de la conscience (qui « refoule »)les désirs jugés incompatibles avec les exigences morales du sujet. « L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité.

» Freud, L'Interprétation des rêves, 1899. « Longtemps on a considéré la pensée consciente comme la pensée par excellence : maintenant seulement nous. »

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