Devoir de Philosophie

Merleau-Ponty: Corps et Perception.

Publié le 28/03/2005

Extrait du document

merleau
Car désormais on peut dire à la lettre que l'espace lui-même se sait à travers mon corps [...]. Quand on dit que la chose perçue est saisie « en personne » ou « dans sa chair » (leibhaft), cela est à prendre à la lettre : la chair du sensible, ce grain serré qui arrête l'exploration, cet optimum qui la termine reflètent ma propre incarnation et en sont la contrepartie. Il y a là un genre de l'être, un univers avec son « sujet » et son « objet » sans pareils, l'articulation de l'un sur l'autre et la définition d'un « irrelatif » de toutes les relativités de l'expérience sensible, qui est « fondement de droit » pour toutes les opérations de la connaissance. Toute la connaissance, toute la pensée objective vivent de ce fait inaugural que j'ai senti, que j'ai eu, avec cette couleur ou quelque soit le sensible en cause, une existence singulière qui arrête d'un coup mon regard, et pourtant lui promettent une série d'expériences indéfinie, concrétion de possibles d'ores et déjà réels dans les côtés cachés de la chose, laps de durée donné en une fois [...] Le fait est que le sensible, qui s'annonce à moi dans ma vie la plus strictement privée, interpelle en elle toute corporéité. Il est l'être qui m'atteint au plus secret, mais aussi que j'atteins à l'état brut ou sauvage, dans un absolu de présence qui détient le secret du monde, des autres et du vrai. Merleau-Ponty

Merleau-Ponty s'interroge sur la place du corps dans la perception, en marge de réflexions sur les Ideen II de Husserl, fondateur de la phénoménologie. Merleau-Ponty insiste sur le caractère incontournable et absolu de l'expérience corporelle, fondement de toute connaissance et de toute action. La réflexion procède en exposant une série de paradoxes sur le corps qui aboutissent au constat de l'ouverture du monde sensible sur le monde commun, l'intersubjectivité.

merleau

« : « La chair n'est pas matière, ni esprit, ni substance, elle est un élément au sens de l'eau, l'air, la terre et le feu.

» Merleau-Ponty On oppose traditionnellement l'esprit et le corps, mais nous avons vu les 1 imites d'une telle opposition.

Elle consiste généra­ lement à faire du corps un objet.

Inversement, la position matéria­ liste conduit à son tour à objectiver l'esprit.

Comment sortir de cette impasse ? Il est nécessaire de revenir simplement à ce qu'est le corps.

Le corps est mon point de vue sur le monde.

Il est à la fois situé. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles