Métaphysique Livre 8
Publié le 05/01/2015
Extrait du document
«
Delta (majuscule), l'acte est donc antérieur à la puissance dans tous les cas.
Aristote rappelle 2 définitions de la puissance active :
- Principe de changement dans autre chose : une chose en puissance devient une autre chose en acte (oeuf
→ poule)
- Principe de changement dans la même chose en tant qu'autre : une chose en puissance devient une autre
chose mais en elle-même (ex : la croissance d'un enfant)
Mais, dans ce texte, il veut parler de la puissance de tout principe : de mouvement, d'immobilité ou de repos car
la nature est identique à la puissance (pourquoi ? Parce que la puissance et la nature pour Aristote sont
« principes de mouvement dans la chose dans laquelle elles sont premièrement et par elles-mêmes ».
Quoique
la nature ne demeure pas en autre chose, mais en elle-même (comme on a vu dans le Livre alpha) ; et la nature
est encore le principe de repos mais non seulement celui de mouvement.
Donc, il faut comprendre la puissance
non seulement comme le principe de mouvement mais encore celui d'immobilité.
Aristote termine cette partie en disant que l'acte est antérieur à la puissance par 2 manières : par l'énoncé de la
substance et par le temps.
2) 2ème partie : l'acte est antérieur à la puissance par logos (énoncé, en notion, en substance)
Selon Aristote, on ne peut définir une chose que par une autre chose qui est antérieur à elle (ex : quand on
voit un oeuf on ne sait pas de quel animal cet oeuf jusqu'au moment qu'on voit ses parents).
Donc, on peut dire
qu'on ne peut définir la puissance que par son acte.
Aristote dit qu'il appelle visible ce qui peut être vu,
bâtissable ce qui peut être bâti, etc.
La raison première donc est qu'il est capable d'agir ou être en acte.
Il est
évident que la notion de puissance doit succéder celle de l'acte : il y a bien un passage à l'acte.
C'est pourquoi
Aristote a souligné que la puissance est définie par l'acte, mais il ne peut pas définir l'acte par autre chose que
la puissance.
3) 3ème partie : par le temps
Comment l'acte est antérieur à la puissance par le temps ? C'est par cette manière : l'être en acte, identique par
la forme, mais non par le nombre, est antérieur.
C'est-à-dire que (2 cas) :
a) Si l'on se tient par l'identité spécifique, l'acte est antérieur à la puissance parce que l'être en acte précède.
»
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