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Peut-il y avoir de bonnes raisons de faire la guerre ?

Publié le 27/02/2008

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Une guerre peut donc, dans une telle perspective utilitariste être engendré pour de « bonnes raisons », toutefois le caractère « bon » n?est que relatif par rapport au mal évité, et ne peut être pris au sens fort du terme. Il s?agit d?une morale du choix, qui se constitue « par défaut ». - Il apparaît que la guerre n?est pas une fin en soi, et vise autre chose qu?elle-même. Donc si la guerre est mauvaise, sa fin peut être bonne. Pour Aristote, toute action humaine ne peut être dirigée qu?en vue d?une même fin : le bien. Dans cette acception, on comprend que la guerre, pourtant mauvaise, est nécessairement déclenchée par les hommes en vue d?une fin bonne. Par conséquent, les raisons qui portent les hommes à faire la guerre sont toujours des bonnes raisons. Ex : il est évident que les hommes ne font pas la guerre pour mourir, mais au contraire, dans l?espoir d?une vie meilleure, d?un territoire, de richesses, etc.     3ème partie : Mais la morale se doit de condamner absolument la guerre. (La guerre n?est pas justifiable moralement).

« 3ème partie : Mais la morale se doit de condamner absolument la guerre.

(La guerre n'est pas justifiable moralement).

Si l'on se place d'un point de vue moral, il semble pourtant que l'on ne puissejustifier la guerre.

L'idée que « la fin justifie les moyens » est récusable auregard de la loi morale humaine.

Pour Kant ( Fondements de la métaphysique des mœurs), la morale est justement ce qui n'est pas relatif, et peut se donner comme loi universelle.

Dans une telle perspective, on ne peut alorsadmettre que la guerre soit engendrée par une volonté moralement bonne envue de sa fin.

Pour Kant, le devoir moral ne peut pas être engendré par desconditions empiriques.

Le devoir a sa source dans la raison et se définit endehors de tout rapport à des mobiles sensibles ou à des situationsparticulières.

Par conséquent, on ne peut se donner de bonnes raisons defaire la guerre dans certains cas, car dans d'autres, la guerre est mauvaise.Le devoir moral, que Kant nomme « impératif catégorique » nous commanded'obéir au règles qui peuvent, sans contradiction, prendre la forme d'une loiuniverselle, ce qui n'est pas tenable pour la guerre, qui est engendrée pour demultiples raison différentes.

L'impératif catégorique nous commande donc denous abstenir de faire la guerre, car elle n'est pas justifiable par une moraleuniverselle (seulement subjective).

SUPPLEMENT : "La raison [...] énonce en nous son veto irrésistible : il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'États, qui bien qu'ils se trouventintérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque)dans un état dépourvu de lois — car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit.

Aussi laquestion n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'unechimère et si nous ne nous trompons pas dans notre jugement théorique, quand nous admettons lepremier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devrait être, et envue de sa fondation établir la constitution [...] qui vous semble la plus capable d'y mener et de mettrefin à la conduite de la guerre dépourvue de salut vers laquelle tous les États sans exception ont jusqu'à maintenant dirigé leurs préparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême.

Et si notre fin, ence qui concerne sa réalisation, demeure toujours un voeu pieux, nous ne nous tromponscertainement pas en admettant la maxime d'y travailler sans relâche, puisqu'elle est un devoir.

"KANT . Introduction L'histoire n'est-elle que le spectacle désolant d'une succession de massacres prouvant la nature profondémentmauvaise de l'homme et le caractère utopique de tout projet de paix ?Pour Kant , il ne s'agit pas de nier les événements mais d'affirmer l'autonomie d'une raison pratique pure qui témoigne de la moralité humaine.Avec ce texte extrait de la Métaphysique des moeurs, Kant montre que la paix est un idéal auquel il ne faut pas renoncer.

Travailler à la réalisation d'une paix perpétuelle est un devoir moral qui, sans entrer encontradiction avec les faits, doit et donc peut agir sur eux. 1.

En l'absence de loi, la raison pratique légifère A.

Le veto de la raison : aucune guerre Le texte commence par un constat : « La raison [...] énonce en nous son veto irrésistible : il ne doit y avoiraucune guerre .

» L'impossibilité de la guerre est formulée sous forme de devoir (« il ne doit pas ») qui est commandé par la raison, faculté de juger mais qui opère ici dans le domaine de l'action.

II s'agit de la raisonpratique.

D'emblée, Kant met l'accent sur ce qu'« énonce » la raison : il ne s'agit pas de dire qu'il faut la paix, mais de poser une limite, le veto « aucune guerre » qui est « irrésistible », c'est-à-dire qui fait autorité en nous.

Cet impératif sanctionne aussi bien les rapports entre individus, « entre toi et moi », que les relationsentre différents États, « entre nous en tant qu'États ».

Comment expliquer alors l'existence de conflits tout aulong de l'histoire ?B.

L'absence de loi entre ÉtatsL'hypothèse méthodologique qui consiste à opposer l'état de nature à l'état civil permet de comprendre le rôlede l'État.

En effet, l'état de nature désigne l'état dans lequel se trouvent des hommes en l'absence de lois etd'État.

Cet état est par exemple caractérisé par Hobbes comme un état de guerre de tous contre tous parce qu'aucune loi n'est là pour mettre fin à leurs passions, notamment celle de la peur de la mort violente qui inciteà attaquer l'autre.Selon Kant , la relation entre les individus à l'état de nature est la même que la relation entre les États : elle se caractérise par l'absence d'une législation qui donnerait une limite à la guerre .

Or les États se trouvent « intérieurement » dans un état légal, civil, c'est-à-dire un état où des lois empêchent les individus de s'agressermutuellement.

Mais « extérieurement », dans leur politique extérieure, ils se trouvent dépourvus d'une tellelégislation interdisant la guerre , ou du moins régulant les conflits : il n'existe pas (au siècle des Lumières). »

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