Ne connaissons-nous que les apparences ?

« La connaissance ne se limite pas aux apparences ·~[·]~1 Même si cela constitue une énigme fondamentale pour l'entendement humain, il faut bien admettre que la raison peut plus qu'elle ne sait.

Le phénoménisme semble vouloir nier cette évidence.

Il existe au raisonnement comme math ématiques qui un au-delà étant en définitive la ne sont tirés d'aucune des phénomènes cause universelle de expérience , et qui néan- D ans La République, toute rectitude».

C'est moins peuvent adéqua- Platon nous dit bien là la preuve que tement rendre compte qu'il existe «dans la l'es prit ne se limite de la nature des phéno- pas à traiter les infor- mènes? région du connaissable , mations que lui four- niss ent les sens.

Le phénoménisme •Lorsqu 'un homme ne juge est une doctrine des choses que par les idées Le phénoménisme rédm::tionniste pures de l'esprit ( ...

), que rentrant en lui-même, il ignore les 5 i le phénoménisme écoute son SOIJIII8I'8in maitre , mathématiques a raison de dire que dans le silenc:e de ses sens et ses passions, il est impos- a u'il s'agisse des l'on ne peut expliquer sible qu'il tombe dans l'er· thèses de Prota- que les données qui nous reur .• Malebranche, goras, de celles des scep- sont fournies par nos De la Recherche tiques, du positivisme sens , il a tort de ne pas de la vérité d'A u gus te Comte, il vouloir se préo ccuper n'est jamais fait men- de tout ce que l'homme tout au bout, la nature tion de ce grand mys- a pu connaître en ne du Bien, qu 'on a de la tère: comment l'esprit comptant que sur les peine à voir , mais qui , humain en est-il arrivé seules apti tud es de son une fois vue, apparaît à co ncevo ir des ou til s esprit à ré fléchir.

L'i ntelligence humaine, pour des raisons que l'on ignore, est capable d'aller au-delà des phénomènes.

Le phénoménisme est une attitude qui, à trop vouloir être objective, devient dogmatique.. »