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Penser, connaître, croire

Publié le 27/02/2004

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b) Résultat de cet acte. Croyance:Du latin credere, « avoir confiance en », «tenir pour vrai ».Attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuve (synonyme : opinion). Adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison (synonyme : foi).* Paradoxalement, La croyance n'est pas l'apanage des « croyants ». Dans la mesure où l'on ne peut produire la preuve de la non-existence de Dieu, l'athéisme est aussi une forme de croyance. * La doctrine kantienne de la moralité admet l'existence de Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme à titre de simples « postulats » de la raison pratique : l'existence de Dieu relevant de la croyance et non de la connaissance.La façon dont nous recevons dans des types de pratiques humaines la différence entre croyance et connaissance révèle quels sont les présupposés avec lesquels nous abordons la différence entre penser connaître et croire.En décrivant le pensée comme l'objet de la philosophie, la croyance comme l'objet des religions ou des cultes et la connaissance comme l'objet de la science, on situe concrètement la question, mais on ne donne qu'un traitement institutionnel du problème. Dire que ce qui différencie la connaissance de la croyance est que l'une appartient à la science et l'autre aux religions est parfaitement tautologique.

« dire fonder son adhésion sur des principes objectifs et rationnels.Il ne suffit donc pas d'adhérer à une pensée ou de l'avoir apprise (par exemple, la philosophie de Hegel) pour pensersoi-même.

Il ne suffit pas de répéter une proposition scientifique connue par ouï-dire pour posséder à proprementparler une connaissance scientifique.

Distinguer penser, connaître, et croire, c'est provoquer une réflexion sur lerapport que nous entretenons avec nos représentations.

La façon dont nous nous rapportons à ces représentationsconditionne le statut que nous pouvons leur reconnaître.La distinction de ces différents actes suppose que l'on passe d'une simple possession de contenus à une évaluationréflexive de nos représentations.

Descartes dit ainsi que le doute radical des Méditations métaphysiques conduit à rejeter des vérités.

Mais il n'exclut pas la possibilité de réintégrer ces véritésadmises, puis rejetées, à l'édifice de la connaissance.

Leur contenu sera lemême, mais leur statut aura changé.

Mais il faut d'abord que l'ordre de saméditation les fondent comme telle.

Descartes n'efface pas cesreprésentations, il continue de les posséder, mais il suspend leur statut devérité en attendant de les avoir fondées aux yeux de sa propre raison, enattendant de les avoir pensées.

CITATIONS: « Je dus [...] abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance.

»Kant, Critique de la raison pure (2e éd.), 1787. Croyance : « C'est le mot commun qui désigne toute certitude sans preuve.» Alain, Définitions, 1953 (posth.) « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances.

[...]Ils peuvent leur infliger les plus constants démentis sans les affaiblir et uneavalanche de malheurs et de maladies se succédant sans interruption dansune famille ne la fera pas douter de la bonté de son Dieu ou du talent de son médecin.

» Proust, Du côté de chez Swann, 1913. « Les mots doute et croyance, comme on les emploie d'ordinaire, sont usités quand il est question de religion[...].

Je les emploie ici pour désigner la position de toute question grande ou petite et sa solution.

» Charles S. Peirce, Textes anticartésiens, 1984 (posth.). »

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