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Peut on dire des rapports conscience/inconscient qu'ils s'organisent dans un double je ou dans un jeu du double ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
L'idée d'inconscient implique que le psychisme est divisé en au moins deux instances : conscience et inconscient. Dans ce sens, le moi peut être divisé en un double « je », celui qui se réfléchit dans la conscience et celui qui échappe à la conscience. C'est ainsi qu'en parlant à la première personne, nous ne sommes pas toujours conscients du sens de nos discours et que ceux ci peuvent révéler le moi qui nous échappe. Dans ce sens, le drame de notre identité se trouve dans la scission du moi entre ces deux « je ». Ces rapports de la conscience à l'inconscient peuvent se comprendre comme un jeu. En effet, si les rapports entre ces deux « je » sont un drame, il faut peser tout l'aspect théâtral de ce mot : ce drame appelle un spectateur. De ce point de vue il nous faudra considérer la psychanalyse comme un jeu du double : une conscience extérieure essaie de comprendre l'inconscient qui se révèle à travers le discours et de le faire comprendre en retour à l'analysé. Mais d'autre part, ce jeu peut aussi être considéré comme une mascarade. Le je ne serait pas divisé, il n'y aurait que des gens qui simulent un drame identitaire pour se décharger de leur responsabilité. Nous verrons avec Sartre le concept de mauvaise foi, de refus de la liberté et de la responsabilité qui en dérive. Dans ce sens il n'y aurait qu'un jeu dans la division du moi et rien de sérieux. Cependant c'est bien dans un drame existentiel que se joue le sens de l'existence. Le je divisé est une réalité et le jeu du double est peut être un moyen de s'approprier ce drame et par là de se s'approprier son destin.
conscience

« donc preuve de mauvaise foi. Un double 2. Pour Sartre, l'identité est en devenir, elle se construit par les choix et les actes d'une conscience.

Imaginer que laconscience est en rapport avec un inconscient c'est dédoubler la conscience.

La conscience se révèle dans l'autoréflexion, dans le « je pense » : être conscient c'est être capable de s'attribuer ses pensées, la conscience estl'expérience de soi.

En revanche, il n'y a pas d'expérience de l'inconscient.

S'attribuer un inconscient c'est donc seforger un double, une fiction dont nous n'avons jamais l'expérience. Jouer le double 3. Les comédiens savent que lorsqu'ils jouent un personnage ils deviennent ce personnage : prendre une attitude,c'est être tout entier cette attitude.

S'imaginer un double, c'est donc devenir tout entier un double.

De sorte que sion attribue certains de ses actes à un inconscient, on dédouble sa personnalité. Transition : Accuser les hystériques de simulation était la meilleure preuve de l'incompréhension des médecins à leur égard à l'époque où Freud essayait de les comprendre en élaborant sa théorie de l'inconscient.

L'inconscientéchappe à la conscience, il ne peut donc pas apparaître dans la conscience de soi sans un moyen spécial.

Peut êtrequ'une forme de jeu du sujet avec lui même peut le révéler. III : Le drame du je et le jeu du double Le je divisé 1. La division du je est une réalité : le « je » est pour une part un moi psychologique déterminé par une histoire, uneaffectivité et un inconscient et d'autre part, le je est un sujet, puissance de pensée et d'agir.

C'est dans cettedivision que se joue le drame de l'identité.

En effet le sujet est aliéné par le moi, par ses pulsions, ses croyances etses émotions qui sont autant de déterminations involontaires et déterminées par son inconscient qu'il subit.

Il y aainsi un drame du sujet qui se voit déterminé par un moi et qui y est attaché tout en se sentant séparé.

Ce drameapparaît à travers le langage où le sujet parlant est tantôt le sujet libre, tantôt le moi inconscient. Le jeu du double 2. Dans la psychanalyse, l'analyste écoute une sujet qui veut traquer le double qui le suit comme son ombre.

L'analysésait qu'il se dédouble en se mettant sur le divan : il parle de celui qu'il croit être pour que l'analyste puisse lui révélerqui il est réellement.

Il y a un principe accepté des deux côté que celui qui parle est un double.

La situation de lapsychanalyse est une mise en scène de ce drame.

L'analyste doit être derrière l'analysé pour marquer la séparationentre la scène où apparaissent les deux je et l'observateur. Une appropriation de soi? 3. La psychanalyse est peut être un moyen de s'approprier à soi même : un inconscient nous détermine, mais si on enprend conscience, on s'approprie à soi même.

Le jeu, entendu comme la mise en scène de l'inconscient est unmoyen de se découvrir soi même.

C'est pourquoi il faut que l'analysé « joue le jeu » et dévoile le fond de sespensées et que l'analyste joue sur les mots de son discours pour en découvrir le sens latent. Conclusion : Les rapports de la conscience à l'inconscient peuvent être caractérisés comme une scission du je. Pour que le sujet établisse un rapport entre ces deux je, il faut qu'il joue, qu'il se donne tout entier pour savoir où ilse dédouble.. »

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