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Penser est-ce agir ?

Publié le 04/12/2005

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L'histoire, ou la mémoire en ce sens peuvent nous aider, bien qu'il faille selon Kant relativiser ces soi-disantes leçons de l'histoire.   -F  La condition même de la liberté est un équilibre entre l'action et la pensée, La véritable liberté se trouve entre l'équilibre entre la pensée et l'action selon Hegel :   ce sont les objectivations immédiates de la liberté que sont le désir, le savoir et le vouloir . L'homme ne peut pas sien tenir à l'intériorité comme telle, à la pure pensée, au monde des lois avec leur univer­salité; il a besoin aussi d'une existence sensible, de tout ce qui relève du sentiment, du coeur de la vie affective. Il a besoin d'agir sur le monde.  L'homme, dans l'immédiat de sa vie, aspire à une satis­faction immédiate. Nous trouvons d'abord une satisfaction de cet ordre dans la mesure où nous résolvons la contradiction dont nous parlions tout à l'heure au niveau du système des besoins sensibles. La faim, la soif, la fatigue, le manger, le boire, la satiété, le sommeil, etc., sont dans ce domaine des exemples de cette sorte de contradictions et de leurs solu­tions. Mais dans cette région naturelle de l'existence hu­maine, le contenu de nos satisfactions présente un caractère fini et limité; la satisfaction n'est pas absolue et elle aboutit donc à son tour à un nouveau besoin, sans qu'il y ait jamais de répit; le fait de manger, la satiété, le sommeil ne servent de rien; la faim, la fatigue recommenceront demain comme avant. Mais l'homme recherche aussi la satisfaction et la liberté au niveau de l'esprit, par le savoir et le vouloir, par des connaissances et des actions.

Quand nous parlons d'agir et de penser , nous renvoyons insensiblement à des groupes de mots : qui dit pensée, implique  jugement, raison, conscience, intelligence, attention, réflexion , idée, représentation,qui d'un autre coté  parle d'action suppose,  réflexe, tendance, désir, mouvement.  Il arrive d'une manière générale que nous distinguons l'action et la pensée ; on les oppose comme en témoignent les expressions , hommes d'action, homme de pensée par lesquelles on se réfère à deux types d'homme antagoniste, mais qu'en est-il vraiment penser est-ce agir ?   Marx ne demandait-il pas à la philosophie d'arrêter de penser théoriquement le monde mais de le changer, et si possible de le changer radicalement !

Le sujet suivant nous demande de penser les rapports entre le verbe penser et agir et si ce rapport est un rapport d'identité.  Le premier problème qui surgit est le problème de la conscience intime : à l'intérieur de celle-ci,  il y a une forme d'agitation, mais est-ce de l'action à proprement , au nom de quoi l'action serait-elle simplement un mouvement externe, et non pas interne ?

Afin de répondre à la question du sujet nous essayerons de voir les rapports entre ces deux verbes en soutenant d'une part que penser, ce n'est pas agir, et que d'autre part qu'agir, ce n'est pas penser, enfin nous essayerons de saisir un possible rapport d'identité entre ces deux verbes, après avoir disqualifié les mauvaises pistes de compréhension entre ces deux verbes.

 

« exceptionnelle avec des moyens exceptionnels.

- C Agir de manière passionnée, c'est chercher le plaisir directe dans l'action, sans passer nécessairement par lejugement de la raison qui a tendance à interrompre l'élan vital du passionné.

- Le cas de Descartes dans les Passions de l'âme .

Cet exemple de Descartes peut nous montrer à la fois ce que la pensée doit à l'action et en quoi elle se sépare également de l'action.

Descartes montre qu'il existe une implication réciproque entre l'action et la passion en tant que genre, on peut liredans les Passions de l'âme ce rapport d'identité, mais pourtant ce qui sépare chez lui nous semble-t-il l'action de lapensée, c'est certainement la classification qu'il fait des passions en étudiant les origines des perceptions, il existecertes des perceptions qui ont l'âme pour cause, c'est-à-dire la pensée, et qui sont des passions , mais aussi desactions qui sont de deux sortes qui sont seulement les perceptions des volontés elles-mêmes entendons par là , desperceptions qui sont seulement des actions article 19.

Sans nul doute existe-t-il chez Descartes des perceptions de pensées qui dépendent principalement de la volonté comme l'imagination créatrice , reproductrice, del'entendement article 20 et de l'attention volontaire sensible article 43 , mais on les considère plutôt comme desactions articles 20, ce qui peut nous inviter maintenant à réfléchir sur le rapport d'identité entre ces deux verbes.

