N'existe t-il que le démontrable et l'illusoire ?
Publié le 27/02/2008
                            
                        
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                                                                                                                            clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences : c'est que,seules, elles traitent d'un  objet assez  pur et  simple pour n'admettre absolument  rien que l'expérience ait  renduincertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par un raisonnements.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ellessont les plus faciles et les plus claires de toutes.
                                                            
                                                                                
                                                                    » 	Descartes	, Règles pour la direction de l'esprit	.	 Transition	 :	Ainsi il n'existe que  le démontrable et  l'illusoire dans le domaine épistémologique  selon la compréhension radicalecartésienne.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais est-ce tenable ? C'est-à-dire peut-on vraiment dire que seul le démontrable existence en science,qu'il est un critère de vérité et que tout le reste n'est qu'illusion ? Ce serait là sans doute réduire grandement lavivacité de l'esprit mais surtout la valeur de la science.
                                                            
                                                                                
                                                                     II – Limites et exigences de la pensée a) En effet, à cette compréhension, nous pouvons objecter un ensemble de facteur dont l'essentiel a pour but defaire éclater cette rigidité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et il semble que nous puissions en produire trois espèces.
                                                            
                                                                                
                                                                    Premièrement, il est illusoire deréduire la science au seul démontrable et cela pour plusieurs raisons.
                                                            
                                                                                
                                                                    Tout d'abord, comme le dit 	Pascal	 dans 	De	l'esprit géométrique	 : tout en science n'est pas démontrable.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et en ce sens il reprend une idée déjà présente chez	Aristote	 dans les 	Seconds Analytiques	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Plus simplement, on ne peut ni tout définir, ni tout démontrer.
                                                            
                                                                                
                                                                    On tiendra là	une méthode excellente  si tout pouvait  se définir,  et tout  se démontrer par  exemple, les principe  premiers dessciences  sont indémontrable  ce sont  les axiomes  ou les  postulats.
                                                            
                                                                                
                                                                     D'autre part, on peut  aller jusqu'à  direradicalement  comme le fait 	Diderot	 dans 	De  l'interprétation de  la nature	, XXIII :  un fait suffit pour  ruiner une	démonstration.
                                                            
                                                                                
                                                                    A la philosophie rationnelle qui prétend démontrer les vérités physiques, Diderot oppose la philosophieexpérimentale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Celle-ci procède  par tâtonnements souvent aveugles, mais  aucune démonstration ne résiste à cequ'elle trouve.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans les sciences de la nature, il faut montrer, non démontrer.b) Deuxièmement, ce serait effectivement se couper de l'expérience qui fonde pourtant significative des sciences etreprésente notre quotidien dans  notre appréhension  du divers du monde.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais plus  fondamentalement  se seraitcroire qu'il existe une certitude rationnelle, c'est-à-dire une connexion nécessaire produisant un schéma causal sûret immuable.
                                                            
                                                                                
                                                                     Or 	Hume	 nous  montre  bien qu'on  ne saurait  produire  ou montrer  l'existence d'une telle certitude	comme il le dit  dans 	l'Enquête sur l'entendement humain.	 En effet, nos raisonnements sur les faits ne sont pas	démonstratifs.
                                                            
                                                                        
                                                                    Peut-on conclure avec certitude à l'existence d'un fait non observé ? Par exemple, le soleil se lèvera-t-il demain ? Hume prétend ici que nous ne pouvons pas démontrer qu'il en sera ainsi.
                                                            
                                                                                
                                                                    Tous les raisonnements quiportent sur des  faits  n'ont  aucune  certitude  logique et ne  résultent  que de l'habitude  née de la répétition  del'expérience.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et 	Russell	 ajoutera dans 	Problèmes de philosophie	 que la science repose sur l'induction, non sur la	démonstration.
                                                            
                                                                                
                                                                    Doit-on douter de ce qu'on ne peut démontrer ? Reprenant l'argument de Hume, Russell, philosopheet logicien anglais, entend montrer que sans recours à l'induction, la connaissance scientifique et l'action humainedeviendraient tout simplement impossibles.c) Enfin, et à ce point, cela pourrait passer pour presque anecdotique : dire que seul le démontrable et l'illusoireexisterait se serait réduire notamment et confondre l'illusion et l'erreur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et déjà avec l'exemple de 	Descartes	 dans la	Dioptrique	 avec le cas du bâton qui apparaît  brisé dans l'eau nous pourrions en  avoir la preuve éclatante.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si le	démontrable apparaît comme l'opposé de l'illusoire alors l'illusoire est synonyme d'erreur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Or voir le bâton n'est pasune erreur mais une illusion d'optique dont on pourrait d'ailleurs démontrer justement qu'elle est bien une illusion etnon une erreur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais plus simplement,  comme on le voit avec 	Spinoza	 en 	Ethique	 III, l'erreur est différente de	l'illusion parce que malgré  la présence  de l'idée  adéquate,  de l'idée  vraie,  l'illusion,  de la distance  du soleil  enl'occurrence, reste la même.
                                                            
                                                                                
                                                                    Je ne commets plus l'erreur quant à sa distance réelle mais cela n'empêche pas que jele vois toujours comme proche de moi et de la taille d'une assiette.
                                                            
                                                                                
                                                                    Transition	 :	Ainsi n'existe-t-il pas que l'illusoire et le démontrable, ou au demeurant il semble impossible de réduire non seulementla science mais aussi la vie de l'esprit à ces deux catégories de compréhension dont la fécondité tant cognitive quegnoséologique n'est pas déterminante pour fonder tout savoir et tout rapport au monde.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors faut-il dépasserces deux modes de compréhension de la nature et du réel.
                                                            
                                                                                
                                                                    Même s'il faut reconnaître que cette conception estsous-tendue par la croyance dans le fait que la nature est elle-même écrite dans un langage mathématique commel'avait développé déjà 	Galilée	.	  III – La vie de l'esprit, usage de la raison et de l'entendement : penser – connaître a) En effet, réduire le connaissable au démontrable c'est déjà oublier que la vérité en science notamment ne peutse faire sans rendre hommage et faire appel en premier lieu à l'expérience.
                                                            
                                                                                
                                                                    La vérité n'est pas uniquement construirepar la pensée, donc suivant la démonstration mais aussi avec l'expérience : il s'agit d'une interaction.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, ces.
                                                                                                                    »
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