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Peut on apprendre a aimer une oeuvre d'art ?

Publié le 06/12/2005

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Il affirme que nous ne pouvons pas apprécier un vin et en comprendre toutes les nuances de goût qui font sa valeur sans être un connaisseur de vin, avoir un palais habitué à ce genre de dégustation. Il en est de même pour l'oeuvre d'art, nous ne pouvons pas aimer une oeuvre d'art, si nous ne sommes pas connaisseurs en art, ne serait-ce que parce que nous ne pouvons distinguer toutes les nuances, la finesse du trait ou l'harmonie des couleurs. De plus, sans connaissance artistique et historique, nous ne pouvons donner toute sa valeur à une oeuvre qui par exemple est novatrice et a révolutionné le monde de l'art. Une introduction historique aux oeuvres est donc nécessaire , car sans une explication de l'histoire de l'art, il est difficile de discerner le sens, le pourquoi, le comment et les aboutissements. d'une oeuvre. De plus, l'artiste peut très bien chercher une puissance d'expression en dehors de tout souci d'harmonie, sans que pour autant ce qu'il crée cesse de relever de l'art. L'art contemporain revendique aussi le droit de l'expérimentation artistique, en dehors de toute norme, de toute beauté. Nous pouvons aimer une oeuvre d'art pour d'autres raisons que pour sa beauté. Nous pouvons par exemple aimer le message qu'elle met en place ou les valeurs qu'elle transmet. Dès lors, il devient indispensable dans ces conditions de donner à l'amateur d'art les clés de la compréhension de l'art pour pouvoir véritablement aimer une oeuvre d'art.

 

L'art peut à la base aussi bien désigner la technique, le savoir-faire mais aussi les beaux-arts. L'œuvre d'art appartient bien entendu à la catégorie des beaux-arts. C'est une création libre de forme, qui dans sa conception classique doit rechercher la beauté. Le verbe aimer, ici est à prendre au sens d'apprécier. Dans un premier temps, donc aimer une oeuvre d'art, c'est la trouver belle, l'apprécier pour sa forme et pour le sentiment qu'elle fait naître en nous. Or, nous ne pouvons pas apprendre à dire "c'est beau". C'est un jugement qui semble immédiat et qui ne nécessite pas de connaissance. Étymologiquement, "apprendre" aurait pour origine le latin "apprehendere" qui signifie saisir ou prendre. Il y aurait donc dans le fait d'apprendre une certaine forme d'appropriation, de prise de possession. Apprendre dès lors c'est saisir et faire mienne une connaissance, un savoir.  Or il semble que l'amour ne puisse s'apprendre. Cependant en acquérant des connaissances sur une oeuvre d'art, en passant du temps à la contempler, ne peut-on pas mieux la comprendre et mieux en mesurer la portée? De plus la beauté ne passe-t-elle pas un regard particulier porté sur l'objet? Cette contemplation nécessaire à toute beauté ne nécessite-t-elle pas un apprentissage, un entraînement?

 

« Le beau est ce qui plaît universellement et sans conceptCe qui fait, au premier abord que nous aimons une oeuvre d'art, c'est quenous la trouvons belle.

En effet, souvent nous associons dans une mêmephrase : "C'est beau, j'aime cette peinture." Or le beau n'a pas besoind'apprentissage.

Ce qui fait qu'une oeuvre est belle, ne se ramène pas à des raisons, de même qu'une idée peut-être juste et vraie pour les raisons qui lajustifient.

C'est une question de sensibilité et non de raison.

Il n'y a des lors pas de connaissances qui puissent nous convaincre de la beauté d'uneoeuvre.Comme le dit Kant dans Critique de la faculté de juger , le beau n'est pas affaire de concepts.

On ne peut pas apprendre à trouver une oeuvre belle, ausens où il suffirait de lire une biographie d'un peintre, pour aimer sa peinture.Il pourrait en être ainsi si la beauté était un universel dans l'ordre du concept.

· « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Ø « Ce qui plait universellement »: Le fait que cette satisfaction soit universelle, valable pour tous découle de la première définition.