III Vers une possible identité - A Penser, c'est aussi juger et juger, pensez notamment au jugement du juge dans un tribunal, c'est agir, c'est en tout cas agir dans ce cas-là sur la vie de celui qui va être condamné.

Le jugement a valeur d'action dans ce casbien prècis, mais peut-on généraliser ? - B Si penser c'est être intelligent , et et si être intelligent, c'est savoir trouver les meilleurs moyens pour s'adapter à une situation complètement nouvelle, penser et agir vont de paire. Pensez au jeu qui mobilise à la fois l'action et la pensée, par l'adaptation qui nous demande - C Si penser, c'est vouloir, ce que nous livrent les enseignements de la psychologique, c'est que la finalité de l'acte volontaire, c'est une prise de décision qui se transforme rapidement en une action.

Sans doute existe-t-il desdélibérations, des crises de la conscience, des doutes qui témoignent d'une activité de l'esprit théorique, mais c'estune activité qui va devenir action.

Pensez au conatus chez Spinoza, et demandez-vous s'il est destiné à se transformer en une action.

En fait la plupart du temps, ce que nous voulons ou désirons, c'est un objet, et nousfaisons tout ce que nous pouvons pour l'obtenir, autrement nous ne pouvons pas nous en tenir à la penséethéorique avec ses rêves et ces espoirs, nous désirons une réalisation effective de nos envies ou volitions.

Touteconscience est bien dans ce cas conscience de quelque chose nous dit Husserl . -D la pensée scientifique qui fait des hypothèses sur les phénomènes démontre certainement le va-et-vient incessant entre l'action et la pensée, certes une hypothèse est une conjecture douteuse mais vraisemblable parlequel l'imagination anticipe sur la connaissance, elle n'est en qu'une théorie qui ne demande qu'à être prouvée,justifiée par l'expérimentation, mais qu'est-ce que l'expérimentation si ce n'est qu'un faisceau d'action sur ce qui estspéculatif.

La connaissance est la base de l'action : Auguste Comte montre tous les travaux humains sont, ou de spéculation, ou d'action.

Ainsi, la division la plus générale de nos connaissances réelles consiste à les distingueren théoriques et pratiques.

Si nous considérons d'abord cette première division, il est évident que c'est seulementdes connaissances théoriques qu'il doit être question dans un cours de la nature de celui-ci; car il ne s'agit pointd'observer le système entier des notions humaines, mais uniquement celui des conceptions fondamentales sous lesdivers ordres de phénomènes, qui fournissent une base solide à toutes nos autres combinaisons quelconques, et quine sont, à leur tour, fondées sur aucun système intellectuel antécédent.

Or, dans un tel travail, c'est la spéculationqu'il faut considérer, et non l'application, si ce n'est en tant que celle-ci peut éclaircir la première.

La connaissance est la base de l'action...

Sans doute, quand on envisage l'ensemble complet des travaux de tout genre de l'espèce humaine, on doit concevoir l'étude de la nature comme destinée à fournir la véritable base rationnelle de l'action del'homme sur la nature, puisque la connaissance des lois des phénomènes, dont le résultat constant est de nous lesfaire prévoir, peut seule être particulières, descriptives, et qu'on désigne quelquefois sous le nom de sciencesnaturelles proprement dites, consistent dans l'application de ces lois à l'histoire effective des différents êtresexistants -E Seule une véritable critique des échecs passés, supposant une activité de la pensée critique et objective, peutnous aider à mieux adapter notre action pour l'avenir.

L'histoire, ou la mémoire en ce sens peuvent nous aider, bien qu'il faille selon Kant relativiser ces soi-disantes leçons de l'histoire.

-F La condition même de la liberté est un équilibre entre l'action et la pensée , La véritable liberté se trouve entre l'équilibre entre la pensée et l'action selon Hegel : ce sont les objectivations immédiates de la liberté quesont le désir, le savoir et le vouloir .

L'homme ne peut pas sien tenir à l'intériorité comme telle, à la pure pensée, aumonde des lois avec leur universalité; il a besoin aussi d'une existence sensible, de tout ce qui relève du sentiment,du coeur de la vie affective.

Il a besoin d'agir sur le monde.

L'homme, dans l'immédiat de sa vie, aspire à une satis-. »

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