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Nietzsche: Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin

Publié le 21/04/2005

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Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin : le réveil toujours nouveau des besoins nous habitue au travail. Mais dans les pauses où les besoins sont apaisés et, pour ainsi dire, endormis, l'ennui vient nous surprendre. Qu'est-ce à dire? C'est l'habitude du travail en général qui se fait à présent sentir comme un besoin nouveau, adventice ; il sera d'autant plus fort que l'on est plus fort habitué à travailler, peut-être même que l'on a souffert plus fort des besoins. Pour échapper à l'ennui, l'homme travaille au-delà de la mesure de ses autres besoins ou il invente le jeu, c'est-à-dire le travail qui ne doit apaiser aucun autre besoin que celui du travail en général. Celui qui est saoul du jeu et qui n'a oint, par de nouveaux besoins, de raison de travailler, celui-là est pris parfois du désir d'un troisième état, qui serait au jeu ce que planer est à danser, ce que danser est à marcher, d'un mouvement bienheureux et paisible : c'est la vision de bonheur des artistes et des philosophes. Nietzsche

HTML clipboard QUESTIONNAIRE INDICATIF    • Qu'est-ce qui nous « accoutume au travail «?  • Qu'est-ce que « l'ennui « (selon Nietzsche)?  — Importance de la notation « besoin nouveau et surajouté « dans l'économie de ce texte?  • Comment comprenez-vous que ce « besoin « sera « d'autant plus fort « « qu'aura peut-être été plus forte aussi la souffrance causée par les besoins «?  • Qu'est-ce que « le jeu « (selon Nietzsche)?  • Comment appréhendez-vous le « troisième état « évoqué par Nietzsche ?  — Comment Nietzsche l'évoque-t-il, tente-t-il d'en rendre compte ?  — Comment comprenez-vous « un état de félicité tranquille dans le mouvement «?  — En quoi ce texte a-t-il un intérêt philosophique ?

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« Explication de texte : Nietzsche, Humain, trop humain Tome 1, paragraphe 611 INTRO Nietzsche est reconnu comme l'un des génies ayant façonné le visage du XX° s. il publie humain trop humain en 1878.

Cette œuvre ébranle alors les théories de la métaphysique. Dans le texte étudié, Nietzsche s'intéresse au travail, et à la façon dont il mène au bonheur, le bonheur vu par lesartistes et les philosophes. Dans les sociétés modernes, l'organisation sociale se fait autour du travail.

Afin de parvenir à un équilibre, leshommes se sont répartis les taches, chacun a une tache bien précise.

Ceci est la division sociale du travail.

Cetteefficacité du travail communautaire permet d'instaurer l'ordre au sein d'une hiérarchie.

Le travail est aussi symbolede reconnaissance sociale.

Au Moyen-Age, le nom de famille des paysans était celui de leur profession. Par définition, le travail est une tache pénible, voire une torture (travail vient du latin tripalium : outil de torture enforme de trépied).

Le mot « travail » est aussi associé à Adam et Eve : le travail serait une sorte de condamnationdivine pour avoir goûté au fruit de la connaissance. Afin de mener l'explication de ce texte, nous le décomposerons en quatre parties défendant les quatre thèses quevoici : -Les besoins sont sans cesse renouvelés.

Ils sont le moteur du travail. -Le travail est chez l'homme un besoin physique.

Sans travail, il s'ennuie. -Pour échapper à l'ennui, l'homme travaille démesurément ou joue. -Quand l'homme est saoul du jeu, il peut se mettre à la recherche du bonheur. Les besoins de l'homme l'amènent a travailler.

Dans la vie en société, l'homme est contraint à travailler poursatisfaire ses besoins vitaux : manger, être à l'abri etc.

Travailler est indispensable a l'homme social.

Il vit en effetau dépend des autres.

Cependant, un homme vivant en marge de la société, peut ne pas travailler pour satisfaireces besoins vitaux, il peut vivre comme bon lui semble, ne devant rien à personne.

Il modifie la nature pour satisfaireces besoins (chasse, cueille, construit etc.).

Il en est de même pour les animaux qui construisent et modifient leurenvironnement, leur « travail » est dicté par leur instinct de survie.

L'homme social doit travailler pour assouvir sesdésirs, ceci avec l'argent gagné en fournissant ce travail. Le désir distingue l'homme de l'animal.

L'homme est être de désir et un homme sans désir n'en serait plus un.

Chezl'homme donc, le désir peut être assimilé au besoin. Le désir est par définition insatiable, de plus, les besoins vitaux de l'homme social sont perpétuels.

Voilà pourquoiNietzsche utilise le terme « réveil » des besoins. L'homme travaille pour subvenir à ses besoins.

Le travail devient donc une habitude, bien qu'il soit pénible. Sans travail ni activité servant de substitut à ce dernier, sans désir ni besoin donc, l'homme est mené à l'ennui.. »

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