En effet nous avons vuqu'être sensible à la beauté relève d'une sensibilité purifiée de la convoitise,de la crainte, du désir, du confort ...

bref de tous les intérêts particuliers.

Ceplaisir éprouvé n'est donc pas celui d'un sujet enfermé dans sa particularité etce dernier peut à juste titre dire: « c'est beau », comme si la beauté était dans l'objet.

Il peut légitimement s'attendre à ce que tout autre éprouve la même satisfaction. Ø « sans concept »: « L'assentiment universel est seulement une Idée ».

Il n'y a pas de preuve pratique ou conceptuelle de la beauté.

On juge et on sent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on nepeut le prouver.

Il n'y a pas de règles a priori du beau.

En langage kantien, le sujet esthétique n'est paslégislateur.

En science le sujet légifère, retrouve dans la nature les règles nécessaires, universelles qu'il y amises pour connaître quelque chose.

En art le sujet ne peut légiférer car le jugement porte sur un objet singulier,telle fleur, telle œuvre musicale.

S' il veut trouver quelque chose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'ill'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'il veut trouver quelque chose d'universeldans une musique, il faudra qu'il l'envisage sous l'angle des règles de composition.

Il aura des concepts maispoint de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd ».

C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème...

Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'y a pas de règles universelles du beau.

Le jugement de goût n'estpas un jugement de connaissance. La valeur d'une oeuvre d'art est donc indémontrable puisqu'elle ne répond à aucun concept pré-établi.De même, pour Schopenhauer, tous les hommes peuvent contempler une oeuvre sans apprentissage préalable ettous sont capables de connaître ce qu'est la beauté.

L'amour d'une oeuvre d'art passe par la compréhension de son contenu et de sa forme Pourtant, il est un peu simpliste de croire que nous pouvons aimer une oeuvre d'art sans véritablement lacomprendre et sans avoir de véritables connaissances en art.

David Hume, dans sa recherche de la "norme du goût" dans les Essais esthétiques, compare le plaisir esthétique au plaisir gustatif.

Il affirme que nous ne pouvons pas apprécier un vin et en comprendre toutes les nuances de goût qui font sa valeur sans être un connaisseur de vin,avoir un palais habitué à ce genre de dégustation.

Il en est de même pour l'oeuvre d'art, nous ne pouvons pas aimerune oeuvre d'art, si nous ne sommes pas connaisseurs en art, ne serait-ce que parce que nous ne pouvonsdistinguer toutes les nuances, la finesse du trait ou l'harmonie des couleurs.

De plus, sans connaissance artistiqueet historique, nous ne pouvons donner toute sa valeur à une oeuvre qui par exemple est novatrice et a révolutionnéle monde de l'art.Une introduction historique aux oeuvres est donc nécessaire , car sans une explication de l' histoire de l'art, il est difficile de discerner le sens, le pourquoi, le comment et les aboutissements d'une oeuvre.De plus, l'artiste peut très bien chercher une puissance d'expression en dehors de tout souci d'harmonie, sans quepour autant ce qu'il crée cesse de relever de l'art.

L'art contemporain revendique aussi le droit de l'expérimentationartistique, en dehors de toute norme, de toute beauté.

Nous pouvons aimer une oeuvre d'art pour d'autres raisonsque pour sa beauté.

Nous pouvons par exemple aimer le message qu'elle met en place ou les valeurs qu'elletransmet.

Dès lors, il devient indispensable dans ces conditions de donner à l'amateur d'art les clés de lacompréhension de l'art pour pouvoir véritablement aimer une oeuvre d'art. En découvrant donc la signification d'une oeuvre, en apprenant à mieux juger de sa valeur, on peut effectivementapprendre à aimer une oeuvre d'art Il faut apprendre à regarder, à se débarrasser de notre perception quotidienne pour percevoir la beauté Pour que l'amour de l'art ne reste pas un phénomène éphémère et hasardeux, attaché à la rencontre de certainesoeuvres, il faut apprendre à regarder une oeuvre d'art.

En effet, la contemplation esthétique est radicalementdifférente de notre expérience quotidienne de perception, parce que c'est une contemplation désintéressée.

L'objet. »

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