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L'IRRATIONNEL (cours de philosophie)

Publié le 05/04/2009

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philosophie

La raison se définit par une double exigence, d'ordre et de mesure, à laquelle échappent l'irrationnel d'une part, le déraisonnable d'autre part. C'est donc à partir de l'exigence d'ordre de la raison qu'il faut essayer de saisir l'irrationnel (cf. Bossuet: «L'ordre est ami de la raison et son propre objet«).

  • I. DÉFINITIONS

- A - Les principes de la raison.

Les démarches de la raison obéissent à certains principes que l'on peut, avec K ant, ranger en trois groupes :

1) des principes logiques qui énoncent les règles de l'accord de la pensée avec elle même (principes d'identité ou de non-contradiction ou du tiers exclu);

2) des principes constitutifs qui interviennent dans la constitution de toute connaissance et qui définissent l'entendement (substance et causalité essentiellement) ;

3) des principes régulateurs (finalité notamment) qui servent de règle à la connaissance mais n'ont pas de valeur objective; ils relèvent de la raison au sens restreint du terme.

- B - Les degrés de l'irrationnel.

Nous sommes ainsi faits que nous ne pouvons manquer de nous interroger sur la fin de toute chose et nous avons tendance à croire que «la nature ne fait rien en vain« (Aristote). Mais la science, qui est l'œuvre de la raison, n'en écarte pas moins la considération des causes finales, ce qui signifie que l'irrationnel ainsi défini ne trouble pas vraiment la raison. - En revanche, la disparition pure et simple d'une substance (et non sa transformation) ou la production d'un phénomène sans cause nous paraîtrait relever du miracle, c'est-à-dire appartenir à un ordre étranger à la raison. - Enfin l'illogique est ce qui choque le plus la raison au point que la contradiction nous paraît signifier la nullité d'une pensée, et l'incohérence sa faiblesse. On considère ordinairement comme fou ou, du moins, comme faible d'esprit, celui dont la pensée n'obéit pas aux règles de la logique.

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