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Penser à la mort, est-ce l'affronter ?

Publié le 11/02/2016

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L'être humain, dit Heidegger, sait qu'il est un «être-pour-la-mort». C'est parce qu'il se sait mortel que l'homme est supérieur à l'animal, lequel n'a pas besoin de se faire à l'idée de la mort pour gambader dans les prés. La conscience de l'homme se tourne naturellement vers la mort, en tant que fin inéluctable de son destin sur terre. Penser à la mort permet d'être lucide, de faire le tri entre l'essentiel et le superficiel, de vivre en ne se comportant pas

simplement comme un automate qui ignorerait ce qui l’attend. Mais il ne faut pas pour autant que la pensée de la mort devienne une obsession morbide et nous empêche de vivre au jour le jour ou de jouir quotidiennement de la vie. La condition humaine, c’est aussi la sensation tout aussi forte de la vie, ici et maintenant. De ce point de vue, la mort apparaît comme une réalité éloignée et abstraite, à laquelle il ne faut pas penser plus que de raison.

« Il ne faut pas penser à la mort • La mort n'est qu'une lointaine réalité étrangère à la vie.

La vie quotidienne est la négation de la mort.

La raison nous commande de ne pas trop y penser et de jouir pleinement de la vie.

La mort n'est pas pour moi une réalité quotidienne P ourquoi penser à la mort , alors que celle­ ci est inévitable? Cela n 'y changera rien.

Nous vivons bien quoti­ diennement sans pen -' ser à la mort: tous les jours nous prenons notre café matinal, nous sau­ tons dans le bus pour nous rendre au travail, nous allons boire un verre avec des amis et nous descendons les pou­ belles le soir, comme si ces gestes devaient dur er éterne llement.

C'est bien la preuve que la mort ne constitue pas une réa- _lité dans la vie quoti­ dienne.

Penser à la mort rendrait tous ces gestes absurdes.

Il faut mener sa vie comme si on de­ vait vivre éternellement.

«L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort et la sagesse est une médi­ tation, non de la mort, mais de la vie ...

Spinoza Il ne faut penser à la mort que lorsqu'elle approche , E picure dit que, tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas là, et quand elle est là, nous ne sommes plus .

Penser à la mort nous plongerait inutilement dans l'angoisse et dans le pessimisme .

Il faut y ê tre indifférent .

Le bon­ heur est possible sur cette terre, et la mort n'en lèvera rien à tout ce que j'a urai vécu d'agréa­ ble , à tout ce que j'au­ rai partagé avec les autres.

D'ailleurs, il sera toujours assez tôt pour penser à la mort quand nous serons vieux, quand nous pour­ rons regarder avec con­ tentement en arrière et nous dire:. »

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