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Peut-on concevoir une société sans violence ?

Publié le 27/02/2008

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l'envie, la jalousie et la haine impuissante." Dès lors surgit un univers de violence et de rivalité, où chacun se fond en l'autre, pour s'emparer de ce qu'il veut. Si je désire ce que désire l'autre, mon modèle devient rival et obstacle. Or, il est certain que la société crée des comportements sociaux, des effets de mode qui pousse chacun à vouloir la même chose que son voisin. Cette dimension sociale crée des violences. - De plus, si comme nous l'avons vu, l'apparition de la société se veut désir de sécurité, alors il incombe à la société et à l'Etat de garantir cette sécurité. Or, seule la violence, la répression peut permettre de juguler les désirs d'outrepasser la loi. Pour Max Weber, la violence utilisée par la société et le pouvoir en place est un « moyen spécifique » pour endiguer une violence plus cruelle, celle qui découle des libertés individuelles. Dès lors, n'est-ce pas plutôt la nature des hommes plutôt que la nature de la société qui appelle la violence ?   C'est la nature violente de l'homme qui crée les violences dans les sociétés  - S'il existe encore beaucoup de violences dans les sociétés, c'est que la société met en relation les hommes.

« situations.

En mettant les hommes en compétition, en les mettant ensemble, la société crée des envies, destensions.

René Girard affirme en effet que nos désirs sont mimétiques.

Nous voulons ce que les autres ont.

"Enréalité, nous ne choisissons que des objets désirés par un autre, mus le plus souvent par [...] l'envie, la jalousie etla haine impuissante." Dès lors surgit un univers de violence et de rivalité, où chacun se fond en l'autre, pours'emparer de ce qu'il veut.

Si je désire ce que désire l'autre, mon modèle devient rival et obstacle.

Or, il est certainque la société crée des comportements sociaux, des effets de mode qui pousse chacun à vouloir la même chose queson voisin.

Cette dimension sociale crée des violences.- De plus, si comme nous l'avons vu, l'apparition de la société se veut désir de sécurité, alors il incombe à la sociétéet à l'Etat de garantir cette sécurité.

Or, seule la violence, la répression peut permettre de juguler les désirsd'outrepasser la loi.

Pour Max Weber, la violence utilisée par la société et le pouvoir en place est un « moyenspécifique » pour endiguer une violence plus cruelle, celle qui découle des libertés individuelles.

Dès lors, n'est-cepas plutôt la nature des hommes plutôt que la nature de la société qui appelle la violence ? C'est la nature violente de l'homme qui crée les violences dans les sociétés - S'il existe encore beaucoup de violences dans les sociétés, c'est que la société met en relation les hommes.

Orceux-ci semblent naturellement portés à être violents.

Dès lors, société et violence serait liée simplement par le faitqu'elles sont toutes reliées à l'être humain.- Pour Hegel, la coexistence des hommes ne peut se faire que sous couvert de violence.

En effet, l'homme ne peutse réaliser et se révéler pleinement que par la réalisation d'une reconnaissance universelle.

"Or, si d'autre, il y a unepluralité de ces désirs de reconnaissance universelle, il est évident que l'action qui naît de ces Désirs ne peut êtrerien d'autre que lutte pour la vie et la mort."( Kojève, Introduction à la lecture de Hegel ) - Freud situe la violence au centre même de l'homme.

Il est possible de mettre en évidence selon lui, une agressiviténaturelle à l'homme, une tendance à l'agression dans les sociétés humaines.

" L'homme n'est point cet êtredébonnaire, au cœur assoiffé d'amour[...] mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses donnéesinstinctives une bonne somme d'agressivité."( Freud, Malaise dans la civilisation ) Il explique ainsi que les désirs violents de l'homme mettent en péril la société et que celle-ci a beaucoup à faire pour endiguer ces violencesindividuelles.

« La civilisation doit tout mettre en œuvre pour limiter l'agressivité humaine et pour en réduire lesmanifestations à l'aide de réactions psychiques d'ordre éthique » Dès lors, c'est la nature humaine qui détermine lanature violente de la société.

Parce que l'homme veut suivre ses désirs et violenter l'autre, en dépit de la société,celle-ci se doit de mettre en place des lois et des pouvoirs nécessaires pour contraindre l'homme à bien secomporter socialement.

« La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres.[…] La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite donton désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre »( Stuart Mil)Mais cette constatation ne doit pas nous empêcher de lutter contre cette violence.

Comme l'affirme Edgar Morin, leplus important est de prendre conscience que l'homme est double, qu'il est plus homo demens( homme fou) quehomo sapiens( homme sage).

C'est cette connaissance de la nature humaine qui nous permettra déjà en nous mêmede contrer cette violence originelle.

De plus, il est possible de dire qu'une société qui mette en œuvre une éducationvisant à aider les hommes à se connaître et à juguler leurs violences pourrait aider à réduire les violencesindividuelles, sans être elle-même violente.

Ainsi, la violence découle en premier lieu de disparités et d'instincts guerriers.

Or, la société, à son origine, se définitpar une logique rationnelle, contrairement à l'état de nature.

La société se doit de faire appel à la raison et non à laforce et à l'abus de force.

De plus, la société pourrait ainsi se trouvait pacifiée si elle annihilait les différences deconditions et de richesse.

Pourtant, ceci est un peu utopique et ne prend pas en compte le fait que historiquementla société s'est plutôt fondée sur et par la violence, qu'elle contraint souvent l'homme à abandonner ses désirsprofonds et individuelles.

De plus, elle met les hommes en compétition et génère de l'envie, de la jalousie notammentà travers les effets de mode et la création de comportements sociaux mimétiques.

Cependant, accuser la sociétédes violences, c'est aussi choisir la facilité et ne pas assumer ses responsabilités.

L'homme est un êtrenaturellement violent et c'est cela qui oblige en partie la société à user elle-même de violence.

Max Weber affirmaitainsi qu'une société sans violences individuelles n'aurait plus besoin ni d'état, ni d'aucun pouvoir.

Dès lors il revient àchacun de prendre conscience de sa propre violence et d'essayer non pas de l'annihiler mais de la juguler et de ladétourner vers d'autres buts plus salutaires.

Il ne faut cependant pas confondre absence de violence et absence deconflits.

S'interdire d'être violent, n'est pas s'interdire de s'opposer.

Le conflit est nécessaire à toute société pourévoluer.. »

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